SHERBROOKE - Les organisateurs des Jeux du Canada ont pu vérifier l'efficacité de leur plan de mesures d'urgence, mardi.

Une intervention des forces de l'ordre a suscité un certain émoi au village des athlètes, sur le campus de l'Université Bishop.

Un peu après 11h, des policiers de Sherbrooke se sont rendus dans le secteur de Lennoxville, après avoir appris qu'un individu possiblement armé s'était barricadé chez lui.

La demeure du sexagénaire est située à proximité des résidences où des athlètes et des bénévoles des Jeux du Canada sont logés.

Le porte-parole de la police de Sherbrooke, Martin Carrier, a précisé que l'individu s'est rendu vers 14h45, au terme de négociations. Le forcené a été conduit à l'hôpital. Son identité n'a pas été dévoilée puisqu'aucune accusation n'a jusqu'ici été formellement portée contre lui.

Pendant l'opération, les organisateurs ont dû déplacer quelque 50 personnes de six édifices différents.

"Dès que l'opération s'est mise en branle, nous avons déployé notre cellule de sécurité", a expliqué le directeur général des Jeux, Luc Fournier. "Depuis des années que nous nous préparons pour des situations semblables, on a appliqué notre plan de match. Il a fonctionné à merveille parce qu'aucun athlète n'a été en danger, en aucun moment", a-t-il insisté.

La cheffe de mission de la délégation de Terre-Neuve et Labrador, Michelle Healey, a affirmé que l'évacuation s'était déroulée de façon sécuritaire et ordonnée.

"On a très bien géré la situation. En aucun temps, les athlètes ont été en danger", a-t-elle déclaré.

Healey a toutefois déploré l'enflure médiatique ainsi que les rumeurs loufoques qui ont eu le temps de gagner les médias sociaux.

"Les médias sociaux ont du bon, mais on n'y véhicule pas toujours de bonnes informations. Des informations qui ont circulé dans notre province ont créé une légère commotion. Au moment où elles sont parvenues à nos oreilles, nous savions que nos athlètes étaient en sécurité."

L'incident a provoqué des problèmes de logistique aux organisateurs parce que des athlètes évacués n'ont pas eu accès à leurs équipements sportifs. Conséquemment, ils n'ont pas pu participer à leur compétition. On a donc été contraint de reporter des matchs et des épreuves sportives, comme une rencontre de baseball.