PARIS _ Lamine Diack, jadis l'un des hommes les plus influents du sport olympique, devra subir un procès en France pour son rôle présumé dans un système de corruption, d'extorsion et de dissimulation de dopage pendant son règne à la tête de l'athlétisme international.

Diack a été à la tête de la Fédération internationale d'athlétisme pendant près de 16 ans. Arrêté en France en 2015, il sera jugé pour corruption, trafic d'influence et blanchiment d'argent, a révélé un responsable judiciaire français, qui a requis l'anonymat, car ils n'étaient pas autorisés à discuter publiquement du procès prévu.

La seule accusation de blanchiment d'argent est passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 10 ans. Diack, âgé de 86 ans, a reçu l'ordre de rester en France depuis son arrestation. La date du procès n'a pas encore été fixée mais n'est pas attendue avant l'année prochaine.

Un des fils de Diack, Papa Massata Diack, a également été mis en jugement. Il est devenu une figure centrale des enquêtes judiciaires françaises sur des soupçons de corruption impliquant les Jeux olympiques de 2016 et 2020 et d'autres événements sportifs. Le responsable de la justice a déclaré que le jeune Diack serait jugé pour complicité de corruption et de blanchiment d'argent. Censé vivre au Sénégal, il pourrait être jugé jugé sans sa présence.

Les magistrats français enquêteurs chargés de l'enquête sur la corruption lors du règne de Diack à l'IAAF ont également ordonné des procès pour Valentin Balakhnichev, ancien trésorier de l'IAAF, et Alexei Melnikov, un entraîneur qui a dirigé le programme russe de course de fond.

Habib Cissé, ancien conseiller juridique de Diack, et Gabriel Dolle, directeur antidopage de l'IAAF, seront également jugés pour corruption.