Catrine Lavallée repousse ses limites
Ski acrobatique dimanche, 15 janv. 2017. 00:18 vendredi, 13 déc. 2024. 20:49LAKE PLACID - Une note record grâce à un nouveau saut et une septième place, Catrine Lavallée ne peut qu’être fière de ce qu’elle a accompli à la Coupe du monde de ski acrobatique de Lake Placid. Mais, la sauteuse ne veut plus s’en contenter!
Samedi soir, la Montréalaise a raté de seulement 2,21 points sa place en super finale, réservée aux six premières de la finale, ce qui lui aurait permis d’inscrire le meilleur résultat de sa jeune carrière. « Pour moi septième, c’est gros, c’est encore mon meilleur résultat à vie. De l’égaler, c’est beaucoup, mais c’est sûr que j’aurais aimé un petit 3 points de plus pour passer en super finale! »
Lavallée a inscrit 82,21 points pour son back full, full (double périlleux arrière jumelé à deux vrilles) en finale, alors que ce n’était que la cinquième fois qu’elle l’exécutait sur la neige. La quatrième fois, réalisée en qualifications samedi après-midi, elle avait reçu 84,42 points, ce qui l’avait également placée septième sur l’échiquier de la compétition.
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« J’ai fait ce que j’avais à faire, je l’ai atterri. En général, ç’a bien été et je suis très, très fière. J’ai hâte de le pratiquer à l’entraînement pour qu’il soit encore plus beau! »
En super finale, l’Américaine Ashley Caldwell (99,63 points) s’est imposée, devant l’Australienne Danielle Scott (92,00 points) et la Russe Kristina Spiridonova (81,27 points), respectivement médaillées d’argent et de bronze.
À son septième départ en Coupe du monde, Catrine Lavallée est l’une des membres de l’équipe canadienne qui a le moins d’expérience dans le grand cirque blanc. Malgré tout, la skieuse de 21 ans est la plus constante parmi ses coéquipiers depuis le début de la saison, pointant au dixième rang du classement de la Coupe du monde de sauts. « Cette année, je suis en feu! J’espère aller encore plus loin. »
Septième et quinzième à la Coupe du monde de Beida Lake (Chine) en décembre dernier, la championne du monde junior de 2014 revoit ses objectifs à la hausse pour la suite de la saison. « J’ai déjà accompli mes objectifs de l’année en me qualifiant pour des finales. Maintenant, je veux m’améliorer physiquement et mentalement afin de rentrer des sauts plus gros et qui sait, obtenir ma qualification pour les Jeux olympiques un jour », a ajouté Lavallée, qui vise les Jeux de Pékin en 2022. « Mais je ne ferme pas la porte pour 2018... »
À son retour à la compétition après deux ans d’absence en Coupe du monde, Mélissa Corbo s’est également qualifiée pour la finale, récoltant la 12e et dernière place disponible en qualifications. Malgré une chute à l’atterrissage, elle est tout de même parvenue à grimper d’un rang en récoltant 58,59 points pour son back full, full.
« Le saut était excellent, mais j’ai manqué de préparation pour l’atterrissage », a confié la Blainvilloise, 11e, qui était restée sur la ligne de touche pour soigner son genou gauche.
« Après plus d’une saison à l’écart de la compétition, j’avais hâte de revenir. Mais je me rends compte que je manque de millage. Les deux semaines de camp d’entraînement ici suivant la Coupe du monde feront du bien », a-t-elle souligné.
Olivier Rochon si loin, mais si près du podium
Deuxième après les qualifications, les attentes étaient grandes envers Olivier Rochon qui pouvait sauver l’honneur des Canadiens à Lac Placid, absents du podium depuis vendredi en bosses.
Le Gatinois a cependant raté l’atterrissage de son back full, double full, full (triple périlleux arrière à quatre vrilles, dont deux dans le deuxième périlleux) pour terminer au 11e échelon.
« J’ai manqué un peu de rotation et c’est ce que ç’a donné », a mentionné celui qui a culbuté une fois qu’il a touché le sol, mais qui a tout de même pu terminer debout sur ses skis. La manœuvre, appréciée par la foule, ne donnait toutefois pas de points supplémentaires.
Rochon a affirmé ne pas s’être senti plus stressé d’être l’avant-dernier à s’élancer en finale. « Une fois en finale, je m’amuse. C’est surtout le saut en qualifications qui est le plus stressant. »
Récoltant 120,36 points en super finale, Anton Kushnir, du Bélarus, a été couronné champion. Mac Bohonnon (119,46 points), des États-Unis, et Maxim Burov (107,32 points), de la Russie, ont complété le podium.
Également en finale, l’Ontarien Travis Gerrits a pris le huitième rang malgré des difficultés à l’atterrissage. Le sauteur canadien avait pris le quatrième rang des qualifications.
Lewis Irving, de Québec, a été le seul représentant du pays à s’arrêter avant les finales. Déséquilibré à l’atterrissage de son full, double full, full, le Montréalais a obtenu 78,32 points pour prendre le 24e rang. « Il m’a manqué un peu de rotation et je n’ai ramené les genoux assez à la fin », a expliqué le sauteur, déçu de ne pas avoir pu avancer plus loin devant ses parents et les autres membres de sa famille présents. « C’est sûr que c’est un peu plus difficile de voir mon parcours se terminer si rapidement. Ce sont des choses qui arrivent, on le prend et on avance pour la prochaine compétition. Ce n’est pas fini. »
Les sauteurs seront de retour à l’action à Deer Valley (Utah) le 3 février prochain.