François-Louis Tremblay s'est renouvelé
Amateurs lundi, 28 sept. 2009. 13:35 samedi, 14 déc. 2024. 23:52MONTRÉAL --Â À 28 ans, François-Louis Tremblay est dans la force de l'âge. Mais après 12 ans au sein de l'équipe nationale de patinage de vitesse courte piste, on pourrait croire que le vétéra
MONTRÉAL -- À 28 ans, François-Louis Tremblay est dans la force de l'âge. Mais après 12 ans au sein de l'équipe nationale de patinage de vitesse courte piste, on pourrait croire que le vétéran commence à s'essouffler pour maintenir le rythme des jeunes loups de la discipline, surtout en cette année olympique. C'est bien mal connaître l'athlète originaire d'Alma.
"Je suis en paix avec mon rôle de vétéran de l'équipe. En fait, j'en retire même une certaine fierté, commente celui qui a percé sur la scène internationale quand il est devenu champion du monde junior en 1998. Ce n'est pas facile à réaliser de demeurer au sein de l'équipe nationale toutes ces années, surtout avec le niveau de compétition relevé au Canada. Et je n'estime pas être sur mon déclin, loin de là."
Pour durer dans un sport où le Canada a depuis longtemps établi un niveau d'excellence, Tremblay a compris que les qualités athlétiques seules ne suffisent pas.
"Le patinage de vitesse est un sport où le corps devient une machine. La dimension technique, stratégique est énorme. Il y a toujours place à l'amélioration dans ces domaines. Bien entendu, j'ai des qualités physiques de base indéniables, dont celles d'un sprinter. Mais en plus de toujours travailler mes forces, j'ai toujours accordé de l'importance à mes faiblesses sur les plans technique et stratégique."
Avec cette approche, Tremblay est parvenu à se renouveler à chaque année et à se maintenir au niveau de tous les jeunes patineurs qui sont de plus en plus forts techniquement.
"Si on compare mes vidéos de cette année à ceux d'il y a 12 ans, je ne suis plus le même patineur. C'est vraiment ma force. Ce n'est pas tous les patineurs qui ont cette force de se réadapter à chaque année, surtout avec l'âge."
S'il s'est maintenu au sein de l'élite de son sport, remportant notamment six médailles individuelles sur le circuit de la Coupe du monde la saison dernière (1-2-3), Tremblay a vécu quelques semaines d'incertitude au printemps quant à sa sélection pour les Jeux de Vancouver en février prochain. Il s'est infligé une bête entorse à la cheville en faisant son jogging fin avril, ce qui l'a contraint à quelques semaines d'inactivité. A court de forme pour les sélections olympiques du mois d'août, il a choisi de demander une exemption médicale, qui lui a finalement été accordée. Le double médaillé d'argent des Jeux de Turin en 2006 _ 500m et relais _ sera donc à Vancouver.
Idole de jeunesse
Tremblay a commencé le patinage de vitesse très tôt.
"C'est le premier sport que j'ai pratiqué dès l'âge de quatre ans, se rappelle-t-il. Mon frère jouait au hockey et, parallèlement, il a pris des cours de patinage qui se donnait à l'aréna de Roberval. Eventuellement, en allant à l'aréna avec mes parents et mon frère, j'ai fini par aller sur la glace avec lui.
"Dès le début, les choses ont bien fonctionné. J'aimais la vitesse et les sports. Je n'ai pas mis de temps à développer le goût pour ce sport. Et même si j'en ai pratiqué d'autres par la suite, le patinage de vitesse est toujours demeuré ma priorité."
À peu près à la même époque où il a commencé le patinage de vitesse, Tremblay s'est pris d'admiration pour Wayne Gretzky.
"Ça remonte à l'âge où je n'étais pas encore conscient de mes choix. Tout ce que je sais, c'est que mes parents m'ont dit que j'avais développé une fixation pour Wayne Gretzky. Chaque fois que je le voyais dans les journaux, je voulais avoir sa photo. J'étais impressionné parce qu'il était le meilleur de son sport."
Eventuellement, ses parents lui ont acheté le chandail de Wayne Gretzky.
"Je l'ai tellement porté qu'il a fini par se déchirer en raison de l'usure."
L'affaire ne s'arrête pas là. En 2002, aux Jeux de Salt Lake City, Tremblay a eu l'occasion de rencontrer son idole de jeunesse.
"J'attendais l'autobus dans le lobby de notre résidence du village olympique quand quelqu'un m'a interpellé en lançant: 'Comment vont les entraînements en courte piste?' C'était nul autre que Wayne Gretzky qui s'en informait. J'étais impressionné. Nous avons parlé quelques minutes. Je me rappellerai toujours de sa gentillesse. La rencontre a été brève, mais inoubliable."
Si le patinage de vitesse a toujours occupé une place prioritaire dans la vie de Tremblay, la musique se veut sa deuxième passion.
"Je ne viens pas vraiment d'une famille artistique. Mais j'ai développé personnellement le goût pour la musique. En secondaire 1, je me suis retrouvé dans la concentration musique. On a fait passer un test auditif aux élèves, pour connaître ceux qui avaient l'oreille musicale. Je me suis retrouvé parmi les meilleurs parmi la centaine de jeunes."
L'année suivante, il a déménagé à Montréal pour poursuivre sa carrière en patinage de vitesse et il a délaissé la musique pendant quelques années.l
"À 17 ans, je me suis acheté une basse. Puis, une guitare. J'ai appris un peu par moi-même et suivi des cours. J'ai toujours aimé le rock and roll. Je peux ainsi jouer la musique dont j'ai envie."