TAS : la no 2 de l'AMA réclame une enquête
Amateurs vendredi, 2 févr. 2018. 07:37 dimanche, 15 déc. 2024. 05:45OSLO, Norvège - La vice-présidente de l'Agence mondiale antidopage (AMA) va demander une « enquête indépendante » sur les instances chargées de la lutte contre le dopage, après l'annulation par le Tribunal arbitral du sport (TAS) des sanctions visant 28 sportifs russes, a-t-elle annoncé vendredi à l'AFP.
« En tant que vice-présidente de l'AMA, je vais prendre une initiative pour que soit lancée une enquête indépendante sur le fonctionnement de la communauté antidopage », a déclaré Linda Hofstad Helleland dans un courrier électronique.
Les conclusions de l'enquête « permettront de nous assurer que les droits des athlètes propres sont protégés », a-t-elle ajouté.
Faute de « transparence et d'intégrité », les instances responsables du contrôle et de la lutte antidopage « risquent de perdre toute crédibilité » tandis que les gouvernements qui financent ces organismes « vont finir par se demander comment les fonds sont dépensés », prévient la responsable norvégienne.
Le Comité international olympique (CIO) avait sanctionné fin 2017 43 sportifs russes, en les suspendant à vie des JO et en les privant des médailles obtenues aux JO 2014 à Sotchi, pour avoir bénéficié du système de dopage institutionnalisé mis à jour en Russie entre 2011 et 2015.
Mais après avoir entendu 39 de ces sportifs, le TAS a estimé jeudi que les preuves apportées par le CIO pour 28 d'entre eux « n'étaient pas suffisantes ».
Il a annulé leurs sanctions et permis à la Russie de récupérer 9 des 13 médailles qui lui avaient été retirées, semant la confusion à huit jours des JO de Pyeongchang.
Une décision qui a semé la consternation au CIO et à l'AMA et parmi de nombreux athlètes.
Faute de « transparence et d'intégrité », les instances responsables du contrôle et de la lutte antidopage « risquent de perdre toute crédibilité » tandis que les gouvernements qui financent ces organismes « vont finir par se demander comment les fonds sont dépensés », a prévenu Linda Hofstad Helleland.
L'AMA avait exprimé jeudi sa « grave préoccupation » et son soutien au CIO qui étudie la possibilité de faire appel auprès du TAS.