Les organisateurs des JO de Tokyo 2020 ont préconisé jeudi la fabrication des médailles olympiques à partir de métaux recyclés afin de donner une tonalité respectueuse de l'environnement à cette grande rencontre internationale.

Un groupe de travail chargé de dresser le « plan d'héritage » qui servirait d'exemple à d'autres rencontres sportives a imaginé de récupérer des métaux précieux contenus dans les ordinateurs, les téléphones cellulaires et autres appareils usagés pour les médailles d'or, d'argent et de bronze, a précisé à la presse son président Hiroshi Komiyama.

Pour ces deuxièmes Jeux dans la capitale japonaise après ceux de 1964, une nouvelle idée de ce type est la bienvenue pour séduire le public, selon Hiroshi Komiyama. L'idée sera soumise ce mois-ci à une réunion d'administrateurs du Comité d'organisation des jeux de 2020.

Les 19 membres du groupe ont également débattu de la question de savoir si le nouveau stade devrait être construit à l'aide d'acier, d'aluminium, de verre et de bois recyclés, a précisé M. Komiyama.

Les préparatifs des Jeux de Tokyo ont connu des débuts humiliants l'an dernier : coup sur coup le stade et le logo désignés avec fierté plusieurs mois auparavant ont été abandonnés, le premier au motif qu'il était trop cher, le second parce qu'il était entaché de soupçons de plagiat.

Zaha Hadid dit que le Japon tente de s'approprier les droits du stade

L'architecte Zaha Hadid a déclaré que le Conseil sportif du Japon retenait le versement de son salaire pour le travail qu'elle a effectué dans la conception du Stade olympique de Tokyo 2020, en plus d'exiger que son entreprise lui cède les droits d'auteur.

Le Conseil sportif du Japon a tenté de résoudre le conflit, mais il a refusé d'entrer dans les détails du contrat qui l'unissait à la firme londonienne Zaha Hadid Architects (ZHA), a précisé le conseil par voie de communiqué lu au téléphone jeudi.

Hadid prétend que le Conseil sportif du Japon veut récupérer les droits d'auteur pour les plans de conception du stade en retour du versement final de son salaire.

Après que les plans initiaux eurent été rejetés en raison des coûts exorbitants, Hadid s'est plainte que les nouveaux plans de conception retenus par le conseil, de l'architecte japonais Kengo Kuma, ressemblaient étrangement aux siens.

Son bureau a déclaré qu'elle a présenté un rapport au Conseil sportif du Japon détaillant les similitudes dans « la structure, la mise en page et de nombreux éléments » entre ses plans de conception et ceux de son remplaçant, exigeant par le fait même des négociations pour l'obtention des droits d'auteur.

Les dirigeants du Conseil sportif du Japon n'étaient pas disponibles pour commenter le dossier jeudi.

La firme de Hadid a précisé qu'elle tentait depuis octobre d'obtenir le versement d'un montant indéterminé du conseil.