Les sabreurs québécois Vincent Couturier, Philippe Beaudry et Joseph Polossifakis ont respectivement conclu aux 26e, 27e et 47e échelons, samedi, du Grand Prix de Plovdiv, en Bulgarie.

Couturier, 52e sabreur mondial, a défait l'Italien Marco Tricarico, classé 56e, 15-12 dans le tableau de 64. Il a toutefois été vaincu 15-9 par l'Espagnol Jaime Marti, septième au monde, à son second duel.

« Tricarico est assez fort, il a terminé dans le top-8 au dernier Grand Prix. Ensuite, contre Marti, on voyait qu'il avait plus d'expérience que moi. J'ai plus aimé mon match contre l'Italien disons », a précisé l'athlète de l'Île-des-Soeurs.

« (Marti) est quand même assez grand. Je restais beaucoup au milieu. J'étais un peu plus statique que lui. J'aurais dû pousser davantage mes attaques, plus souvent. J'essayais de le bloquer, mais il est tellement grand qu'il me touchait quand même », a expliqué Couturier, âgé de seulement 18 ans.

Beaudry, 30e au classement de la Fédération internationale d'escrime (FIE), l'a pour sa part emporté 15-9 face à l'Américain James Williams, 29e sur l'échiquier mondial. Il a cependant été éliminé 15-14 par le Russe Alexey Yakimenko, sixième au monde, dans le tableau de 32.

« (Williams) est un tireur intelligent, mais j'ai vraiment imposé mon jeu dès le départ. Je ne l'ai pas laissé développer son jeu et j'ai mené du début à la fin », a d'abord analysé le résidant de Pointe-aux-Trembles.

Son revers l'a toutefois vraiment déçu. « Je tirais de l'arrière 8-13 et j'ai ramené ça à 13-13. Puis, il y a eu une action très controversée, mais l'arbitre a alloué le point au Russe. La dernière action a aussi été controversée et l'arbitre a encore décidé de la donner au favori. »

Beaudry a eu un peu l'impression que Yakimenko, vainqueur du dernier Grand Prix, a beaucoup bénéficié de sa notoriété dans les décisions du juge. Malgré tout, il ne remet pas en question le travail de celui-ci.

Ses récents duels face aux grandes pointures de son sport l'encouragent énormément. « Ça m'apporte beaucoup de confiance et plus de crédibilité au niveau des autres escrimeurs et des arbitres. Je sais que je leur donne de gros matchs et que je peux les battre. »

Au tableau de 64 à sa première apparition chez les seniors

Quant à Polossifakis, il a été écarté du tournoi lorsque le Hongrois Zsolt Nagy, 131e sabreur de la planète selon la FIE, l'a battu 15-10 à son premier affrontement. Il faut par contre mentionner que le Montréalais prenait part à sa toute première compétition chez les seniors.

« Je vais avouer que j'étais un peu nerveux et qu'il me manquait aussi de l'expérience et de la confiance. Mentalement, je n'étais pas à mon meilleur, a-t-il souligné. J'ai pris l'avance 5-1, mais je me suis énervé. Il a ensuite utilisé des tactiques pour ralentir le jeu. »

« C'est une bonne préparation pour les Championnats du monde juniors et cadets », a conclu Polossifakis, qui tirera en Irlande, au début du mois d'avril, en compagnie notamment de Couturier.

Dimanche, les trois mêmes Québécois représenteront le pays à la Coupe du monde par équipe de Plovdiv. Leur première rencontre les opposera aux Roumains, huitièmes au monde.

Éliminée dans le tableau de 128 vendredi, la Lavalloise Annie-Claude Therrien a par ailleurs terminé au 76e rang du Grand Prix de fleuret de Gdansk, en Pologne.

Dimanche, une Coupe du monde par équipe est également au programme à Gdansk.