Dossier Jennifer Carroll: Sport Canada passe à l'action
Amateurs jeudi, 12 déc. 2002. 17:24 jeudi, 12 déc. 2024. 07:42
OTTAWA (PC) - Le geste auparavant "égoïste, irrespectueux, fâcheux" de la nageuse Jennifer Carroll, qui s'est présentée sur un podium avec un drapeau du Québec aux derniers Jeux du Commonwealth, sera désormais tout à fait légitime.
Pour éviter que d'autres épisodes du genre ne se reproduisent, Sport Canada a clarifié le sujet auprès de toutes les fédérations sportives, jeudi.
"Conformément avec les principes de la Charte canadienne des droits et libertés, la position de Sport Canada est à l'effet que tous les organismes de sport qui reçoivent des fonds du gouvernement ne doivent pas prohiber ou punir un athlète qui désire porter le drapeau canadien ou le drapeau d'une province ou d'un territoire à une manifestation sportive", peut-on lire dans une note distribuée aux fédérations.
Cette règle s'applique en autant que le geste ne soit pas interdit par le protocole des événements sportifs internationaux.
La médaillée d'argent des Jeux de Manchester avait subi les foudres de son entraîneur et de Natation Canada à la suite de l'épisode du drapeau. Dans un rapport, l'entraîneur Dave Johnson avait qualifié le geste de Mme Carroll d'"égoïste, irrespectueux, fâcheux et le plus embarrassant que j'aie vu par un nageur canadien pendant toutes mes années dans le sport. Un tel geste a rendu malade une équipe déjà fragile et est impardonnable." M. Johnson recommandait de suspendre la nageuse pour une période de six mois. Un comité de discipline a plutôt décidé que des excuses seraient suffisantes.
Cette situation a fait rugir, mercredi, tant à Ottawa qu'à Québec. Libéraux du Québec et bloquistes ont jugé les propos inacceptables. "Mes fonctionnaires sont en train d'enquêter auprès de Natation Canada et de l'entraîneur pour savoir ce qui s'est passé, et s'il y a besoin de faire des sanctions contre l'entraîneur, je vais demander à Natation Canada de le faire", a indiqué Paul DeVillers, secrétaire au Sport amateur. "Le langage de M. Johnson est inacceptable", a-t-il ajouté.
Les mots de l'entraîneur ont aussi généré des échos au Québec, où la Société Saint-Jean Baptiste décidait de distribuer des drapeaux du Québec aux partisans du Canadien de Montréal pour la partie de jeudi soir.
Dans un communiqué de presse transmis par Natation Canada, l'entraîneur Johnson s'excuse d'avoir utilisé "des mots durs que l'on peut trouver inappropriés. Je n'avais pas l'intention d'offenser qui que ce soit." Il ajoute toutefois qu'il croit qu'il est déplacé que des athlètes "profitent de manifestations internationales pour mettre en relief sur le podium leurs commanditaires et supporteurs personnels".
Le communiqué rappelle que les règles des Jeux du Commonwealth interdisaient un tel déploiement de couleurs et que ce sont les représentants canadiens des Jeux du Commonwealth et le chef de mission de l'équipe canadienne qui ont incité Natation Canada à prendre des mesures disciplinaires. "La crainte, à ce moment-là, dans le contexte, c'était que les médias anglophones canadiens auraient peut-être pensé que c'était un geste contre le Canada et on a exigé de Jennifer qu'elle s'explique", a déclaré Karen Spierkel, directrice générale de Natation Canada.
Cette dernière affirme qu'il ne s'agit pas de discrimination. "Il n'y a aucune discrimination envers les nageurs du Québec", a-t-elle poursuivi, accusant Mme Carroll de "mentir aux médias" et d'utiliser cet incident pour faire pression et obtenir son "brevet" qui correspond à une somme de 13 000 $ par année.
Mme Spierkel cite d'autres cas de nageurs québécois bien heureux au sein de l'équipe canadienne. Natation Canada offrait d'ailleurs des entrevues avec l'une des nageuses étoiles de l'équipe, Marianne Limpert, présente à l'événement. Interrogée par la Presse canadienne, cette dernière a indiqué que le geste avait été perçu, par toute l'équipe, comme étant un geste politique. "Avec le drapeau du Québec, on sait toujours que ça va mettre de l'huile sur le feu entre les francophones et les anglophones", a déclaré la médaillée olympique.
Mme Spierkel dit ne pas avoir l'intention de prendre d'autres mesures envers l'entraîneur dont les excuses, à son avis, sont satisfaisantes.
Ce n'est pas la première fois que Natation Canada et l'entraîneur Dave Johnson ont des problèmes avec des nageurs québécois. Au cours des dernières années, Nadine Rolland et Yannick Lupien ont dû faire appel à la justice ou à l'arbitrage pour tenter de régler leurs situations avec leur fédération sportive.
Pour éviter que d'autres épisodes du genre ne se reproduisent, Sport Canada a clarifié le sujet auprès de toutes les fédérations sportives, jeudi.
"Conformément avec les principes de la Charte canadienne des droits et libertés, la position de Sport Canada est à l'effet que tous les organismes de sport qui reçoivent des fonds du gouvernement ne doivent pas prohiber ou punir un athlète qui désire porter le drapeau canadien ou le drapeau d'une province ou d'un territoire à une manifestation sportive", peut-on lire dans une note distribuée aux fédérations.
Cette règle s'applique en autant que le geste ne soit pas interdit par le protocole des événements sportifs internationaux.
La médaillée d'argent des Jeux de Manchester avait subi les foudres de son entraîneur et de Natation Canada à la suite de l'épisode du drapeau. Dans un rapport, l'entraîneur Dave Johnson avait qualifié le geste de Mme Carroll d'"égoïste, irrespectueux, fâcheux et le plus embarrassant que j'aie vu par un nageur canadien pendant toutes mes années dans le sport. Un tel geste a rendu malade une équipe déjà fragile et est impardonnable." M. Johnson recommandait de suspendre la nageuse pour une période de six mois. Un comité de discipline a plutôt décidé que des excuses seraient suffisantes.
Cette situation a fait rugir, mercredi, tant à Ottawa qu'à Québec. Libéraux du Québec et bloquistes ont jugé les propos inacceptables. "Mes fonctionnaires sont en train d'enquêter auprès de Natation Canada et de l'entraîneur pour savoir ce qui s'est passé, et s'il y a besoin de faire des sanctions contre l'entraîneur, je vais demander à Natation Canada de le faire", a indiqué Paul DeVillers, secrétaire au Sport amateur. "Le langage de M. Johnson est inacceptable", a-t-il ajouté.
Les mots de l'entraîneur ont aussi généré des échos au Québec, où la Société Saint-Jean Baptiste décidait de distribuer des drapeaux du Québec aux partisans du Canadien de Montréal pour la partie de jeudi soir.
Dans un communiqué de presse transmis par Natation Canada, l'entraîneur Johnson s'excuse d'avoir utilisé "des mots durs que l'on peut trouver inappropriés. Je n'avais pas l'intention d'offenser qui que ce soit." Il ajoute toutefois qu'il croit qu'il est déplacé que des athlètes "profitent de manifestations internationales pour mettre en relief sur le podium leurs commanditaires et supporteurs personnels".
Le communiqué rappelle que les règles des Jeux du Commonwealth interdisaient un tel déploiement de couleurs et que ce sont les représentants canadiens des Jeux du Commonwealth et le chef de mission de l'équipe canadienne qui ont incité Natation Canada à prendre des mesures disciplinaires. "La crainte, à ce moment-là, dans le contexte, c'était que les médias anglophones canadiens auraient peut-être pensé que c'était un geste contre le Canada et on a exigé de Jennifer qu'elle s'explique", a déclaré Karen Spierkel, directrice générale de Natation Canada.
Cette dernière affirme qu'il ne s'agit pas de discrimination. "Il n'y a aucune discrimination envers les nageurs du Québec", a-t-elle poursuivi, accusant Mme Carroll de "mentir aux médias" et d'utiliser cet incident pour faire pression et obtenir son "brevet" qui correspond à une somme de 13 000 $ par année.
Mme Spierkel cite d'autres cas de nageurs québécois bien heureux au sein de l'équipe canadienne. Natation Canada offrait d'ailleurs des entrevues avec l'une des nageuses étoiles de l'équipe, Marianne Limpert, présente à l'événement. Interrogée par la Presse canadienne, cette dernière a indiqué que le geste avait été perçu, par toute l'équipe, comme étant un geste politique. "Avec le drapeau du Québec, on sait toujours que ça va mettre de l'huile sur le feu entre les francophones et les anglophones", a déclaré la médaillée olympique.
Mme Spierkel dit ne pas avoir l'intention de prendre d'autres mesures envers l'entraîneur dont les excuses, à son avis, sont satisfaisantes.
Ce n'est pas la première fois que Natation Canada et l'entraîneur Dave Johnson ont des problèmes avec des nageurs québécois. Au cours des dernières années, Nadine Rolland et Yannick Lupien ont dû faire appel à la justice ou à l'arbitrage pour tenter de régler leurs situations avec leur fédération sportive.