Excellentes performances personnelles pour les Canadiens
Amateurs dimanche, 13 juil. 2003. 19:46 samedi, 14 déc. 2024. 21:53
Sherbrooke (Sportcom) - La dernière journée des troisièmes Championnats du monde d'athlétisme jeunesse a donné lieu à une nouvelle surprise pour le Canada cette après-midi, alors que Chris Winter, de North Vancouver en Colombie-Britannique, franchissait la ligne d'arrivée du 2000 mètres steeple-chase en 5:44,23, ce qui représente pour lui un meilleur temps personnel et lui vaut la médaille de bronze.
Les deux premières places n'ont cependant causé aucune surprise avec la victoire des Kenyans Ronald Kipchumba Rutto en 5:30.27 et Justus Kipchirchir Kiprono en 5:31.24. Le temps super rapide du premier Kenyan constitue aussi un nouveau record mondial jeunesse. Quant au Québécois Alexandre Genest, de Lac-aux-Sables, en Mauricie, il a dû se contenter de la sixième place, améliorant cependant à nouveau son record personnel.
Et ces records personnels en fait, c'est toute l'histoire des Jeux pour les Québécois. Presque tous, même s'ils ne sont pas montés sur le podium, ont soit battus le record canadien ou, dans la plupart des cas, amélioré leur record personnel. Encore cet après-midi, les deux Québécoises à l'heptathlon, Mylène Brosseau, de Waterloo, et Jessica Massicotte de Sherbrooke, abaissaient toutes les deux leurs records personnels, la première passant de 4175 points à 4320 et la seconde de 4031 à 4222. Toute une victoire pour ces deux jeunes athlètes qui se sont battues pendant deux longues journées contre elles-mêmes et contre la température qui leur en a fait voir de toutes les couleurs.
Quant aux deux épreuves de relais, l'équipe féminine composée de Teneshia Peart, de Carline Muir, de Geneviève Thibault et de Jenna Martin, s'est classée quatrième en 2:09.03, derrière les États-Unis (2:03.87), la Jamaïque (2:07.05) et la Russie (2:07.52). Chez les hommes, rien ne s'est passé comme tous semblaient l'espérer. Avec un Pierre-Hans Horacius qui s'est blessé lors du premier segment du relais, l'équipe comprenant aussi David Pedneault, Quinto Gamble et Ed Kalinowski a dû se contenter de la septième place avec un temps de 1:58.52. La première position est allée à l'équipe américaine en 1:52.03, tandis que la Pologne raflait la deuxième place en 1:53.08, quelques poussières devant le Japon qui suivait en 1:52.11.
Au bilan des Championnats, les États-Unis terminent avec 14 médailles dont six d'or, suivis de la Russie avec 12 médailles dont quatre d'or et du Kenya avec neuf médailles dont trois d'or. Le Canada a pour sa part terminé avec une médaille d'argent et une médaille de bronze, sa meilleure performance aux Championnats mondiaux Jeunesse.
Pourtant, aucune déception parmi l'équipe canadienne et chez les Québécois plus particulièrement. L'objectif canadien était de battre leur meilleure performance collective. Sur ce point, l'équipe peut dire : mission accomplie.
C'est d'ailleurs dans cet esprit que l'entraîneur en chef, Richard Crevier, avait motivé ses athlètes au début des Jeux.
Comme il le confiait plus tôt cette semaine : «Ce qui est le plus important en fait pour nous, c'est que la majorité des jeunes qui sont ici réussissent leur meilleure performance personnelle. Étant donné que c'est une catégorie d'âge très jeune et que c'est leur première expérience internationale à vie, tout ce qu'on peut leur demander, c'est d'être aussi bons qu'ils le peuvent dans les circonstances et, ultimement, de se dépasser, donc de réussir des records personnels. Si ça c'est fait, pour nous, ça sera une grande réussite. Etre finaliste, être médaillé, ça on va l'exiger, on va le vouloir pour eux, quand ils seront rendus seniors. C'est là que ça va compter au niveau de l'excellence et au niveau d'insister sur la performance. Mais maintenant, il faut insister pour qu'ils restent dans le sport et qu'ils continuent à aimer l'athlétisme et à vouloir en faire longtemps. C'est ça qui va les amener au plus haut niveau».
«C'est sûr que notre médaillé au lancer du poids, ça été très gratifiant en début de compétition. On s'attendait à ce que Kyle Helf soit parmi les meilleurs, mais on n'osait pas dire qu'il allait gagner une médaille. Finalement il a eu l'argent et tout le monde était très heureux»
«Mais dans les faits, et je reviens à ça, hier soir en particulier, on a eu six records personnels et huit athlètes passant à la ronde suivante», déclarait-il vendredi soir. «On ne peut pas vraiment demander mieux. Et aujourd'hui, on a eu autant, sinon plus, d'athlètes qui sont passés à la ronde suivante et plusieurs avec des records personnels. Donc, la vague continue et pour nous autres, c'est un grand succès déjà».
On avait vu Richard Crevier essuyer une petite larme lors des cérémonies d'ouverture mercredi soir. Gageons qu'avec le bilan des performances québécoises et canadiennes, il pourrait bien en essuyer une autre lors de la cérémonie de clôture des championnats.
«Bien c'est sûr, je ne peux m'empêcher d'être pris un petit peu par les émotions parce que si l'on a ici, ce que l'on a aujourd'hui, c'est parce qu'il y a beaucoup d'activités en athlétisme à l'Université de Sherbrooke, dans le Club d'athlétisme de Sherbrooke et dans la région de l'Estrie depuis 25-30 ans. Et puis, les gens qui ont marqué l'athlétisme dans notre milieu, ce sont les porteurs du drapeau de la Fédération internationale lors des cérémonies d'ouverture et je t'avoue que lorsqu'ils ont marché devant les tribunes centrales et qu'ils ont fait monter le drapeau, ça m'a pris au coeur. J'ai vu les vingt-cinq dernières années de travail et les efforts qui ont été faits et je me suis dit : on a fait quelque chose d'assez extraordinaire ici, dans notre petite ville, dans notre petite région, dans notre petite université; on a réussi à amener des gens au niveau international, ce n'est pas peu dire, ce n'est pas tout le monde qui est capable de réussir ça. Puis si je regarde aujourd'hui le bijou qu'on nous a construit, l'héritage qu'on nous donne après ces championnats, je me dis coudon peut-être que la belle histoire qu'on a vécue, il y en a encore de plus belles à venir. Donc, émotivement, ça me touche beaucoup et je me dis qu'à ma petite façon, je vais avoir laissé quelque chose derrière moi»
Le stade est maintenant silencieux. Le drapeau des Jeux est maintenant descendu jusqu'au prochain rendez-vous jeunesse à Marrakech, au Maroc, dans deux ans. Mais ici, au Québec, ce drapeau, pour nos jeunes athlètes, demeurera pour toujours très haut dans leur coeur.
Les deux premières places n'ont cependant causé aucune surprise avec la victoire des Kenyans Ronald Kipchumba Rutto en 5:30.27 et Justus Kipchirchir Kiprono en 5:31.24. Le temps super rapide du premier Kenyan constitue aussi un nouveau record mondial jeunesse. Quant au Québécois Alexandre Genest, de Lac-aux-Sables, en Mauricie, il a dû se contenter de la sixième place, améliorant cependant à nouveau son record personnel.
Et ces records personnels en fait, c'est toute l'histoire des Jeux pour les Québécois. Presque tous, même s'ils ne sont pas montés sur le podium, ont soit battus le record canadien ou, dans la plupart des cas, amélioré leur record personnel. Encore cet après-midi, les deux Québécoises à l'heptathlon, Mylène Brosseau, de Waterloo, et Jessica Massicotte de Sherbrooke, abaissaient toutes les deux leurs records personnels, la première passant de 4175 points à 4320 et la seconde de 4031 à 4222. Toute une victoire pour ces deux jeunes athlètes qui se sont battues pendant deux longues journées contre elles-mêmes et contre la température qui leur en a fait voir de toutes les couleurs.
Quant aux deux épreuves de relais, l'équipe féminine composée de Teneshia Peart, de Carline Muir, de Geneviève Thibault et de Jenna Martin, s'est classée quatrième en 2:09.03, derrière les États-Unis (2:03.87), la Jamaïque (2:07.05) et la Russie (2:07.52). Chez les hommes, rien ne s'est passé comme tous semblaient l'espérer. Avec un Pierre-Hans Horacius qui s'est blessé lors du premier segment du relais, l'équipe comprenant aussi David Pedneault, Quinto Gamble et Ed Kalinowski a dû se contenter de la septième place avec un temps de 1:58.52. La première position est allée à l'équipe américaine en 1:52.03, tandis que la Pologne raflait la deuxième place en 1:53.08, quelques poussières devant le Japon qui suivait en 1:52.11.
Au bilan des Championnats, les États-Unis terminent avec 14 médailles dont six d'or, suivis de la Russie avec 12 médailles dont quatre d'or et du Kenya avec neuf médailles dont trois d'or. Le Canada a pour sa part terminé avec une médaille d'argent et une médaille de bronze, sa meilleure performance aux Championnats mondiaux Jeunesse.
Pourtant, aucune déception parmi l'équipe canadienne et chez les Québécois plus particulièrement. L'objectif canadien était de battre leur meilleure performance collective. Sur ce point, l'équipe peut dire : mission accomplie.
C'est d'ailleurs dans cet esprit que l'entraîneur en chef, Richard Crevier, avait motivé ses athlètes au début des Jeux.
Comme il le confiait plus tôt cette semaine : «Ce qui est le plus important en fait pour nous, c'est que la majorité des jeunes qui sont ici réussissent leur meilleure performance personnelle. Étant donné que c'est une catégorie d'âge très jeune et que c'est leur première expérience internationale à vie, tout ce qu'on peut leur demander, c'est d'être aussi bons qu'ils le peuvent dans les circonstances et, ultimement, de se dépasser, donc de réussir des records personnels. Si ça c'est fait, pour nous, ça sera une grande réussite. Etre finaliste, être médaillé, ça on va l'exiger, on va le vouloir pour eux, quand ils seront rendus seniors. C'est là que ça va compter au niveau de l'excellence et au niveau d'insister sur la performance. Mais maintenant, il faut insister pour qu'ils restent dans le sport et qu'ils continuent à aimer l'athlétisme et à vouloir en faire longtemps. C'est ça qui va les amener au plus haut niveau».
«C'est sûr que notre médaillé au lancer du poids, ça été très gratifiant en début de compétition. On s'attendait à ce que Kyle Helf soit parmi les meilleurs, mais on n'osait pas dire qu'il allait gagner une médaille. Finalement il a eu l'argent et tout le monde était très heureux»
«Mais dans les faits, et je reviens à ça, hier soir en particulier, on a eu six records personnels et huit athlètes passant à la ronde suivante», déclarait-il vendredi soir. «On ne peut pas vraiment demander mieux. Et aujourd'hui, on a eu autant, sinon plus, d'athlètes qui sont passés à la ronde suivante et plusieurs avec des records personnels. Donc, la vague continue et pour nous autres, c'est un grand succès déjà».
On avait vu Richard Crevier essuyer une petite larme lors des cérémonies d'ouverture mercredi soir. Gageons qu'avec le bilan des performances québécoises et canadiennes, il pourrait bien en essuyer une autre lors de la cérémonie de clôture des championnats.
«Bien c'est sûr, je ne peux m'empêcher d'être pris un petit peu par les émotions parce que si l'on a ici, ce que l'on a aujourd'hui, c'est parce qu'il y a beaucoup d'activités en athlétisme à l'Université de Sherbrooke, dans le Club d'athlétisme de Sherbrooke et dans la région de l'Estrie depuis 25-30 ans. Et puis, les gens qui ont marqué l'athlétisme dans notre milieu, ce sont les porteurs du drapeau de la Fédération internationale lors des cérémonies d'ouverture et je t'avoue que lorsqu'ils ont marché devant les tribunes centrales et qu'ils ont fait monter le drapeau, ça m'a pris au coeur. J'ai vu les vingt-cinq dernières années de travail et les efforts qui ont été faits et je me suis dit : on a fait quelque chose d'assez extraordinaire ici, dans notre petite ville, dans notre petite région, dans notre petite université; on a réussi à amener des gens au niveau international, ce n'est pas peu dire, ce n'est pas tout le monde qui est capable de réussir ça. Puis si je regarde aujourd'hui le bijou qu'on nous a construit, l'héritage qu'on nous donne après ces championnats, je me dis coudon peut-être que la belle histoire qu'on a vécue, il y en a encore de plus belles à venir. Donc, émotivement, ça me touche beaucoup et je me dis qu'à ma petite façon, je vais avoir laissé quelque chose derrière moi»
Le stade est maintenant silencieux. Le drapeau des Jeux est maintenant descendu jusqu'au prochain rendez-vous jeunesse à Marrakech, au Maroc, dans deux ans. Mais ici, au Québec, ce drapeau, pour nos jeunes athlètes, demeurera pour toujours très haut dans leur coeur.