LONDRES - Le sprinteur britannique Dwain Chambers a confirmé mardi qu'il allait rapidement attaquer en justice son comité olympique (BOA) pour casser son point de règlement le bannissant des Jeux de Pékin en raison de sa suspension passée pour dopage.

"Je dois le faire. Je ne peux me permettre d'attendre si je veux aller aux Jeux olympiques", a expliqué Chambers au site spécialisé insidethegames.com . Cette action, prévue devant la Haute Cour de Justice britannique, "est le premier barreau de l'échelle juridique", selon Chambers.

Médaillé d'argent sur 60 m aux Mondiaux de Valence cette année, Chambers participera mercredi à son premier 100 m en deux ans, lors du meeting de Kalamata en Grèce. S'il court en moins de 10 sec 85, il obtiendra le droit de participer aux qualifications britanniques en juillet à Birmingham, et pourra alors attaquer le BOA.

Ce dernier dispose d'un règlement spécifique bannissant à vie des Jeux tout athlète reconnu coupable d'une infraction au règlement antidopage, même une fois sa suspension purgée, ce qui est le cas de Chambers. De l'avis de nombreux observateurs, cette règle aurait du mal à résister à une attaque en justice.

Le sprint, c'est "ce pour quoi je suis bon, c'est ce que je sais faire", poursuit Chambers qui assure bénéficier de "beaucoup de soutien" et "d'encouragement du public".

S'il allait à Pékin, le Britannique se dit "confiant d'être capable de se battre pour une médaille, comme à Valence".

Interrogé sur le record du monde du Jamaïcain Usain Bolt (9 sec 72), avec qui il s'est entraîné en 2005 et 2006, Chambers a jugé qu'il "montrait qu'avec le bon entraînement et le bon état d'esprit, on peut réussir". "Mais je n'aurais jamais cru qu'il soit capable de courir aussi vite sur 100 m", a-t-il reconnu.

Chambers a été contrôlé positif à la THG (stéroïde de synthèse développé par Balco) en 2003.