Dimitri Markov pourra-t-il remplacer Sergei Bubka?
Amateurs samedi, 11 août 2001. 11:43 dimanche, 15 déc. 2024. 12:40
EDMONTON (Canada), 10 août (AFP) - En s'élevant à une hauteur de 6,05 m à la perche en finale des Mondiaux d'athlétisme, l'Australien Dimitri Markov s'est posé en chef de file d'une discipline orpheline de la légende Bubka, et qui peine à redécoller.
Le jour de la finale d'Edmonton jeudi, Bubka s'était plaint du niveau général de ses successeurs perchistes. En 2000, seul l'Américain Jeff Hartwig avait réussi à intégrer le club très fermé des neuf "6 mètres et plus", et le géant ukrainien s'impatientait tout autant en 2001, puisque seul l'Allemand Danny Ecker avait touché le graal en salle.
Le concours canadien est venu rappeler que le monde de la perche peut vivre sans le maître, parti pour atteindre les sommets politico-sportifs.
Pour la première fois de l'histoire, dix finalistes ont passé 5,75 m, cinq ont franchi 5,85 m et Markov a réussi à devenir le troisième homme à toucher le matelas de réception en étant passé au-dessus d'une barre placée à 6,05 m.
Né soviétique il y a 26 ans, devenu, au gré de l'histoire, russe puis biélorusse, Markov avait choisi en 1996 de quitter son pays pour rejoindre l'Australie, avec un titre de champion du monde juniors (1994) mais pas un mot d'anglais dans ses valises.
Avec sa femme, modeste perchiste russe, il est devenu citoyen australien en mai 1999, auréolé d'un record personnel de 6,00 m vieux d'un an. Dans la foulée aux Mondiaux de Séville, l'homme au cou de taureau et aux oreilles de lutteurs taquine l'héritier du Tsar, Maksim Tarasov, l'autre homme à 6,05 m.
Markov va essayer
Son gabarit (1,82 m et 85 kg) en fait le prototype du perchiste nouveau, qui compense des lacunes techniques par une énorme puissance dans le haut du corps, qualité indispensable pour plier des gaules aussi dures que des troncs et s'élever à ces altitudes.
Sans doute encore loin des bases du stratosphérique record du monde de Bubka (6,15 m), l'Australien s'est quand même promis "d'essayer", devant la locomotive d'une discipline qui plafonne à l'entrée des 6 mètres.
Les premiers, devant leur poste de télévision pour suivre la performance canadienne de Markov, sont les Américains Lawrence Johnson et Jeff Hartwig.
Hartwig doit apprendre à être présent aux grands rendez-vous, lui qui a déjà raté les jeux Olympiques de Sydney et ces Mondiaux.
Champion du monde en salle et vice-champion olympique, Johnson a claironné qu'il était capable de s'attaquer à Bubka. A 27 ans, l'élève de John Smith doit d'abord montrer qu'il peut franchir la barre mythique.
Le Français Romain Mesnil peut faire très rapidement partie de la troupe, avec un record personnel de 5,93 m, établi à l'âge de 22 ans aux Championnats du monde espoirs. Sa cinquième place à Edmonton, ajoutée à sa médaille de bronze en salle cet hiver, confirme qu'il est un compétiteur.
Enfin les Allemands ont une densité, avec Tim Lobinger (6,00 m) et Danny Ecker, tout les deux à 6 mètres et Michael Stolle, quatrième à Sydney et à Edmonton.
Le jour de la finale d'Edmonton jeudi, Bubka s'était plaint du niveau général de ses successeurs perchistes. En 2000, seul l'Américain Jeff Hartwig avait réussi à intégrer le club très fermé des neuf "6 mètres et plus", et le géant ukrainien s'impatientait tout autant en 2001, puisque seul l'Allemand Danny Ecker avait touché le graal en salle.
Le concours canadien est venu rappeler que le monde de la perche peut vivre sans le maître, parti pour atteindre les sommets politico-sportifs.
Pour la première fois de l'histoire, dix finalistes ont passé 5,75 m, cinq ont franchi 5,85 m et Markov a réussi à devenir le troisième homme à toucher le matelas de réception en étant passé au-dessus d'une barre placée à 6,05 m.
Né soviétique il y a 26 ans, devenu, au gré de l'histoire, russe puis biélorusse, Markov avait choisi en 1996 de quitter son pays pour rejoindre l'Australie, avec un titre de champion du monde juniors (1994) mais pas un mot d'anglais dans ses valises.
Avec sa femme, modeste perchiste russe, il est devenu citoyen australien en mai 1999, auréolé d'un record personnel de 6,00 m vieux d'un an. Dans la foulée aux Mondiaux de Séville, l'homme au cou de taureau et aux oreilles de lutteurs taquine l'héritier du Tsar, Maksim Tarasov, l'autre homme à 6,05 m.
Markov va essayer
Son gabarit (1,82 m et 85 kg) en fait le prototype du perchiste nouveau, qui compense des lacunes techniques par une énorme puissance dans le haut du corps, qualité indispensable pour plier des gaules aussi dures que des troncs et s'élever à ces altitudes.
Sans doute encore loin des bases du stratosphérique record du monde de Bubka (6,15 m), l'Australien s'est quand même promis "d'essayer", devant la locomotive d'une discipline qui plafonne à l'entrée des 6 mètres.
Les premiers, devant leur poste de télévision pour suivre la performance canadienne de Markov, sont les Américains Lawrence Johnson et Jeff Hartwig.
Hartwig doit apprendre à être présent aux grands rendez-vous, lui qui a déjà raté les jeux Olympiques de Sydney et ces Mondiaux.
Champion du monde en salle et vice-champion olympique, Johnson a claironné qu'il était capable de s'attaquer à Bubka. A 27 ans, l'élève de John Smith doit d'abord montrer qu'il peut franchir la barre mythique.
Le Français Romain Mesnil peut faire très rapidement partie de la troupe, avec un record personnel de 5,93 m, établi à l'âge de 22 ans aux Championnats du monde espoirs. Sa cinquième place à Edmonton, ajoutée à sa médaille de bronze en salle cet hiver, confirme qu'il est un compétiteur.
Enfin les Allemands ont une densité, avec Tim Lobinger (6,00 m) et Danny Ecker, tout les deux à 6 mètres et Michael Stolle, quatrième à Sydney et à Edmonton.