LONDRES - L'organisation qui chapeaute l'athlétisme a mis en doute les conclusions des deux scientifiques qui ont entraîné des allégations de dopage systématique plus tôt cette semaine, estimant que leurs résultats sont « sérieusement incorrects ».

Dans un bref communiqué, l'IAAF a indiqué que les deux spécialistes australiens de l'antidopage, Michael Ashenden et Robin Parisotto, avaient tort de dire que l'organisation n'avait pas agi après que des tests antidopages eurent révélé que certains profils sanguins étaient suspects car ils n'avaient « aucune connaissance des démarches entreprises par l'IAAF ».

« Nous condamnons le fait que deux spécialistes expérimentés aient été suffisamment naïfs pour se placer dans une situation où leurs analyses de données incomplètes ont été utilisées contre des athlètes sur la place publique », a écrit l'IAAF.

Ces reproches surviennent après les révélations de la chaîne de télévision allemande ARD et du quotidien britannique 'The Sunday Times' à l'effet que le dopage sanguin est endémique en athlétisme, citant les résultats de tests qui ont été coulés par une source interne puis analysés par Ashenden et Parisotto.

L'IAAF a ajouté que c'est « ahurissant que deux experts... aient accepté d'analyser une base de données en dépit du fait qu'ils savaient qu'ils n'avaient pas l'autorisation nécessaire de l'IAAF ou des athlètes eux-mêmes pour le faire ».

La recherche diffusée dans les médias couvre 12 000 tests sanguins provenant de 5000 athlètes entre 2001 et 2012, et elle a conclu que 800 d'entre eux sont suspects. Elle a précisé que 146 médailles, dont 55 d'or, acquises dans des disciplines allant du 800 m au marathon aux Jeux olympiques ainsi qu'aux Championnats du monde avaient été obtenues par des athlètes qui ont fait l'objet de tests suspects.