JOHANNESBOURG - Oscar Pistorius a informé les autorités lundi qu'il voulait reprendre l'entraînement en attendant son procès pour le meurtre prémédité de sa petite amie Reeva Steenkamp, selon un représentant du gouvernement sud-africain.

La porte-parole de Pistorius, Janine Hills, a toutefois nié que l'athlète double amputé prévoyait retourner bientôt sur la piste de course, soutenant qu'il était présentement en deuil et que le sport n'était pas sa priorité.

Mme Hills a indiqué que le champion paralympique avait discuté des conditions de sa libération sous caution avec son agent de probation et un dirigeant des services correctionnels à Pretoria, la capitale de l'Afrique du Sud. Ces conditions détermineront sa routine quotidienne d'ici sa prochaine comparution le 4 juin.

Le commissaire en chef adjoint des services correctionnels, James Smalberger, a déclaré en entrevue téléphonique avec l'Associated Press qu'Oscar Pistorius souhaitait continuer à s'entraîner.

M. Smalberger a précisé que cette question avait été soulevée parce que les autorités doivent être informées des allées et venues de l'accusé.

L'entraîneur du coureur, Ampie Louw, a refusé de commenter les projets de son protégé.

Pistorius, qui a été libéré sous caution vendredi, vit présentement chez son oncle Arnold dans le quartier cossu de Waterkloof à Pretoria.

Il a été accusé de meurtre prémédité en lien avec la mort de Reeva Steenkamp survenue le 14 février. Les procureurs soutiennent que le couple s'était disputé avant que le jeune femme ne soit tuée, alors que l'athlète prétend qu'il l'a prise pour un intrus et a ouvert le feu sur elle de manière accidentelle.

Le juge Desmond Nair a libéré le jeune homme de 26 ans moyennant une caution de 1 million de rands (110 049 $ CA). Il lui a ordonné de remettre ses passeports et toute arme qu'il aurait en sa possession, et interdit de retourner à sa luxueuse résidence de Pretoria, théâtre du drame.

Le coureur ne peut pas quitter la capitale sud-africaine sans la permission de son agent de probation, ni consommer de drogue ou d'alcool.

Il sera étroitement surveillé jusqu'à son procès en juin, ont indiqué les autorités pénitentiaires.

Pistorius n'aura pas à se pointer au commissariat, mais sa présence sera contrôlé de manière impromptue à son domicile et sur son lieu d'entraînement « au moins quatre fois par mois », a annoncé Smalberger.

« Nous avons demandé à son entraîneur de nous fournir son programme d'entraînement, comme ça nous pourrons surgir à tout moment pour vérifier qu'il est là », sur un terrain de sport ou à son domicile, a déclaré Smalberger.