Montréal - Les volleyeurs de la formation canadienne s'apprêtent à disputer leur plus importante rencontre de la saison dans le cadre du Tournoi de qualification de la zone NORCECA pour le Championnat du monde présenté à Cuba.

Dimanche, à La Havane, ils se mesureront en effet aux puissants Cubains, qui ont récemment atteint la ronde finale de la Ligue mondiale, où ils se sont finalement classés quatrièmes.

« Je crois que nous sommes prêts, mais c'est sûr que nous n'avons pas joué beaucoup cet été », avoue l'entraîneur national Glenn Hoag, rappelant que ses protégés n'ont pu disputer que trois parties amicales contre les Australiens.

Cette compétition déterminera les deuxièmes qualifiés de la Confédération NORCECA (Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes) pour le mondial de 2010. Les Bahamas et le Surinam sont aussi en action, mais leurs chances de battre les Canadiens ou les Cubains sont très minces.

« Ce sont des nations que nous ne connaissons pas très bien, mais elles n'ont pas de gros programmes », confirme Hoag au sujet des Bahamas et du Surinam, que le Canada affrontera vendredi et samedi

En revanche, le Sherbrookois estime énormément les Cubains, qui occupent le 18e échelon international. « Leur classement est trompeur. Ils forment une des 10 meilleures équipes au monde je dirais. »

« Nous sommes toutefois capables de les battre, nous l'avons fait dans le passé », souligne l'entraîneur originaire de La Tuque. Les représentants du pays avaient en effet vaincu les volleyeurs cubains 3-1 en ronde préliminaire de la Qualification olympique continentale à Porto Rico, en janvier 2008.

« Ils ont certaines faiblesses tactiques qu'il faudra exploiter, mentionne Hoag. C'est une équipe qui joue un système assez simple, axé beaucoup sur le physique de ses joueurs. Au bloc, elle joue à un contre un. Elle n'est pas très forte techniquement en défensive. Il faudra faire durer les ballons. »

Les Portoricains ont déjà obtenu leur place au Championnat du monde en remportant la première des trois compétitions qualificatives de la confédération. Les Américains sont les favoris du troisième tournoi, qui se déroulera de samedi à lundi en Californie.

Une compétition de la dernière chance réunira les deuxièmes meilleures équipes et la meilleure formation classée troisième de ces trois groupes à la fin du mois, au Mexique. Les deux premières nations de ce tournoi obtiendront également leur laissez-passer pour le mondial.

Une première cuvée signée Glenn Hoag

« Le groupe que j'ai, je l'aime bien gros. Ça fait environ deux ans que ces jeunes s'entraînent ensemble et c'est important d'aller au Championnat du monde pour prendre de la maturité », explique celui qui dirige le programme national masculin senior depuis avril 2006.

Deux jeunes vétérans québécois seront d'ailleurs en action à La Havane, Alexandre Gaumont-Casias, de Marieville, de même que Louis-Pierre Mainville, de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot.

« Nous avons ramené Louis-Pierre à sa position naturelle de joueur de centre et ça va bien jusqu'ici. Quant à Alexandre, il est sur le point d'être titularisé comme joueur de quatre », précise l'entraîneur.

« Nous sommes talentueux, mais il nous manque encore de l'expérience au niveau de certains aspects, dont la gestion de la partie, renchérit-il. Ce qui nous manque aussi, c'est de jouer des matchs. »

Hoag espère d'ailleurs remédier à ce problème dès la saison prochaine, alors que des rencontres contre les Argentins, les Australiens et les Chinois pourraient s'ajouter à leur calendrier.

En juin dernier, l'ancien porte-couleur de l'équipe nationale et Volleyball Canada ont par ailleurs prolongé leur association pour huit autres saisons. « Nous avons une jeune formation. Je voulais donc y aller vers le long terme », explique celui qui terminera son contrat avec l'ACH Volley Bled, en Slovénie, cet hiver.

« J'avais décidé d'aller coacher en Slovénie afin de libérer de l'argent pour le programme », rappelle-t-il.

Un changement d'air

Après 12 années à Winnipeg, le programme national masculin a déménagé à Gatineau, plus précisément au Collège Saint-Alexandre, le printemps dernier. « Du nouveau, ça fait toujours du bien », admet Hoag, ancien étudiant de Saint-Alexandre, une école privée située le long de la rivière Gatineau.

À la fin octobre, les meilleurs volleyeurs du pays s'installeront dans le nouveau Centre sportif de Gatineau. « J'habite présentement juste à côté. Ça va être beau comme place. Nous allons être très bien installés. »

« Les gars ont été très bien accueillis. Ils découvrent la région et certains ont même acheté des condos. Ils sont sérieux et habitués d'être loin de chez eux. Plusieurs jouent en Europe », avance leur entraîneur en guise d'explications à leur adaptation tout en douceur.

Les possibilités de sorties qu'offrent la capitale nationale et, surtout, Montréal ne sont pas étrangères à l'enthousiasme des joueurs. Certains ont ainsi fréquenté le Festival de jazz de Montréal en juillet.

Outre le déménagement vers le nouveau Centre sportif de Gatineau, les athlètes de l'équipe canadienne seront occupés par le Championnat NORCECA, présenté à Porto Rico, cet automne.