Treize ans après avoir fait ses débuts avec l'équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste, le Québécois François-Louis Tremblaycommence à peine à réaliser l'envergure de ce qu'i



Treize ans après avoir fait ses débuts avec l'équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste, le Québécois François-Louis Tremblaycommence à peine à réaliser l'envergure de ce qu'il vient de réaliser avec ses coéquipiers. Il quittera Vancouver avec sa cinquième médaille olympique au total, égalant ainsi l'exploit d'un autre patineur québécois de renom, Marc Gagnon.

"Je commence à peine à réaliser à quel point c'est gros d'avoir cinq médailles aux Jeux olympiques et d'avoir rejoint Marc Gagnon au sommet de ce classement", a dit Tremblay samedi, au lendemain de sa dernière compétition d'équipe.

"Juste d'avoir eu la chance de participer à trois Jeux olympiques et d'en repartir satisfait à chaque fois, sans jamais connaître de déception majeure, c'est un accomplissement dont je suis déjà très fier."

A 29 ans, l'athlète d'Alma fait figure de vétéran dans l'équipe. Il sait qu'il sera bientôt confronté à un choix inévitable, mais visiblement déchirant pour lui.
"Les Jeux de Sotchi c'est encore un peu loin, mais honnêtement je vous dirais que je n'ai pas envie d'arrêter de patiner. Je suis bien conscient que je ne 'tofferai' pas encore 10 ans. C'est certain que je veux effectuer un retour à l'école. J'ai mis ça de côté assez longtemps, donc j'espère retourner aux HEC l'an prochain, sauf que je veux continuer à patiner quand même et aussi longtemps que possible. Alors si c'est possible de faire les deux..."

Assis à ses côtés au centre de presse de Vancouver, Charles Hamelin, de Lévis, était tout sourire à chaque fois qu'il regardait ses deux médailles d'or autour du cou (au 500m et au relais 5000m).

Il a cependant connu des débuts difficiles aux 1500m et 1000m, avant d'offrir une performance exceptionnelle vendredi, à sa derrière soirée de compétition au Pacific Coliseum de Vancouver. C'est donc mission accomplie pour le jeune homme de 25 ans, qui habite aujourd'hui à Montréal, puisqu'il s'était fixé l'objectif de deux médailles aux Jeux de Vancouver.

"Une de mes qualités, c'est que je ne me laisse pas distraire facilement par mes défaites et déceptions. Même si je gagne une course, je ne me laisse pas emporter par la victoire, du moins lorsque je deviens un peu trop excité, je suis capable de revenir les deux pieds sur Terre afin de me concentrer sur le travail qu'il reste à faire", a dit Charles Hamelin.

Soulignons que l'équipe au relais était aussi composée pour la finale de son frère François ainsi que d'Olivier Jean. Guillaume Bastille a également reçu la médaille d'or car il avait disputé les demi-finales.

Le style un peu reggae de Jean, de Lachenaie, a notamment attiré l'attention, avec son "look" de chanteur avec ses lunettes soleil et sa tuque reggae noire. Même après avoir fait la fête, le jeune homme débordait d'énergie.

Mais outre le style des uns et les médailles individuelles des autres, rien ne se compare au sentiment d'avoir remporté la médaille d'or en équipe, a souligné l'un des plus jeunes de l'équipe, Guillaume Bastille, 24 ans, de Rivière-du-Loup.

"Les médailles individuelles c'est très plaisant, c'est un accomplissement pour l'athlète, mais la médaille de relais c'est spécial parce que c'est pour tout le monde. Tout le monde gagne avec cette médaille-là. C'est incroyable comme sentiment. C'est vraiment un rêve qui devient réalité!"

Un sentiment partagé notamment par Jean qui, comme ses coéquipiers, commence à peine à réaliser l'ampleur du travail accompli aux Jeux olympiques de Vancouver.

"C'est incroyable toutes les émotions qu'on a vécues hier soir (vendredi). Quand j'ai donné ma dernière poussée à François-Louis et que je l'ai vu pratiquement s'envoler, plein d'énergie, c'était incroyable! Même en ce moment, j'arrive à peine à le réaliser. J'ai hâte de revenir à la maison, de respirer un peu et de me rendre compte que oui c'est fait, un rêve d'enfant, d'adolescent vient de se réaliser."