Bolt : changements de réglementation?
Amateurs lundi, 29 août 2011. 10:30 vendredi, 13 déc. 2024. 20:59
DAEGU - Au lendemain de la disqualification choc d'Usain Bolt en finale du 100 m, la réglementation sur les faux départs, devenue plus restrictive en janvier 2010, soulève un certain nombre de questions parmi les acteurs et dirigeants de l'athlétisme mondial.
Car le paradoxe est là: cette règle de l'élimination immédiate, instaurée pour éviter que des coureurs moins rapides ne tentent de perturber les meilleurs et pour que les TV tiennent leurs horaires de diffusion, aura privé le monde entier de son athlète le plus emblématique au moment le plus médiatisé.
Le principal intéressé lui, n'en dit pas un mot. Dans sa première réaction publique diffusée lundi par communiqué, Bolt ne fait pas allusion à une quelconque remise en cause de la réglementation, se contentant d'exprimer sa déception.
Mais d'autres s'interrogent pour lui.
"Si vous regardez attentivement le ralenti, vous pouvez voir que Blake bouge. Et Bolt regardait Blake", a analysé lundi leur compatriote Asafa Powell, un des grands absents du rendez-vous.
Kim Collins, 3e de l'épreuve, va beaucoup plus loin: "Aussi vrai que je voulais être sur le podium, ce soir est une triste nuit pour l'athlétisme", a lâché le médaillé de bronze originaire de Saint Kitts et Nevis.
"J'ai cherché quelque chose à dire sur le moment, du style, mais ça n'a pas été le cas et c'est vraiment triste", a-t-il poursuivi.
"Je ne crois pas que la règle du faux départ est la bonne, mais comme l'IAAF (Fédération internationale) pense que c'est bien pour les télés, elle va probablement rester en vigueur", a-t-il conclu.
Clin d'oeil de l'histoire, Collins avait déjà indirectement bénéficié de l'ancienne règle qui laissait une seconde chance aux participants, à l'occasion des Mondiaux 2003 à Paris dont il fut le champion du monde surprise sur 100 m.
En quart de finale, l'Américain Jon Drummond avait créé un esclandre et retardé pendant plus d'une heure les autres épreuves après avoir été disqualifié. Son "I did not move" (je n'ai pas bougé) répété aux commissaires de piste est depuis entré dans la postérité.
Pour éviter qu'une nouvelle polémique ne prenne corps après l'élimination de Bolt, la Fédération internationale (IAAF) a rapidement rappelé sa position à ce sujet, dès dimanche soir: "Ces règles sont les règles qui sont en vigueur actuellement", a déclaré à l'AFP un responsable de l'IAAF.
Lundi, la Fédération internationale a gardé le cap malgré la polémique grandissante. "Bolt est toujours en course pour le 200 m et le 4X100 m. Nous devons prendre le temps. Toutes ces réactions sont très brutes", a réagi un porte-parole.
Il n'empêche, l'idée d'un changement se fait jour. Et déjà, avant même que l'onde de choc ne soit retombée, un site de paris sportifs britannique proposait dimanche aux parieurs de miser sur un prochain changement de la règle, à 5 contre 2, en perspective des Jeux olympiques de Londres 2012...
Car le paradoxe est là: cette règle de l'élimination immédiate, instaurée pour éviter que des coureurs moins rapides ne tentent de perturber les meilleurs et pour que les TV tiennent leurs horaires de diffusion, aura privé le monde entier de son athlète le plus emblématique au moment le plus médiatisé.
Le principal intéressé lui, n'en dit pas un mot. Dans sa première réaction publique diffusée lundi par communiqué, Bolt ne fait pas allusion à une quelconque remise en cause de la réglementation, se contentant d'exprimer sa déception.
Mais d'autres s'interrogent pour lui.
"Si vous regardez attentivement le ralenti, vous pouvez voir que Blake bouge. Et Bolt regardait Blake", a analysé lundi leur compatriote Asafa Powell, un des grands absents du rendez-vous.
Kim Collins, 3e de l'épreuve, va beaucoup plus loin: "Aussi vrai que je voulais être sur le podium, ce soir est une triste nuit pour l'athlétisme", a lâché le médaillé de bronze originaire de Saint Kitts et Nevis.
"J'ai cherché quelque chose à dire sur le moment, du style, mais ça n'a pas été le cas et c'est vraiment triste", a-t-il poursuivi.
"Je ne crois pas que la règle du faux départ est la bonne, mais comme l'IAAF (Fédération internationale) pense que c'est bien pour les télés, elle va probablement rester en vigueur", a-t-il conclu.
Clin d'oeil de l'histoire, Collins avait déjà indirectement bénéficié de l'ancienne règle qui laissait une seconde chance aux participants, à l'occasion des Mondiaux 2003 à Paris dont il fut le champion du monde surprise sur 100 m.
En quart de finale, l'Américain Jon Drummond avait créé un esclandre et retardé pendant plus d'une heure les autres épreuves après avoir été disqualifié. Son "I did not move" (je n'ai pas bougé) répété aux commissaires de piste est depuis entré dans la postérité.
Pour éviter qu'une nouvelle polémique ne prenne corps après l'élimination de Bolt, la Fédération internationale (IAAF) a rapidement rappelé sa position à ce sujet, dès dimanche soir: "Ces règles sont les règles qui sont en vigueur actuellement", a déclaré à l'AFP un responsable de l'IAAF.
Lundi, la Fédération internationale a gardé le cap malgré la polémique grandissante. "Bolt est toujours en course pour le 200 m et le 4X100 m. Nous devons prendre le temps. Toutes ces réactions sont très brutes", a réagi un porte-parole.
Il n'empêche, l'idée d'un changement se fait jour. Et déjà, avant même que l'onde de choc ne soit retombée, un site de paris sportifs britannique proposait dimanche aux parieurs de miser sur un prochain changement de la règle, à 5 contre 2, en perspective des Jeux olympiques de Londres 2012...