Certains courent pour être en forme, pour retrouver leur ligne de jeunesse ou pour se sentir bien dans leur peau. D’autres courent par nécessité. Ils pratiquent un sport et n’ont d’autre choix que d’être en forme pour continuer de suivre la parade. Je l’ai constaté lors de ma course avec le grand et gros Georges Laraque. Il est en forme le bonhomme! Il y a également le coureur occasionnel qui décide de jogger un peu avant Noël pour profiter des fêtes sans arrières pensées.

Mais depuis quelques années ont assiste à l’émergence d’un nouveau type de coureurs ou de marcheurs: celui qui court ou marche pour une cause. Il y a une dizaine d’années, lorsque j’ai participé à mes premières courses organisées, l’argent de l’inscription servait bien souvent à financer le club de course qui se chargeait de la planification de la journée. Bien que cela se fasse encore, on assiste toutefois depuis quelques années à l’apparition d‘ épreuves mises sur pied uniquement dans le but d‘ amasser de l’argent dédié à une cause. Jetez un coup d’œil au calendrier des courses au Québec pour vous en convaincre.

Par exemple, dimanche dernier (4 octobre), il y avait l’importante Course À La Vie qui se tenait à Montréal et à Québec. Des dizaines de milliers de coureurs et marcheurs s’étaient donnés rendez-vous au Parc Maisonneuve ou sur les Plaines d’Abraham pour participer à cet événement afin de recueillir de l’argent pour la Fondation du cancer du sein du Québec.

Pour ma part, j’ai décidé de me rendre du côté de Granby où se tenait la troisième édition du demi-marathon de l’endroit. En plus de vouloir soutenir une bonne cause, je voulais faire une surprise à mon collègue et grand ami, Félix Séguin, qui participait à son premier demi-marathon à vie (photo). Je n’étais pas inscrit puisque je remplaçais Pierre Houde à la description du Grand Prix de Formule UN du Japon en plein milieu de la nuit. Ce n’est pas vraiment conseillé de courir 21 kilomètres après avoir dormi seulement deux heures. Je suis cependant arrivé à temps pour voir la fin de la course de Félix qui a franchi le fil d’arrivée avec un rapide chrono d’une heure et 32 minutes. Wow! Bravo pour une première.

Les organisateurs du demi-marathon de Granby avaient décidé de s’associer à la Fondation des maladies du cœur du Québec. Ainsi, sur le même parcours, une marche de 5 kilomètres se tenait au profit de l‘organisme « La marche du cœur » .

Autre exemple de bonne cause: je suis présentement le porte-parole de Team In Training, de la Société de Leucémie et Lymphome du Canada, le plus grand programme d‘entraînement de sport d‘endurance au monde. Ce programme procure un entraînement à la course ou à la marche pour un marathon ou un demi marathon. Les fonds amassés par les participants servent à la recherche sur le cancer du sang. Le 18 octobre, je serai à San Francisco pour participer au demi-marathon. La simple vue du dénivelé du parcours me fatigue déjà! De gigantesques montées.

Ce n’est pas tout le monde qui a la chance, comme moi, d’être porte-parole de ce genre de programme caritatif. Heureusement, grâces aux nombreuses courses ou marches associées à des collectes de fonds, il est possible de pratiquer son sport favori tout en aidant. C’est une source de motivation incroyable. C’est joindre l’utile à l’agréable.

S’il vous manque ce petit élément déclencheur qui vous empêche toujours de vous mettre à la pratique de la course, essayez ceci : choisissez une cause qui vous tient à cœur et regardez le calendrier des courses du Québec. Vous en trouverez certainement une qui vous plaira. Ensuite, il n’en tient qu’à vous de courir à cause d’une cause.