Montréal - En méritant le neuvième rang chez les moins de 78 kg, dimanche, la Montréalaise Amy Cotton a obtenu le meilleur résultat de la délégation canadienne présente à la Super Coupe du monde de judo à Paris.

Cotton s'est inclinée en première ronde par Waza-Ari et Yuko contre la Chinoise Xiuli Yang, l'éventuelle médaillée d'or. Elle a ensuite vaincu par Koka et Yuko l'Allemande Jenny Karl au repêchage, avant de s'incliner contre la Britannique Michelle Rogers par ippon.

Yang a remporté l'épreuve en défaisant en finale la Russe Vera Moskalyuk. Les Françaises Céline Lebrun et Stéphanie Possamai ont terminé troisièmes.

« Amy a rencontré des adversaires de qualité, a mentionné l'entraîneur national Nicolas Gill. Elle perd son premier match contre l'éventuelle championne, et elle gagne contre une Allemande qui est classée parmi les meilleures en Europe. Rogers aussi est une des meilleures Européennes, donc Amy n'a pas eu des combats faciles. »

Également en action dimanche, Catherine Roberge (70 kg), de Beauport, et Keith Morgan (100 kg), de Montréal, n'ont pu obtenir de classement. Roberge a vaincu au premier tour la Finlandaise Elina Paulman par ippon, et s'est inclinée au second tour contre la Sud-Coréenne Mi-Jung Kim par Yuko et Koka. Morgan a quant à lui perdu son premier match par ippon contre le Néerlandais Elco Van der Geest.

« Catherine perd contre une ancienne médaillée olympique, alors que Keith perd contre un Hollandais qui a déjà été champion d'Europe, a rajouté Gill. Ça représente bien le niveau du tournoi et le défi que les athlètes ont à vivre. À part les Jeux olympiques et les Championnats du monde, ce tournoi est réputé comme étant le plus relevé. »

Samedi, Isabel Latulippe, de Longueuil, a remporté deux de ses quatre affrontements chez les moins de 48 kg, réalisant du coup la meilleure performance canadienne de la journée. Elle n'a pu, toutefois, obtenir de classement.

Latulippe a défait au premier tour la Française Laetitia Payet grâce à deux Yuko. Elle a par la suite éliminé l'Espagnole Vanesa Arenas Comeron par Yuko et Koka, avant de s'incliner par Waza-Ari face à la Chinoise Feng Gao, laquelle a finalement mérité l'or, et par ippon face à l'Italienne Francesca Congia au repêchage.

Malheureusement, la judoka de 24 ans a subi une entorse au coude gauche, causée par une clé de bras lors de son dernier combat. « Isabel était en contrôle du combat, a souligné Gill. Elle était en avance, mais elle a fait une petite erreur dans la transition de l'une de ses attaques. Elle s'est mal protégée. »

Si la résidante de Montréal l'avait emporté, elle aurait obtenu un classement. « Son combat suivant n'aurait pas été facile, mais c'était une fille à sa portée », a indiqué Gill.

Bonne nouvelle, la prochaine compétition d'importance pour la Québécoise aura lieu le 8 mai, date du début des Championnats panaméricains, qui seront présentés en Floride.

« Ici, c'était un tournoi de préparation, a précisé l'entraîneur national. (Sa blessure) n'est évidemment pas l'idéal pour elle, mais je ne pense pas que c'est catastrophique. »

Latulippe sera forcée à l'inactivité pour environ trois semaines. Elle devrait être de retour à l'entraînement en mars.

Frazer Will (60 kg), et Nicholas Tritton (73 kg), tous les trois résidants de Montréal, ainsi qu'Aminata Sall (52 kg), de Varennes, ont été défaits à leur premier duel samedi. Sasha Mehmedovich (66 kg), de North York, en Ontario, a connu le même sort.

« Ils ont tous rencontré des judokas moyens et ils n'ont pas profité de cette opportunité, a affirmé un Gill plutôt déçu. Il faut toutefois dire que c'était leur premier tournoi de la saison en Europe. »

Plusieurs Canadiens prendront part, la semaine prochaine, aux Coupes du monde masculine de Vienne, en Autriche, et féminine de Budapest, en Hongrie. « D'ici là, a conclu Gill, nous resterons à Paris pour l'entraînement. »