SÉOUL, Corée du Sud - Ivanie Blondin a décroché une médaille de bronze au 5000 m féminin à la Coupe du monde de patinage de vitesse sur longue piste de Séoul, vendredi.

Cette médaille lui donne maintenant un total de cinq médailles individuelles en carrière sur le circuit de la Coupe du monde. L'athlète de 24 ans, qui est originaire d'Ottawa, avait remporté sa première médaille d'or individuelle à une Coupe du monde lors de l'épreuve en départ de masse disputée le 16 novembre à Obihiro, au Japon, à l'occasion du premier week-end de la saison.

L'Allemande de 42 ans Claudia Pechstein, triple championne olympique du 5000 m, a remporté l'épreuve en sept minutes et 7,77 secondes. La Tchèque Martina Sablikova a obtenu la médaille d'argent en 7:13,08, et Blondin a suivi au troisième rang en 7:14,53.

Blondin aura droit à un congé, samedi, avant de prendre part aux épreuves du 1000 m et en départ de masse, dimanche.

D'autre part, Denny Morrison, de Fort St. John, en Colombie-Britannique, a pris le quatrième rang au 1500 m masculin pour la deuxième semaine d'affilée. Son temps de 1:48,38 a fait en sorte qu'il a raté le podium par seulement 0,08 seconde. Alec Janssens, de Chilliwack, en Colombie-Britannique, a fini 18e en 1:51,30.

Dubreuil se maintient

Sixième et huitième aux deux épreuves de 500 m disputées la semaine dernière au Japon, le patineur de vitesse sur longue piste Laurent Dubreuil a cette fois pris le septième rang sur la même distance vendredi, à la Coupe du monde de Séoul, en Corée du Sud.

Dans le clan canadien, la journée a été marquée par une médaille de bronze d’Ivanie Blondin au 5000 m. Auteure d’un chrono de 7 min 14,53 s, la patineuse d’Ottawa a été devancée par l’Allemande Claudia Pechstein, qui s’est imposée en 7 min 7,77 s et la Russe Martina Sábliková, qui a obtenu un temps de 7 min 13,08 s. Le Britanno-Colombien Denny Morrison a aussi bien fait, terminant quatrième au 1500 m.

De son côté, Laurent Dubreuil a réalisé le septième meilleur chrono du groupe A au 500 m. Parcourant la distance en 35,51 s, il a fini à 15 centièmes de seconde du podium.

Le Russe Pavel Kulizhnikov a été le plus rapide en 34,94 s. Départagés au millième de seconde, le Sud-Coréen Tae-Bum Mo (35,363 s), deuxième, et le Russe Ruslan Murashov (35,364 s), troisième, ont complété le podium. Également en action, les Canadiens Gilmore Junio (35,58 s) et William Dutton (35,89 s) ont respectivement terminé 9e et 17e.

« J’ai eu un mauvais départ et c’est ce qui m’a coûté cher à la fin puisque j’ai fait un très bon tour », a confié Dubreuil dont le départ est généralement une grande force. « Ç’a été ma faiblesse aujourd’hui (vendredi) et c’est là-dessus que je vais me concentrer dans deux jours. »

Dubreuil attribue ses départs moins explosifs à un changement de lames puisque cette saison, il a opté pour des lames plus longues. « C’est technique, a-t-il expliqué. Des longues lames limitent un peu la vitesse de mouvement et je dois m’habituer. La puissance est là, mais depuis ce changement, mes départs sont un peu moins bons. Par contre, mon tour est bien meilleur alors je suis gagnant au change. »

« Mon départ est devenu une légère faiblesse, mais on peut voir que mon tour est devenu une force, ce qui n’était pas le cas avant, a-t-il poursuivi. Je suis confiant qu’à long terme, mes départs vont revenir puisque ç’a toujours été ma force. »

Le Québécois est conscient qu’il doit être plus rapide dans le premier 100 mètres s’il veut faire partie des prétendants aux médailles. « Pour être compétitif, ça prend une ouverture de 9,75 secondes ou moins », a mentionné celui qui a parcouru cette partie de course en 9,82 secondes vendredi. « Non seulement tu es un dixième de seconde en arrière sur le départ, mais tu amorces ton tour avec moins de vitesse. »

« Quand je regarde les résultats et que je vois que je suis à 15 centièmes de seconde du podium, je me dis que je suis à un très bon départ d’une médaille », a-t-il analysé.

Même si l’impatience de monter sur le premier podium en Coupe du monde de sa carrière tend à le gagner, Laurent Dubreuil n’a pas à rougir de son début de saison. « Si je prends du recul, je réalise que j’ai cinq top-10 en Coupe du monde en carrière dont trois cette année en trois courses », a-t-il rappelé.

Ces dernières saisons, le patineur de 22 ans a toujours mieux conclu la saison qu’il l’avait amorcée. « Je suis toujours meilleur à la fin de l’année, mais je n’ai jamais été aussi régulièrement dans le top-10 de ma vie et surtout pas à l’automne. Si je suis capable d’améliorer ces sixième, septième et huitième places et de commencer à faire des podiums plus tard dans la saison, notamment aux Championnats du monde où ça compte plus, ça serait une bonne saison. C’est quand même bien parti. Je suis satisfait de mes temps et de ma vitesse pour cette période de l’année. »

Laurent Dubreuil ne se contentera pas de peu. « Je suis près d’une médaille, mais j’ai hâte d’être médaillé. J’ai hâte qu’on arrête de dire que Laurent Dubreuil est à 11 centièmes de seconde du podium et qu’on dise Laurent Dubreuil est sur le podium. »

Il prendra maintenant les choses en main pour y arriver. « Il faut que je change des affaires. Je dois me reconcentrer sur ma technique et sur mes départs. Je dois trouver le moyen d’aller plus vite, car les autres, ils ne ralentiront clairement pas pour moi! » a conclu Dubreuil qui sera de retour sur la glace dimanche pour la deuxième course de 500 m de la fin de semaine.