(RDS) - Pierre Lafontaine est à la natation ce que Michel Larouche est au plongeon, un entraîneur de réputation internationale. Après un exil de plusieurs années aux États-Unis et plus récemment en Australie, Lafontaine a accepté de prendre en mains les commandes du programme de Natation Canada. Le défi est de taille quand on connaît les ratés que le Canada a connus dans cette discipline aux récents Jeux olympiques.

"Je pense que la première chose qu'on doit faire, c'est de rendre aux athlètes canadiens leur fierté. Puis, il faut travailler à rebâtir une vraie équipe, avec trente athlètes qui s'entendent comme un", a précisé Lafontaine.

Lafontaine amène avec lui tout un palmarès. Aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000, huit nageurs américains sous sa tutelle ont décroché une médaille. À Athènes, c'est pas moins de 10 protégés australiens de Lafontaine qui sont montés sur le podium.

"Pierre a fait quelque chose de bien lorsqu'il était au Canada. Il a travaillé en Australie, là où la natation est reine. Il ne peut qu'amener du positif à l'équipe canadienne", a indiqué Jennifer Carroll.

Natation Canada avait vraiment besoin de nouvelles idées et d'innover un peu. Je crois que c'est ce que Pierre a l'intention d'apporter. Ça ne peut être que positif", a mentionné Audrey Lacroix.

Pierre Lafontaine arrive quelque peu comme un sauveur, mais pas question pour lui de prédire un succès instantané aux nageurs canadiens.

Ce qu'on va faire au cours des trois prochaines années va être fantastique. On ne peut pas se permettre de faire des demi-mesures, parce qu'on va se faire battre par tout le monde. Ce ne sera pas facile de gagner aux Jeux olympiques à Pékin. C'est déjà de plus en plus difficile de gagner aux Jeux olympiques."

Lafontaine a un plan bien précis. Ce qui a fait défaut à Natation Canada au cours des dernières années.

"La première étape, c'est 2008, mais il y a aussi les championnats mondiaux cet été, puis les Jeux du Commonwealth et les championnats du monde en 2007. Il faut aussi garder en tête qu'il y a beaucoup de travail qui est fait maintenant avec les jeunes de 10 à 15 ans. On récoltera véritablement les fruits des efforts en 2012."

Le défi de Pierre Lafontaine est titanesque, mais au moins, il y a un capitaine à bord.