VANCOUVERÂ - Aucune discipline n'est à l'abri du dopage aux Jeux olympiques de Vancouver, selon les experts, même si certains sports sont plus à risque que d'autres.

Que ce soit le dopage sanguin



VANCOUVER - Aucune discipline n'est à l'abri du dopage aux Jeux olympiques de Vancouver, selon les experts, même si certains sports sont plus à risque que d'autres.

Que ce soit le dopage sanguin pour améliorer l'endurance, les stéroïdes pour la force ou les médicaments contre la grippe pour bénéficier d'un petit stimulant, les experts sont d'avis que les athlètes de toutes disciplines sont susceptibles de succomber à la tentation de tricher en utilisant des drogues.

Il y a traditionnellement moins de tests positifs au dopage aux Jeux d'hiver qu'à ceux d'été, mais il y a également beaucoup moins d'athlètes.

"Notre expérience nous a prouvé qu'aucun sport n'est à l'abri de la tentation du dopage", a indiqué Paul Melia, président et chef de la direction du Centre canadien pour l'éthique dans le sport, qui dirige le programme antidopage canadien.

"Les différentes disciplines sont accompagnées de choix de drogues différents", a-t-il fait remarquer.

Même le curling a enregistré par le passé une ou deux violations de dopage. Il y a quelques années, un joueur de curling américain a refusé de passer un test de contrôle, ce qui est considéré de facto comme un test positif. En 2005, le Canadien Joe Frans a échoué un test de dopage où on a décelé un métabolite de cocaïne. Il a affirmé avoir ingéré la drogue par accident lors d'une fête.

Mais en général, la drogue ne circule pas beaucoup dans un sport comme le curling, selon le docteur Margo Mountjoy, qui siège sur commission médicale du Comité international olympique.

"C'est vraiment un sport d'habileté, si on le compare aux sports de puissance aérobiques", selon M. Mountjoy.

Le ski de fond et le biathlon sont les pendants de l'haltérophilie et du cyclisme pour les Jeux d'hiver en ce qui concerne la culture du dopage. Dans ces types de sport, les drogues et les techniques de dopage pour faire monter le taux de globules rouges dans le sang, ce que permettent notamment l'érythropoïétine (EPO) et ses variantes ou les transfusions sanguines, circulent davantage.

Selon M. Melia, le dopage se produit également dans d'autres sports.

Le ski alpin par exemple n'a jamais été considéré comme un sport à risque pour le dopage, mais cela pourrait changer si l'on en croit le docteur Don Catlin, fondateur du la compagnie Anti-Doping Research.

"Ce n'est pas un sport qui a été largement testé. Mais je crois que cela pourrait l'être de plus en plus. Les gens sont suspicieux", a-t-il fait valoir, tout particulièrement envers les stimulants et l'EPO.

Et le hockey? "Possiblement des stimulants, possiblement des stéroïdes", croit M. Melia.

Le patinage de vitesse courte et longue pistes sont également des sports d'endurance et peuvent ouvrir la porte aux mêmes abus que l'on a pu constater en ski de fond et en biathlon, a noté M. Catlin.

"Ce sont des sports musculaires et vous avez toujours en tête de l'endurance. Les drogues de l'endurance sont les différents types d'EPO, et cela traverse de nombreuses disciplines", a-t-il signalé.