L’animatrice Alexandra Diaz est une femme qui ne recule pas facilement devant un défi et qui n’hésite pas à s’en lancer. Après avoir œuvré pendant de nombreuses années comme journaliste culturelle à Radio-Canada, elle excelle maintenant dans de nombreuses autres sphères d’activité qui démontrent sa grande polyvalence ainsi que son talent. L’émission « Cuisine futée, parents pressés » qu’elle co-anime avec la nutritionniste Geneviève O’Gleman est un succès télévisuel qui s’est traduit par la publication du livre de recettes et trucs culinaires « Famille Futée ».

En cette période des Fêtes où les plaisirs de la table côtoient les réunions familiales, elle était la personne idéale pour se retrouver au cœur de ma 54e et dernière chronique de l'année. En effet, malgré un horaire professionnel extrêmement chargé, Alexandra parvient à trouver du temps pour se garder en forme. Elle est une adepte de la course à pied, un sport qu’un ami marathonien de longue date lui a fait découvrir il y a quatre ans.

« Il m’a aidé à y aller progressivement tout en faisant en sorte que j’éprouve un sentiment d’accomplissement. C’est une sensation qui aide beaucoup à se dépasser et qui nourrit le désir de continuer. J’ai appris à bien courir, à bien poser les pieds et à avoir une bonne posture. Je me souviens qu’à ma toute première course avec lui, nous avions grimpé le Mont-Royal avant de le redescendre. En tout, j’avais couru sans arrêt pendant 53 minutes à mon rythme à moi, un peu gêné de savoir que je le ralentissais. Quand j’ai terminé ma course, je me sentais comme une super-woman, bien meilleure que tous les super héros qui existent sur la terre! C’était une première course et je suis parti au petit trot, ce qui fait que j’ai duré longtemps. À ce moment, jamais je n’aurais imaginé pouvoir réaliser un exploit de la sorte! Ça m’a donné envie de continuer », se souvient-elle.

Alexandra DiazLa jeune femme d’origine chilienne ne fait pas qu’enseigner aux gens l’art de bien se nourrir. Elle prêche par l’exemple en adoptant de bonnes habitudes de vie. Elle avoue toutefois qu’il lui arrive de tourner un peu les coins ronds lorsque son horaire devient trop chargé, comme c’est le cas lors de la période des fêtes. S’il lui est parfois impossible de respecter à la lettre son plan d’entraînement, elle s’assure à tout le moins d’aller courir. « Lorsque j’ai une longue journée de tournage, je profite de la pause du midi pour aller courir avec mon gros maquillage télé et ma grosse coiffure télé. Ce serait utopique de croire que j’ai le temps de revenir, de prendre une douche et de refaire mon maquillage au complet. Les maquilleuses me font simplement une petite retouche puis je me donne un coup de peigne et me voilà reparti! La perfection est le pire obstacle à tout projet ».

Si des courses en intervalles sont prévues à son entraînement ou si elle doit effectuer sa longue sortie de la fin de semaine, mais qu’elle n’a pas suffisamment de temps pour les faire, elle ira tout de même à courir une trentaine de minutes. « Si je ne peux pas respecter mon programme à la perfection, je vais alors faire ce qui me tente et viser la constance. Si j’ai de la lecture ou de la recherche à faire, et que je n’ai pas eu le temps de courir, je vais grimper sur mon tapis roulant à la maison et viser la constance en courant. Peut-être pas aussi longtemps que prévu, mais je cours tout de même. Pour moi, le meilleur moment pour courir, c’est maintenant. C’est juste maintenant! »

Lorsque le temps est doux, Alexandra court dehors. S’il fait vraiment très froid ou qu’il neige beaucoup, elle préfère utiliser son tapis roulant à la maison. Elle affirme fièrement que depuis qu’elle a découvert la course à pied, le temps froid ne lui fait plus peur. « Je ne suis pas fait en chocolat! C’est davantage mon boulot qui m’arrête plutôt que le froid. Le plaisir de courir dehors est inégalable », affirme-t-elle en riant.

La médaille d'Alexandra DiazLors de sa première année de course, en 2012, Alexandra a pris part au Défi Montréal-New York. Elle a tellement apprécié l’expérience qu’elle l’a refait l’année suivante. Sa troisième année de course fut marquée par sa participation au demi-marathon de New York. En 2015, elle s’est lancé un autre défi, celui de courir en plein désert lors du célèbre Marathon des Sables. « J’ai besoin de m’accrocher à un défi qui, autant que possible, se déroule au printemps de façon à me forcer à continuer de courir et m’entraîner pendant l’hiver. Je ferai donc un demi-marathon dans le sable du désert. »

Les coureurs et coureuses familiers avec les nombreuses compétitions du calendrier québécois ont de bonnes chances d’avoir croisé Alexandra au cours des derniers mois puisqu’elle a pris part à plusieurs courses, principalement des 10 kilomètres. C’est une distance où elle se sent à l’aise. Elle cite, entre autres, les épreuves de Mirabel, Oka et Blainville. Lors de cette dernière course, elle a d’ailleurs remporté une médaille. « Malheureusement, j’avais quitté rapidement après ma course et c’est lors d’un brunch en famille, quelques heures plus tard, qu’un copain m’a souligné que j’avais oublié ma médaille. Je lui ai alors répondu que j’ignorais qu’on remettait des médailles de participation. Il a alors précisé que c’était une vraie médaille de classement dans ma catégorie. Ça m’a bien fait rire. Pour une fois où j’aurais pu grimper sur un podium, j’étais passée à côté de mon moment de gloire », remarque-t-elle avec humour tout en ajoutant que ce n’était pas bien grave puisqu’elle court d’abord et avant tout pour elle, pour l’ambiance, pour le coup de départ et la ligne d’arrivée. Un buzz qu’elle qualifie d’agréable.

Alexandra DiazDifficile de discuter avec Alexandra Diaz sans aborder le sujet de l’alimentation. En cette période des fêtes, où les excès de la table sont fréquents, elle y va d’une réflexion qui fera plaisir à plusieurs. L’animatrice et joggeuse encourage les gens à en faire tout plein. « Mais attention, uniquement entre Noël et le jour de l’an ! Je conseille aux gens de savourer. S’ils ont le goût de se vautrer dans quatre plats de tourtières, ils en mangeront certainement moins s’ils savourent. Je sais que ça fait très cliché, mais le goût est sur la langue. Si on prend son temps et qu’on déguste, on mange moins. C’est la lenteur qui nous permet de savourer. Ce n’est pas lorsqu’on a le ventre plein et qu’il reste trois bouchées dans son assiette que c’est le temps de ralentir pour savourer. Il n’y aura pas de plaisir, car la faim n’est plus là. C’est trop tard. Ceci étant dit, je ne suis pas quelqu’un qui est une orthodoxe de la bonne alimentation. Si tu as le goût d’une bonne poutine, fais-le et savoure le moment. La santé à 100 % est impossible. J’essaie de me rapprocher de ce qui est bon, mais pas de ce qui est parfait », explique-t-elle sagement.

Alexandra conclut en mentionnant que la course à pied l’aide à mieux manger. Avant de découvrir ce sport, elle croyait que c’était une bonne idée de manger un gros steak avant d’aller courir. « Au départ, je croyais qu’en courant j’allais pouvoir manger plus de cochonneries. Malheureusement, plus tu cours, moins tu as le goût de manger ce genre d’aliments, car tu as besoin de bons carburants pour performer. Lorsque je sais que je vais me lever tôt pour aller courir, je mange des pâtes la veille. Mieux tu t’alimentes et tu t’hydrates, mieux tu cours. Je le sais, car je me suis sentie à plat lors de toutes les courses où j’ai négligé mon alimentation. Dans le fond, la course à pied régule ta santé. Si tu veux courir pour boire plus de vin, manger plus de cochonneries ou te coucher plus tard, et bien c’est ennuyeux, car c’est l’effet inverse qui se produit. Le sport te force à prendre de meilleures habitudes de vie. »

C'est sur ces sages paroles d'Alexandra que je vous souhaite une très belle fin d'année. Merci d'être aussi nombreux à me lire chaque semaine. Si votre résolution pour 2015 est de vous mettre en forme en commençant à pratiquer la course à pied, dites-vous bien que le premier pas est le plus difficile. Inspirez-vous de tous ces gens dont je vous ai parlé au cours de la dernière année. Des gens comme Alexandra Diaz qui ont décidé d'y aller un petit pas à la fois pour réaliser de grandes choses.