MELBOURNE (AFP) - Deux haltérophiles indiens ont été contrôlés positifs à un test antidopage aux Jeux du Commonwealth à Melbourne et ont été exclus du village des athlètes, a annoncé jeudi l'encadrement de l'équipe indienne.

Edwin Raju, 4e dans la catégorie des 56 kg, et Tejinder Singh, qui n'a pas participé à l'épreuve des 85 kg lundi, ont été contrôlés avant le début des Jeux.

"On a prévenu les deux haltérophiles oralement qu'ils avaient été pris pour dopage, a expliqué un officiel indien à l'AFP. Ils ont déjà quitté le village des Jeux".

Le résultat positif du test n'a pas encore été communiqué officiellement. "Nous n'avons pas encore entendu les autorités concernées", a dit le manageur général de l'équipe indienne, Gurbir Singh.

Le chef de mission de l'équipe, H.J. Dora, n'a pas non plus "jusqu'à présent été informé d'un quelconque scandale de dopage d'un athlète indien". "Normalement, il suffit de 48 heures pour que le résultat (du test) soit connu, a ajouté Dora, également président de la Fédération indienne d'haltérophilie. Si le test est positif, l'athlète concerné est informé".

Le chef de la Fédération des Jeux du Commonwealth, Mike Fennell, a lui expliqué que la révélation de cas de dopages pouvait prendre huit jours à partir du contrôle, et pouvait même ne pas se produire avant la fin des Jeux, pour protéger la présomption d'innocence.

L'haltérophilie indienne a une histoire tumultueuse avec le dopage, sa Fédération a même été bannie de toutes compétitions pendant l'année 2004 après les contrôles positifs de trois haltérophiles dames aux Jeux olympiques de Sydney.

Deux Indiens avaient été contrôlés positifs à Manchester (Angleterre), lors de la précédente édition des Jeux (2002), et un de leurs espoirs, Shailaja Pujari, n'est pas venu à Melbourne à cause d'un échec à un test antidopage.
New Delhi, qui doit accueillir l'édition 2010 des jeux du Commonwealth, ne voit pas d'un bon oeil ce nouveau scandale.