Deux jours après sa défaite en quart de finale de l’épreuve individuelle, Frédérique Lambert n’est pas tout à fait remise de sa déception. Une médaille de bronze autour de son cou remportée à l’épreuve par équipe ne la console pas davantage.

Après « avoir pleuré pendant 24 heures comme un gros bébé », Lambert devait entamer le tournoi par équipe vendredi où sa coéquipière winnipegoise Jennifer Saunders et elle sont sorties victorieuses 2-1 de leur match de huitièmes de finale face au Guatémaltèques. « Je suis retournée sur le terrain et les émotions sont revenues. J’ai perdu ma confiance », a raconté celle qui a perdu son match de simple, mais a gagné en double avec sa partenaire qui a aussi remporté son duel de simple pour garder en vie la formation canadienne.

En quart de finale, samedi matin, Lambert s’est retrouvée face à la Québécoise d’origine Véronique Guillemette qui représente maintenant l’Argentine. « La première fois que j’ai fait l’équipe nationale, j’avais 15 ans et Véronique était là. Elle m’a prise sous son aile et a toujours été une grande amie », a souligné celle qui a remporté le duel 15-12 et 15-9. Les Canadiennes ont poursuivi leur chemin en s’imposant également en double 15-10 et 15-7.

De retour sur le terrain samedi soir pour leur affrontement de demi-finale, Lambert et Sauders se sont d’abord inclinées en double 15-12 et 15-14 contre les Américaines Rhonda Rajsich et Kim Russell. « Je n’ai pas joué comme je l’aurais voulu. Tout a mal été. »

Jennifer Saunders a ensuite été vaincue 15-2 et 15-6 par Michelle Key, la partenaire de double de Lambert sur le circuit professionnel féminin de racquetball, reléguant du même coup les Canadiennes au troisième rang.

« Une médaille c’est mieux que rien, mais ce n’est pas la médaille que je voulais », a confié la quatrième joueuse du circuit professionnel. «Je n’ai pas gagné de médaille en simple et je ne pourrai jamais me rattraper. Je dois maintenant mettre ça derrière. Le circuit professionnel reprend dans 20 jours. »

La déception de Lambert vient surtout du fait qu’elle ne sait si elle pourra poursuivre son entraînement aussi intensément ces prochaines années. La future médecin voit ses études prendre de plus en plus de place. « Est-ce que je serai encore là? Est-ce que ma résidence me le permettra? J’espère que oui. C’est sûr que je suis encore jeune, mais la carrière que j’ai choisie fait en sorte que c’était peut-être mes derniers Jeux panaméricains. C’est la raison pour laquelle je me suis mis beaucoup de pression, beaucoup trop », a-t-elle conclu.

Deuxième médaille pour Gagnon

Du côté des hommes, Vincent Gagnon, de Longueuil, Tim Landeryou, de Saskatoon, Mike Green, d’Hamilton et Coby Iwaasa, de Lethbridge en Alberta, ont aussi terminé sur la troisième marche du podium.

Également médaillé de bronze en double, le Québécois aura contribué à deux des trois médailles canadiennes obtenues en racquetball aux Jeux panaméricains. « Trois médailles, c’est très bien avec les équipes qu’il y avait ici. »

Ce sont aussi les Américains qui ont éliminés les Canadiens en demi-finale. « Nous savions que ça allait être un match difficile », a noté Gagnon, qui a été défait d’entrée 15-4 et 15-9 en double. « Ils ont très bien joué en faisant de très bons services au début du match et nous avons pris du retard. Nous n’avons jamais été capables de revenir. »

Mike Green a prolongé le suspense en remportant le premier match de simple au programme 15-6 et 15-12 sur Jake Bredenbeck. Malgré une forte opposition en deuxième partie face au deuxième joueur mondial, l’Américain Rocky Carson, Coby Iwaasa n’a pu donner la victoire au Canada et a baissé pavillon 15-6 et 15-14. « La commande était grande, mais il a super bien joué et nous a donné espoir dans la deuxième partie. »

En ronde précédente, les Canadiens ont eu raison des Dominicains 2-1. Coby Iwaasa a d’abord remporté son match de simple, mais Gagnon et Landeryou se sont inclinés 11-15, 15-3 et 11-10. Mike Green a ensuite eu le dernier mot. « Il y a quatre ans, nous avions perdu en quart de finale face à l’Équateur et notre équipe de double avait aussi perdu 11-10 au bris d’égalité. Ça nous rappelait donc des mauvais souvenirs, mais ç’a mieux fini cette fois », a-t-il conclu.