Des incidents, mais pas de désastre
Amateurs jeudi, 14 oct. 2010. 10:49 vendredi, 13 déc. 2024. 20:41
NEW DELHI - Le désastre annoncé au niveau de l'organisation n'a finalement pas eu lieu. Les Jeux du Commonwealth de New Delhi sont allés de l'avant et certains athlètes ont apprécié l'expérience, d'autres non.
Au moment où se déroulaient les dernières épreuves, à quelques heures de la cérémonie de clôture jeudi, la liste des faits cocasses recensés était fort longue. Mais il s'agissait d'incidents aux conséquences mineures, qui font partie de la routine quotidienne de tout athlète qui participe à plusieurs compétitions internationales par année.
Arrivés à New Delhi trois jours après le début des Jeux, les membres de l'équipe canadienne de plongeon n'ont pas vécu les mêmes mésaventures que les premiers athlètes s'étant présentés en Inde.
«Il y avait beaucoup de panique au début, les médias en ont fait quelque chose de bien plus gros que ça ne l'était réellement, a dit Alexandre Despatie, cette semaine, des reportages d'avant-Jeux faisant état des piètres conditions de salubrité au village des athlètes.
«Le village est formidable, la nourriture est incroyable, les installations ici sont excellentes, tous les tremplins sont neufs, c'est tout à fait correct.»
«Notre chambre était quand même propre. Nous, on n'a pas eu besoin de faire le ménage», a indiqué Émilie Heymans.
«À Athènes (aux JO), les gens ne se sentaient pas très en sécurité avec les menaces de terrorisme et tout ça, a fait remarquer l'entraîneur Arturo Miranda. Et les Jeux panam au Brésil (en 2007) ont probablement été les pires jeux auxquels j'aie jamais participé. Les routes n'étaient pas prêtes, la nourriture n'était pas bonne du tout.
«Ici, c'est la première fois qu'au village, nous avons la télé dans notre chambre. Il y a de l'air climatisé partout. C'est très bien.»
Les dirigeants de l'équipe de plongeon ont aussi profité des talents d'éclaireur de Benoît Huot, le paralympien de l'équipe canadienne de natation qui était à New Delhi dès la première semaine des Jeux.
«Benoît est un très bon ami et il communiquait avec nous par téléphone, a indiqué Miranda. En gros, il nous disait que ce n'était pas aussi grave que les médias ne le laissaient entendre. Que c'était pas mal, qu'il y avait un petit peu de saleté... Mais il nous a dit de ne pas nous inquiéter, que tout allait être correct.»
Une longue liste d'incidents
Reste qu'il y a eu plusieurs anicroches.
À la boxe, il y a eu la confusion de la pesée au premier jour des Jeux. Ce n'est qu'après que plusieurs boxeurs aient sué à grosses gouttes, dans le but de perdre les grammes qu'ils croyaient avoir au-delà de la limite de poids permise, qu'on a réalisé que les balances avaient été mal calibrées.
En haltérophilie, il y a eu le tableau indicateur qui s'est éteint, puis s'est rallumé en affichant un classement chamboulé.
Il y a eu l'eau de la piscine du Complexe aquatique Dr S.P. Mukherjee, lors du dernier jour des épreuves de natation, qui avait la couleur d'une piscine dont on avait éteint le filtre depuis une semaine.
Des équipes de natation, aux prises avec plusieurs athlètes malades, ont demandé à ce qu'on analyse l'eau de la piscine d'échauffement. On soupçonnait que les piètres mesures d'hygiène adoptées par les bénévoles indiens étaient à la source du problème. L'enquête n'a débouché sur aucune mesure concrète.
Selon Pierre Lafontaine, directeur général de Natation Canada, les nombreux cas de mal d'estomac chez les nageurs étaient avant tout attribuables à la nourriture locale, trop épicée.
Au plongeon, il y a eu la tour de 10 mètres... qui dépassait dans les faits les 10 mètres par quelques centimètres. Et il y a eu les Canadiens Eric Sehn et Kevin Geyson qui ont vécu une montagne russe d'émotions, mardi, quand ils ont terminé au troisième rang de l'épreuve de 10 m synchro. L'équipe canadienne savait avant la compétition que seules des médailles d'or et d'argent seraient accordées puisqu'il n'y avait que quatre duos d'inscrits. Sauf qu'après l'épreuve, un bénévole bien intentionné leur a dit de se présenter à la cérémonie des médailles. Une fois sur place, Geyson et Sehn ont vécu une autre déception quand on leur a dit qu'effectivement, ils n'auraient pas droit au bronze.
Le transport par navettes, tant pour les athlètes que les officiels et les journalistes, a eu le don de mettre à l'épreuve les plus patients des tempéraments au cours de la première semaine. Des chauffeurs qui se perdent, un temps d'attente interminable entre deux navettes... Plusieurs ont appris à se débrouiller autrement, pour se rendre compte que dans certains cas, un périple de près de deux heures en navette ne prenait qu'une dizaine de minutes en taxi.
Et il y a eu les bénévoles des Jeux qui ont menacé de faire la grève parce qu'ils recevaient de la nourriture défraîchie pour le dîner. Des fournisseurs en alimentation qui ne suffisaient pas à la demande dans différents stades. Des gradins vides et des billetteries fermées parce qu'il n'y avait plus de billets à vendre... alors que des brocanteurs ont été surpris à transporter d'énormes liasses de billets gratuits inutilisés vers la décharge publique.
Au moment où se déroulaient les dernières épreuves, à quelques heures de la cérémonie de clôture jeudi, la liste des faits cocasses recensés était fort longue. Mais il s'agissait d'incidents aux conséquences mineures, qui font partie de la routine quotidienne de tout athlète qui participe à plusieurs compétitions internationales par année.
Arrivés à New Delhi trois jours après le début des Jeux, les membres de l'équipe canadienne de plongeon n'ont pas vécu les mêmes mésaventures que les premiers athlètes s'étant présentés en Inde.
«Il y avait beaucoup de panique au début, les médias en ont fait quelque chose de bien plus gros que ça ne l'était réellement, a dit Alexandre Despatie, cette semaine, des reportages d'avant-Jeux faisant état des piètres conditions de salubrité au village des athlètes.
«Le village est formidable, la nourriture est incroyable, les installations ici sont excellentes, tous les tremplins sont neufs, c'est tout à fait correct.»
«Notre chambre était quand même propre. Nous, on n'a pas eu besoin de faire le ménage», a indiqué Émilie Heymans.
«À Athènes (aux JO), les gens ne se sentaient pas très en sécurité avec les menaces de terrorisme et tout ça, a fait remarquer l'entraîneur Arturo Miranda. Et les Jeux panam au Brésil (en 2007) ont probablement été les pires jeux auxquels j'aie jamais participé. Les routes n'étaient pas prêtes, la nourriture n'était pas bonne du tout.
«Ici, c'est la première fois qu'au village, nous avons la télé dans notre chambre. Il y a de l'air climatisé partout. C'est très bien.»
Les dirigeants de l'équipe de plongeon ont aussi profité des talents d'éclaireur de Benoît Huot, le paralympien de l'équipe canadienne de natation qui était à New Delhi dès la première semaine des Jeux.
«Benoît est un très bon ami et il communiquait avec nous par téléphone, a indiqué Miranda. En gros, il nous disait que ce n'était pas aussi grave que les médias ne le laissaient entendre. Que c'était pas mal, qu'il y avait un petit peu de saleté... Mais il nous a dit de ne pas nous inquiéter, que tout allait être correct.»
Une longue liste d'incidents
Reste qu'il y a eu plusieurs anicroches.
À la boxe, il y a eu la confusion de la pesée au premier jour des Jeux. Ce n'est qu'après que plusieurs boxeurs aient sué à grosses gouttes, dans le but de perdre les grammes qu'ils croyaient avoir au-delà de la limite de poids permise, qu'on a réalisé que les balances avaient été mal calibrées.
En haltérophilie, il y a eu le tableau indicateur qui s'est éteint, puis s'est rallumé en affichant un classement chamboulé.
Il y a eu l'eau de la piscine du Complexe aquatique Dr S.P. Mukherjee, lors du dernier jour des épreuves de natation, qui avait la couleur d'une piscine dont on avait éteint le filtre depuis une semaine.
Des équipes de natation, aux prises avec plusieurs athlètes malades, ont demandé à ce qu'on analyse l'eau de la piscine d'échauffement. On soupçonnait que les piètres mesures d'hygiène adoptées par les bénévoles indiens étaient à la source du problème. L'enquête n'a débouché sur aucune mesure concrète.
Selon Pierre Lafontaine, directeur général de Natation Canada, les nombreux cas de mal d'estomac chez les nageurs étaient avant tout attribuables à la nourriture locale, trop épicée.
Au plongeon, il y a eu la tour de 10 mètres... qui dépassait dans les faits les 10 mètres par quelques centimètres. Et il y a eu les Canadiens Eric Sehn et Kevin Geyson qui ont vécu une montagne russe d'émotions, mardi, quand ils ont terminé au troisième rang de l'épreuve de 10 m synchro. L'équipe canadienne savait avant la compétition que seules des médailles d'or et d'argent seraient accordées puisqu'il n'y avait que quatre duos d'inscrits. Sauf qu'après l'épreuve, un bénévole bien intentionné leur a dit de se présenter à la cérémonie des médailles. Une fois sur place, Geyson et Sehn ont vécu une autre déception quand on leur a dit qu'effectivement, ils n'auraient pas droit au bronze.
Le transport par navettes, tant pour les athlètes que les officiels et les journalistes, a eu le don de mettre à l'épreuve les plus patients des tempéraments au cours de la première semaine. Des chauffeurs qui se perdent, un temps d'attente interminable entre deux navettes... Plusieurs ont appris à se débrouiller autrement, pour se rendre compte que dans certains cas, un périple de près de deux heures en navette ne prenait qu'une dizaine de minutes en taxi.
Et il y a eu les bénévoles des Jeux qui ont menacé de faire la grève parce qu'ils recevaient de la nourriture défraîchie pour le dîner. Des fournisseurs en alimentation qui ne suffisaient pas à la demande dans différents stades. Des gradins vides et des billetteries fermées parce qu'il n'y avait plus de billets à vendre... alors que des brocanteurs ont été surpris à transporter d'énormes liasses de billets gratuits inutilisés vers la décharge publique.