LONDRES - Un processus de mise en candidature revisé. Un programme sportif flexible. Des jeux plus abordables. La mise sur pied d'une chaîne de télévision réservée aux Jeux olympiques.

Les réformes du président du CIO Thomas Bach ne représentent peut-être pas une révolution, mais elles mettent la table pour les plus importants changements au sein du mouvement olympique depuis le coup de balai qui avait été imposé à la suite du scandale impliquant la candidature de Salt Lake City en 1999.

« L'Agenda olympique 2020 » de Bach est un rapport de 40 mesures destinées à moderniser les Jeux olympiques, à protéger l'image de marque et à convaincre de potentielles villes candidates que l'organisation des JO vaut l'investissement de plusieurs milliards de dollars.

Le comité exécutif du CIO se réunira vendredi et samedi à Monaco afin de procéder à une mise à jour des efforts déployés par Rio de Janeiro afin de rattraper les retards, éliminer la pollution de l'eau et bâtir le terrain de golf des JO de 2016. Le comité discutera aussi des préparatifs en Corée du Sud en prévision des Jeux d'hiver de 2018 à Pyeongchang, où une dispute fait rage entre les différents paliers gouvernementaux en lien avec le financement des divers projets.

L'ensemble du Comité international olympique se rencontrera pour sa part lundi et mardi, afin de s'exprimer sur les suggestions de Bach.

Toutes les recommandations devraient normalement être adoptées par l'organisation comprenant plus de 100 membres, donnant un mandat fort à Bach alors qu'il n'en est qu'à son 16e mois en poste.

« Nous voulons démontrer l'ouverture du CIO, a mentionné Bach. Nous ouvrons une fenêtre, afin de changer d'air. »

Le CIO tente de rendre les Jeux olympiques plus attrayants et moins coûteux, à une époque où de nombreux pays européens choisissent de ne pas déposer leur candidature.

Effrayées par les coûts exorbitants de 51 milliards $ associés à la réalisation des Jeux de Sotchi en 2014, une demi-douzaine de villes ont abandonné l'idée - ou se sont carrément retirées - du processus d'obtention des Jeux d'hiver de 2022, ne laissant que Pékin et Almaty, au Kazakhstan, dans la course.