TURIN - La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) envisage de suspendre à nouveau le Britannique Dwain Chambers, banni deux ans de 2003 à 2005, tant qu'il n'aura pas remboursé la totalité des gains de ses années de "dopage".

"Le règlement est clair: un athlète ne peut pas recourir tant qu'il n'a pas remboursé. Même si ce n'est pas notre sujet prioritaire, nous allons discuter (de Chambers) lors de notre prochaine réunion du Conseil (21-22 mars à Berlin)", a affirmé à l'AFP dimanche Nick Davies, le porte-parole de l'IAAF.

En 2006, l'IAAF était allée à l'encontre de ses propres règlements en autorisant le sprinteur à recourir alors que ce dernier n'avait pas remboursé l'intégralité des 100 000 euros de gains estimés lors de sa période de dopage.

L'IAAF avait choisi la clémence après les confessions spontanées faites par Chambers qui avait reconnu se doper depuis 2002, alors que son contrôle à la THG datait de l'été 2003.

Mais aujourd'hui, l'IAAF, qui n'a touché qu'environ 30 % de la somme, pourrait revenir sur cet accord et mettre de nouveau sur la touche le Londonien, ruiné et exclu par les organisateurs de meetings.

"Demain (lundi), il sort un livre. Et il est annoncé comme explosif. Nous allons donc étudier ce livre et voir. Notre règlement nous autorise à prendre des sanctions contre des athlètes qui font du tort à notre sport", a ajouté Davies.

Dans l'ouvrage "Race Against Me", dont quelques pages ont déjà été publiées dans des journaux britanniques, Chambers se livre à un récit effrayant d'un sportif talentueux devenu "junkie", mais aussi à quelques règlements de comptes contre le monde de l'athlétisme.

Samedi, Chambers, 30 ans, a battu le record d'Europe du 60 m en salle (6.42).