Montréal – Après sa médaille d’argent remportée vendredi, Laurent Dubreuil a ajouté du bronze à sa collection. Le patineur de vitesse sur longue piste a obtenu, dimanche, le troisième meilleur chrono de la deuxième épreuve de 500 m de la Coupe du monde de Berlin, en Allemagne. L’Ontarienne Ivanie Blondin a pour sa part décroché la médaille d’argent au départ de masse.

Laurent Dubreuil, qui a aussi raflé le bronze au 500 m à Séoul, le 23 novembre dernier, est ainsi monté sur un troisième podium d’affilée. Une séquence inégalée par aucun autre de ses adversaires à cette distance cette saison en Coupe du monde.

En action dans la dixième et dernière paire, le patineur québécois était jumelé au Polonais Artur Was, médaillé d’or vendredi. « Être dans la dernière paire d’une épreuve est toujours spécial. C’est un stress supplémentaire, mais généralement, j’y réponds bien. Ça m’a donné de l’adrénaline. »

Was s’est à nouveau imposé grâce à un temps de 35,04 s. Le Néerlandais Espen Aarnes Hvammen a fini deuxième en 35,06 s.

Laurent Dubreuil a pour sa part obtenu un temps de 35,09 s, non sans cafouiller dans ses premiers coups de patin au départ.

Inscrivant un chrono de 9,86 s au premier temps de passage, le Québécois a connu l’un des pires départs des patineurs à cette épreuve. « Mon patin a piqué dans la glace. Juste ne pas tomber était déjà un exploit », a-t-il raconté.

« Pendant une fraction de seconde, j’ai pensé que je ne m’en remettrais pas, a ajouté Dubreuil. Ensuite, deux fils se sont touchés et j’ai arrêté de penser complètement. »

Non seulement a-t-il évité la chute, mais il a ensuite rattrapé une bonne partie de son retard pour réussir le meilleur tour de la journée, toutes épreuves confondues.

« La deuxième moitié de mon ouverture a été beaucoup mieux. J’ai réussi à reprendre de la vitesse rapidement et ça m’a donné la chance de faire un bon tour. J’ai eu un bon premier virage et je crois avoir fait le meilleur deuxième droit de ma vie. Chaque poussée était dans la glace et je sentais que je rattrapais Artur. Mon dernier virage était bon aussi », a expliqué celui qui a parcouru les 400 derniers mètres en 25,2 s, ce qui est deux dixièmes de seconde plus rapide que le Polonais. « J’étais tellement près de gagner malgré ma bourde. C’était vraiment un tour spécial. »

Le Québécois s’en veut certainement d’être passé si près, mais se réjouit surtout de sa force de caractère. « J’ai été capable de rester dans la course malgré un tel faux pas. Je ne pensais pas être un assez bon patineur pour faire ça. J’ai été surpris de mon temps. »

Les patineurs se dirigeront maintenant vers Heerenveen, aux Pays-Bas, ville hôtesse de la prochaine Coupe du monde qui se mettra en branle vendredi.

Deuxième au classement de la Coupe du monde au 500 m derrière le Russe Pavel Kulizhnikov, Dubreuil est prêt à poursuivre sa lancée. « Je vais clairement faire partie des favoris la semaine prochaine et j’espère décrocher une victoire. »

« Je devrai me reconcentrer sur ma technique, mais j’ai les jambes pour le faire. C’est entre mes mains », a-t-il conclu.