Joseph Polossifakis freiné par le 4e au monde à Montréal
Escrime samedi, 11 janv. 2020. 20:49 jeudi, 12 déc. 2024. 09:11Les cris d’encouragement fusaient de toute part dans le stade IGA, samedi après-midi, au Grand Prix de sabre de Montréal. Il fallait même se mettre sur la pointe des pieds pour ne rien manquer des attaques de l’escrimeur québécois Joseph Polossifakis qui s’est finalement avoué vaincu dans le tableau de 32.
« J’avais de la famille des amis, du monde que je n’avais pas vu depuis longtemps. Une trentaine de personnes sont venues m’encourager, c’est incroyable! » s’est exclamé le favori de la foule qui a conclu la compétition au 20e échelon.
C’est l’éventuel médaillé d'argent, l'Italien Luca Curatoli, quatrième au monde, qui a montré la porte de sortie au Lavallois, 31e, s’imposant par la marque de 15-6.
Si Polossifakis a réussi à gagner le premier point, Curatoli a rapidement su s’imposer.
« Il est très agressif, très fort. Il a trouvé des stratégies pour me contrer partout sur la piste. Il avait une distance de garde plus longue que ce quoi je suis habitué et il a réussi à me mêler avec ça et mettre son jeu en place », a raconté le Québécois qui tire tout de même du positif dans cette défaite face au médaillé de bronze des derniers Championnats du monde. « Je suis content de la bataille livrée, même si les touches n’allaient pas de mon bord. »
Il faut dire que son parcours montréalais est passé bien près de s’arrêter de façon dramatique au tour précédent. Opposé dans le tableau de 64 au Russe Alexander Trushakov, 128e au monde, Polossifakis a disputé une bonne première moitié de rencontre avant de voir son adversaire prendre les devants et creuser un écart important après la pause.
« Je savais qu’il était un tireur très fort et qu’il fallait que je sois agressif contre lui, mais il a su s’adapter à mon style. Il a trouvé mon numéro pour faire 13-8 alors j’ai essayé de changer encore une fois de tactique. »
La tentative a porté ses fruits et Polossifakis a réussi à contrer Trushakov jusqu’à effectuer une remontée à 12-13. Cependant, ses efforts lui ont valu de réveiller une vieille blessure à la cheville gauche. Profitant d’une pause médicale de cinq minutes pour avoir des traitements, le Québécois a pu se ressaisir et placer ses deux dernières touches pour finalement l’emporter 15-13. « C’est rare de remonter un tel déficit. J’étais tellement fier. De voir la foule derrière moi a été incroyable. Je sentais qu’elle me poussait vers le haut et ça m’a donné de l’énergie. »
Auteur de cinq victoires et une défaite en ronde préliminaire, vendredi, Joseph Polossifakis était le seul sabreur canadien dans le tableau principal samedi. Même si tout s’est arrêté plus vite qu’il l’aurait espéré, il se dit satisfait de son week-end de compétitions.
« Je suis très content de ma performance. Des fois tu arrives contre de grosses pointures et c’est difficile de gagner, mais j’ai remporté des batailles serrées en préliminaires et qui m’ont permis d’être présent aujourd’hui. »
Montréal sourit aussi à Gabriella Page
Chez les femmes, Gabriella Page ne s’est pas éternisée sur la piste samedi matin. La Blainvilloise en remporté ses cinq duels de la ronde de poules, lui permettant d’accéder directement au tableau de 64 qui sera disputé dimanche.
« Je suis vraiment contente, surtout d’avoir fait ça à la maison. Ça compte toujours plus d’y parvenir devant les gens qui te soutiennent », a souligné la sabreuse de 25 ans qui voit beaucoup de positif à s’exécuter devant les siens, même si cela ajoute au stress de la compétition.
« Ça peut être stressant, mais renforçant grâce à leur énergie positive. Toute ma famille est là, mes amis aussi, et ça m’a stressée au début, mais ensuite je me suis dit que ça allait aller. »
Page, 29e au monde, aura rendez-vous dimanche avec la Française Malina Vongsavady, 100e sur l’échiquier mondial.
En quête d’expérience au Grand Prix de Montréal, les autres sabreuses québécoises en action ont toutes été éliminées au terme de la ronde des poules. Reghan Ward a fini 124e, Anastasyia Smirnova 134e, Laurie-Ann Lamothe 140e, Jia Qi Wu 142e, Audréane Bourgeois 143e et Jane Chen 144e.
Challenge international de Paris
Toujours samedi, mais de l’autre côté de l’océan Atlantique, le fleurettiste Maximilien Van Haaster a vu son parcours se terminer dans le tableau de 64 à la Coupe du monde de Paris.
L’Allemand Andre Sanita, 44e au monde, a eu raison du Montréalais, 49e, par la marque de 15-10.
« C’était un peu plus compliqué pour moi aujourd’hui, a-t-il admis. Il a pris une grosse avance en début de match et je n’ai pas réussi à remonter le pointage. J’ai eu de la difficulté à composer avec sa vitesse », a mentionné celui qui a terminé au 45e échelon.
Coupe du monde d’Heidenheim
Du côté d’Heidenheim, en Allemagne, les épéistes Marc-Antoine Blais-Bélanger, John Wright, Dylan French ont pris le 25e rang du tournoi par équipe. Ils ont été battus d’entrée 45-27 par les Américains dans le tableau de 32.
Rappelons qu’à l’épreuve individuelle, jeudi, Blais-Bélanger, de même que Maxime Brinck-Croteau, avaient tous deux subi l’élimination dans le tableau des 128.