Cap sur les JO
Patinage de vitesse jeudi, 29 août 2013. 17:38 dimanche, 15 déc. 2024. 13:46
Montréal – Le Comité olympique canadien a annoncé jeudi, à Montréal, le premier groupe d’athlètes qui fera partie de la délégation nationale pour les Jeux de Sotchi. Un honneur qui semblait revenir de droit aux patineurs de vitesse sur courte piste.
Depuis 1932, près de 20 % des médailles canadiennes obtenues aux Jeux d’hiver ont été gagnées par les spécialistes de cette discipline. En février prochain, en Russie, le COC comptera une fois de plus sur eux pour gonfler la récolte du pays, qui ne vise rien de moins que le premier rang au classement des médailles.
Chez les hommes, le fer de lance de l’équipe sera évidemment Charles Hamelin, de Sainte-Julie, qui a complètement dominé les sélections nationales plus tôt au mois d’août. La foulure à une cheville qu’il a subie lors de l’événement est déjà presque chose du passé. De retour à l’entraînement depuis lundi, le patineur poursuit allégrement sa route vers Sotchi. À 29 ans, il participera à ses troisièmes Jeux olympiques… qui ne seront peut-être pas ses derniers après tout.
« Ça va tellement bien en ce moment que je ne suis pas prêt à dire que ce seront mes derniers Jeux. J’ai pas mal bien commencé la saison avec huit victoires en huit courses. Mes stratégies vont bien, la confiance est là et je n’ai peur de rien. J’ai hâte de me mesurer à mes rivaux internationaux. Peu importe la distance, je veux me rendre en finale et gagner », a noté Hamelin, champion olympique en titre au 500 m et au relais.
Olivier Jean et Charle Cournoyer, qui se sont également qualifiés lors des sélections nationales, ont enfilé avec joie le survêtement officiel de la délégation olympique canadienne. Un moment particulièrement émouvant pour Cournoyer, qui participera à ses premiers Jeux olympiques. « Ç’a l’air de rien de recevoir une veste, mais j’ai quand même eu un petit frisson. C’est excitant! a dit l’athlète de Boucherville. Je la voulais cette place-là. Il me la fallait cette année. On est un groupe très fort alors le fait d’avoir réussi me donne beaucoup de confiance. »
Michael Gilday, des Territoires du Nord-Ouest, et François Hamelin, de Sainte-Julie, complèteront l’équipe masculine. Une nomination qui soulage François Hamelin. « Ç’a été de dures sélections remplies d’émotion. À un certain point, j’avais vraiment le dos au mur et je n’avais plus droit à l’erreur. Pour être honnête, j’ai pensé à la retraite pendant la compétition, a-t-il admis. Même si je voulais vraiment aller aux Olympiques, j’essayais de me dire qu’il n’y avait pas que le patin dans la vie. Ça m’a aidé à rester calme et à me donner la rage pour revenir en force. Finalement, j’ai relevé le défi. »
Grande gagnante des sélections nationales chez les femmes, Valérie Maltais savourait elle aussi le moment. « Je suis fière de faire partie de l’équipe olympique canadienne pour une deuxième fois. Le fait d’avoir vécu ma première expérience à Vancouver me permettra de mieux profiter des Jeux à Sotchi, a noté l’athlète de La Baie. J’étais comme trop émerveillée la première fois. J’étais un peu hors de ma zone de confort sans vraiment m’en rendre compte. Mais depuis, j’ai appris à me mieux connaître. Je sais davantage ce qui est mieux pour moi. »
Marianne St-Gelais, médaillée d’argent au 500 m et au relais à Vancouver, était elle aussi tout sourire. « C’était tellement une grosse épreuve les sélections. De recevoir cette veste, c’est comme un cadeau. Ça démontre que c’est concret, qu’on fait partie de l’équipe et qu’on s’en va à Sotchi. On espère faire aussi bien là-bas qu’à Vancouver, sinon mieux », a commenté la patineuse de Saint-Félicien.
Encore incommodée par l’entorse lombaire qu’elle a subie lors des essais nationaux, Marie-Ève Drolet se réjouissait néanmoins de son accomplissement. Celui de retourner aux Jeux olympiques après une première expérience à Salt Lake City, en 2002. « Je me sens un peu soulagée. C’était le but ultime quand je suis revenue à la compétition (en 2008) et c’est une chose réalisée maintenant, a dit Drolet, de Laterrière. J’ai beaucoup progressé ces dernières années avec les filles à l’entraînement. Cet été et pendant les sélections, je n’ai jamais patiné aussi vite. Ce sont les meilleurs temps que je n’ai jamais faits. Je m’étais rarement sentie aussi forte et aussi prête pour une compétition. Ça donne vraiment confiance. »
La Britanno-Colombienne Jessica Hewitt, qui réside maintenant au Québec, et l’Albertaine Jessica Gregg complèteront l’équipe féminine.
La dernière étape des qualifications sur courte piste aura lieu en novembre. Lors des Coupes du monde de Turin et de Moscou, les patineurs canadiens tenteront de qualifier les équipes de relais pour l’épreuve olympique. Les résultats obtenus détermineront également du nombre de places disponibles pour le Canada aux épreuves individuelles. Un maximum de trois athlètes par distance par pays sont admissibles.