MADRID - L'athlète espagnole Marta Dominguez, ancienne championne du monde du 3000 m steeple, aurait été, selon l'édition dominicale du journal El Pais, cliente «depuis au moins décembre 1997» du docteur Fuentes, principal accusé dans le procès de l'affaire de dopage Puerto.

Le quotidien espagnol, qui a eu accès aux documents saisis chez Fuentes par la Guardia Civil en 2006, mentionne l'inscription «MARTA DGZ» retrouvée sur une prescription de Fuentes datant de décembre 1997 ainsi qu'un autre planning de dopage marqué «MZD» en 2005.

«Tous ces documents indiqueraient que Marta Dominguez, la meilleure athlète espagnole de tous les temps et élue sénatrice du Parti populaire en 2012 à Palencia (...) fut cliente présumée de Fuentes depuis au moins décembre 1997, quand elle avait 22 ans», écrit le journal.

El Pais se sert particulièrement de ce dernier document pour étayer ses accusations contre l'ancienne championne du monde, en faisant remarquer que les dates de compétition indiquées sur la feuille correspondent en tous points aux dates de la saison 2005 de Marta Dominguez.

Deux poches de sang

El Pais a rappelé une autre coïncidence troublante: l'existence de deux poches de sang au nom d'Urco dans les quelque 200 poches saisies en 2006 chez Fuentes, quand Marta Dominguez a par le passé admis avoir eu un chien s'appelant Urco. Or, la semaine dernière, les cyclistes Basso et Jaksche avaient reconnu devant la juge de l'affaire Puerto qu'ils avaient choisi les noms de leurs chiens comme noms de code pour identifier leurs poches de sang.

De son côté, l'avocat de l'athlète, José Rodriguez, a lui expliqué que sa cliente niait toute implication dans l'affaire Puerto: «Marta Dominguez nie toute relation médicale avec le docteur Fuentes, de la même manière qu'elle nie l'usage de substances et de méthodes interdites. Ma cliente fait savoir qu'elle exigera des responsabilités civiles ou pénales à quelconque article contenant des affirmations inexactes».

Marta Dominguez, désormais âgée de 37 ans, avait précédemment été citée dans l'affaire Galgo, concernant un réseau de dopage démantelé en 2009 dans les milieux de l'athlétisme. Mais l'athlète avait ensuite été mise hors de cause, la justice ayant estimé que les écoutes téléphoniques ayant servi à étayer l'affaire étaient insuffisamment motivées et devaient être annulées.