Douleur, défaites et dopage au Championnat du monde d'athlétisme
Amateurs dimanche, 12 août 2001. 15:06 samedi, 14 déc. 2024. 22:10
EDMONTON, AFP - La victoire dans la douleur de Maurice Greene, les défaites des "géants" Marion Jones et Haile Gebreselassie, et le feuilleton dopage tournant autour d'Olga Yegorova ont été les moments forts des Championnats du monde d'athlétisme qui se terminaient dimanche à Edmonton.
Venu avec un genou récalcitrant, l'Américain Maurice Greene a dû surmonter une défaillance de sa cuisse pour rester maître du 100 m. Cette unique médaille d'or, la cinquième de sa carrière, suffisait au bonheur de "Mo" qui, à 27 ans, a bien l'intention de gonfler son capitale de victoires dans les années à venir.
Sa compatriote Marion Jones n'a pas eu l'éclat attendu. Surprise par l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich sur 100 m, elle a remporté le 200 m sans toutefois survoler la course. Elle a ajouté l'or du relais 4x100 m, en l'absence il est vrai d'un quatuor bahamien, celui qui avait été couronné tant aux Mondiaux de Séville qu'aux Jeux de Sydney.
"Je continue d'apprendre et ces Championnats resteront comme une leçon", a expliqué Jones qui estimait "avoir beaucoup appris sur la technique du 100 m". La quintuple médaillé olympique insistait sur sa jeunesse (25 ans), qui lui laisse envisager un avenir encore plus doré.
C'est avec le sourire que l'Ethiopien Haile Gebreselassie a pris sa défaite sur 10.000 m, la première depuis ses quatre titres mondiaux consécutifs agrémentés de deux triomphes olympiques. Cet échec ne faisait que retarder son passage sur le marathon...
Le Cubain Ivan Pedroso n'a pas manqué l'occasion de glaner son quatrième titre consécutif à la longueur, tandis que l'Allemand Lars Riedel a porté à cinq le nombre de ses couronnes au disque.
Feuilleton Yegorova
Le sujet du dopage a aussi animé les Mondiaux à travers le cas de la Russe Olga Yegorova, ou EPOrova comme l'ont déjà surnommée certains. Annonce d'un contrôle positif à l'EPO le 6 juillet, suspension, levée de suspension, menace de boycottage de la Roumaine Gabriela Szabo, suspense autour d'un nouveau contrôle suspicieux mais... négatif. Tout y est passé jusqu'à sa victoire sur 5000 m.
Cette 8e édition semblait destinée à rejoindre celle de 1997 à Athènes comme les deuxièmes Mondiaux de l'histoire dépourvus de record du monde. Les huit finales figurant au programme dominical (marathon, hauteur, 800 m et relais 4x100 m dames, javelot, 1500 m et les deux relais messieurs) avaient peu de chance d'épousseter les tablettes mondiales.
Surprenante fut aussi la réussite d'ensemble de la Russie, qui réalise sa meilleure collecte de médaille depuis 1991 à Tokyo, pourtant venue avec des ambitions à la baisse après les forfaits de nombreux champions: Irina Privalova, Svetlana Masterkova, Yury Borzakovsky...
Mais le triplé de ses marcheurs sur 20 km, dès le deuxième jour, a ouvert la voie royale dans laquelle se sont engouffrés Tatyana Lebedeva (triple saut), Natalya Sadova (disque), Olimpiada Ivanova (20 km marche), Yelena Prokhorova (heptathlon) et... Yegorova.
A une journée de la fin, la Russie pouvait encore espérer battre les Etats-Unis, qui pointaient en tête du classement des médailles grâce à une longueur d'avance au capital de pépites d'or.
Venu avec un genou récalcitrant, l'Américain Maurice Greene a dû surmonter une défaillance de sa cuisse pour rester maître du 100 m. Cette unique médaille d'or, la cinquième de sa carrière, suffisait au bonheur de "Mo" qui, à 27 ans, a bien l'intention de gonfler son capitale de victoires dans les années à venir.
Sa compatriote Marion Jones n'a pas eu l'éclat attendu. Surprise par l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich sur 100 m, elle a remporté le 200 m sans toutefois survoler la course. Elle a ajouté l'or du relais 4x100 m, en l'absence il est vrai d'un quatuor bahamien, celui qui avait été couronné tant aux Mondiaux de Séville qu'aux Jeux de Sydney.
"Je continue d'apprendre et ces Championnats resteront comme une leçon", a expliqué Jones qui estimait "avoir beaucoup appris sur la technique du 100 m". La quintuple médaillé olympique insistait sur sa jeunesse (25 ans), qui lui laisse envisager un avenir encore plus doré.
C'est avec le sourire que l'Ethiopien Haile Gebreselassie a pris sa défaite sur 10.000 m, la première depuis ses quatre titres mondiaux consécutifs agrémentés de deux triomphes olympiques. Cet échec ne faisait que retarder son passage sur le marathon...
Le Cubain Ivan Pedroso n'a pas manqué l'occasion de glaner son quatrième titre consécutif à la longueur, tandis que l'Allemand Lars Riedel a porté à cinq le nombre de ses couronnes au disque.
Feuilleton Yegorova
Le sujet du dopage a aussi animé les Mondiaux à travers le cas de la Russe Olga Yegorova, ou EPOrova comme l'ont déjà surnommée certains. Annonce d'un contrôle positif à l'EPO le 6 juillet, suspension, levée de suspension, menace de boycottage de la Roumaine Gabriela Szabo, suspense autour d'un nouveau contrôle suspicieux mais... négatif. Tout y est passé jusqu'à sa victoire sur 5000 m.
Cette 8e édition semblait destinée à rejoindre celle de 1997 à Athènes comme les deuxièmes Mondiaux de l'histoire dépourvus de record du monde. Les huit finales figurant au programme dominical (marathon, hauteur, 800 m et relais 4x100 m dames, javelot, 1500 m et les deux relais messieurs) avaient peu de chance d'épousseter les tablettes mondiales.
Surprenante fut aussi la réussite d'ensemble de la Russie, qui réalise sa meilleure collecte de médaille depuis 1991 à Tokyo, pourtant venue avec des ambitions à la baisse après les forfaits de nombreux champions: Irina Privalova, Svetlana Masterkova, Yury Borzakovsky...
Mais le triplé de ses marcheurs sur 20 km, dès le deuxième jour, a ouvert la voie royale dans laquelle se sont engouffrés Tatyana Lebedeva (triple saut), Natalya Sadova (disque), Olimpiada Ivanova (20 km marche), Yelena Prokhorova (heptathlon) et... Yegorova.
A une journée de la fin, la Russie pouvait encore espérer battre les Etats-Unis, qui pointaient en tête du classement des médailles grâce à une longueur d'avance au capital de pépites d'or.