Une défaite crève-cœur de 15-14 a privé le fleurettiste Maximilien Van Haaster du tableau principal des 64 vendredi, à la Coupe du monde de Paris.

À son premier tournoi depuis les Jeux olympiques de Tokyo, Van Haaster a brillé en ronde des poules avec une fiche de quatre victoires et une défaite. Il a ensuite défait l’Espagnol Ignacio Breteau au compte de 15-13, avant de s’incliner face à l’Italien Lorenzo Nista, 15-14.

« Quand ça se joue à une touche comme ça, il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. Je ne pourrais pas dire précisément ce qui a fait la différence. C’est un bon tireur et ç’a été un match très serré. Je n’ai juste pas été en mesure de faire la 15e touche », a déclaré Van Haaster, 73e au classement général.

« Au niveau du résultat, je ne suis pas satisfait. Par contre, en prenant en considération que c’est la première compétition internationale depuis les Jeux de Tokyo et que la préparation a été difficile avec les mesures sanitaires au Québec, je trouve que j’ai assez bien tiré. C’est positif pour les prochaines compétitions. »

De son côté, Alex Cai a perdu 15-11 contre le Français Constant Roger a deuxième tour éliminatoire, ce qui a mis fin à son parcours. Celui qui a aussi représenté le Canada aux Jeux de Tokyo avait conclu la ronde des poules avec trois victoires et trois revers, plus tôt dans la journée. Il a finalement terminé 136e.

Les deux Québécois seront de retour dimanche pour le tournoi par équipe.

Les défis demeurent

Les mesures sanitaires mises en place au Québec ont empêché Van Haaster et Cai de s’entraîner à l’INS Québec pour une période de trois semaines. Face à des adversaires qui n’ont pas nécessairement eu à jongler avec les mêmes règles, les escrimeurs ont dû s’ajuster dans leur préparation, comme c’est le cas depuis plusieurs mois.

« Pour l’entraînement, je comprends qu’il y a des mesures sanitaires. Ça met juste un défi de plus pour les Canadiens », a admis Maximilien Van Haaster.

Le Montréalais ne cache pas qu’il a eu des doutes quant à la tenue de cette première Coupe du monde de la saison et espérait surtout ne pas recevoir de test positif à la COVID-19 avant son départ. Une situation vécue par Gabriella Page notamment avant la Coupe du monde de sabre présentée à Tbilissi, en Géorgie.

Départ du maître d’armes

L’équipe nationale du fleuret masculin devra se trouver un nouveau chef d’orchestre. Le maître d’armes Julien Camus, qui était en poste depuis 2016, a tiré sa révérence.Maximilien Van Haaster et Julien Camus

Le départ de Benjamin Manano au poste de directeur haute performance à la suite des Jeux olympiques de Tokyo n’a pas amélioré la relation entre les athlètes et la fédération, selon Maximilien Van Haaster. Si bien que Julien Camus a préféré quitter ses fonctions.

En 2020, lorsque le fleuret masculin a confirmé sa qualification aux Jeux de Tokyo, l’équipe avait mis en lumière les enjeux de financement et de soutien qui ont compliqué son cheminement. Entraîneurs et athlètes ont dû débourser d’importantes sommes pour poursuivre leur progression.

« C’est un problème qui persiste, a confirmé Van Haaster. Même pour cette compétition-ci, avec les frais d’inscription par équipe. On a fini par avoir le montant presque total de la part de la fédération, mais ç’a été compliqué. »

Julien Camus continuera néanmoins d’entraîner Van Haaster, mais la Coupe du monde de Paris sera sa dernière compétition à la barre de l’équipe nationale. Son successeur n’a pas été dévoilé aux athlètes.