Le trajet a été long et parsemé de détours, mais Gabriella Page a finalement pu fouler la piste une première fois cette année. Elle a récolté le meilleur résultat de sa carrière au passage avec une 18e place à la Coupe du monde de Plovdiv, samedi.

Les dernières semaines n’ont pas été de tout repos pour la sabreuse. Après avoir raté deux compétitions en raison des conditions climatiques et d’un test positif à la COVID-19, la Québécoise a peiné à se rendre en Bulgarie pour y lancer sa saison.

Figurant parmi les 16 favorites du tournoi, l’escrimeuse de 27 ans n’a pas eu à disputer la ronde des poules pour passer au tour suivant. Elle a donc amorcé son parcours au tableau principal des 64, où elle avait rendez-vous avec sa partenaire d’entraînement de la dernière semaine, la Turque Deniz Selin Unludag.

Page n’a fait qu’une bouchée de son adversaire lors de cet affrontement à sens unique qui s’est soldé au compte de 15-3. « J’étais un peu stressée, mais je savais quoi faire pour avoir du succès contre elle. Je m’étais entraînée avec elle dans les jours précédents et j’avais un bon plan de match. Je l’ai suivi à la lettre et ça s’est super bien passé », a-t-elle commenté.

Au tour suivant, Gabriella Page a fait face à une autre opposante bien familière, soit Malina Vongsavady, contre qui elle avait déjà été opposée à quelques reprises en Coupe du monde. Si la Canadienne avait déjà connu sa part de succès contre la Française, elle est demeurée sans réponse cette fois-ci et a perdu 15-7.

« Je me sentais bien en rentrant dans le match et j’étais très excitée de tirer contre elle. Finalement, ç’a été très difficile et j’ai été en mode solution pendant tout le combat. Peu importe ce que je faisais, elle réussissait à me déjouer. Elle a été très forte aujourd’hui (samedi) », a analysé Page au sujet de l’éventuelle médaillée de bronze du jour.
Enfin sur la piste

Si elle admet que la défaite a toujours un goût aussi amer, Gabriella Page s’est dite satisfaite de sa première sortie de la saison. Surtout avec toutes les péripéties vécues au cours du mois de janvier.

Des vols annulés durant une tempête de neige l’ont d’abord empêchée de disputer un tournoi préparatoire aux États-Unis. Ensuite, quelques jours plus tard, l’Olympienne des Jeux de Tokyo a contracté la COVID-19 et s’est retrouvée dans l’obligation de rester au pays, puis de faire l’impasse sur la Coupe du monde de Tbilissi, en Géorgie.
Mais elle n’était pas encore au bout de ses peines.

Pleinement rétablie après une dizaine de jours de repos, Page a de nouveau raté un vol en direction de l’Europe en raison des conditions climatiques, après quoi de nouvelles restrictions sanitaires ont compliqué son entrée en Bulgarie.

« Honnêtement, on a eu de la chance ! » a lancé l’escrimeuse pour résumer la situation qui a finalement pris une tournure positive.

« C’était assez compliqué pour venir en Bulgarie, surtout après avoir eu la COVID-19. Il me fallait un nouveau test négatif et beaucoup de nouveaux documents. Je ne sais pas exactement comment tout ça a passé, mais on a réussi à rentrer et je me considère vraiment chanceuse de pouvoir faire ce tournoi », a-t-elle conclu en riant.

Gabriella Page sera de retour en action dimanche, à l’occasion de l’épreuve par équipe où elle unira ses forces à celles de Madison Thurgood et de Marissa Ponich. Les représentantes de l’unifolié affronteront les Colombiennes d’entrée de jeu.