Le Marocain Brahim Boulami, suspendu deux ans pour un contrôle antidopage positif en août 2002 par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), est entendu jeudi à Lausanne par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Le 15 août 2002, à la veille de la réunion de Zurich où il avait amélioré son propre record du monde du 3000 m steeple en 7 min 53 sec 17/100, Boulami avait été contrôlé positif à l'érythropoïétine (EPO).

En février dernier, la Fédération marocaine (FRMA) avait innocenté Boulami, jugeant que la méthode utilisée n'était pas scientifique. La FRMA avait assuré en outre qu'un expert marocain avait été empêché d'assister à l'ouverture d'un échantillon à Lausanne lors d'une contre-expertise, et que l'IAAF avait refusé de lui envoyer les rapports originaux déclarant Brahim Boulami positif à l'EPO.

Devant ce refus de la FRMA de sanctionner l'athlète, l'IAAF avait rapidement appliqué son propre règlement qui prévoit une suspension automatique de deux ans pour ce produit, avec effet rétroactif à la date du contrôle (15 août 2002), et avait décidé d'en référer au Tribunal arbitral du sport (TAS).

En cas d'issue défavorable, Boulami (31 ans), déjà absent lors des Mondiaux 2003, pourrait manquer les Olympiques d'Athènes en 2004, dont les épreuves d'athlétisme débutent le 20 août, faute de pouvoir se qualifier.

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