Guay n'a pas à rougir de ses prestations
Amateurs dimanche, 28 févr. 2010. 12:40 mercredi, 11 déc. 2024. 23:56WHISTLER, C.B. - L'équipe canadienne de ski alpin a déçu aux Jeux olympiques de Vancouver. Elle n'a même pas pu décrocher une seule médaille alors qu'elle en visait trois. Mais s'il y a en un
WHISTLER, C.B. - L'équipe canadienne de ski alpin a déçu aux Jeux olympiques de Vancouver. Elle n'a même pas pu décrocher une seule médaille alors qu'elle en visait trois. Mais s'il y a en un qui n'a pas à rougir de ses prestations, c'est Erik Guay.
Le Québécois de Mont-Tremblant est celui qui a le mieux fait au sein de l'équipe canadienne avec deux cinquièmes places, en descente et en super-G. Dans cette dernière épreuve, il n'a raté la dernière marche du podium que par trois centièmes de seconde. Il a réalisé le meilleur temps des deux derniers intervalles.
En descente, une discipline qui lui avait moins bien réussi cette saison en Coupe du monde, Guay a réussi le deuxième temps du dernier intervalle.
L'athlète de 28 ans a si bien skié que ses entraîneurs lui ont demandé de prendre part au slalom géant, une discipline qu'il dispute rarement. Il a répondu à l'appel en s'avérant le deuxième meilleur skieur de la deuxième manche.
Si ce n'était pas là de l'excellence, il l'a frôlée de très près. Et selon Bode Miller, la superstar du ski américain qui a décroché trois médailles à Whistler Creekside - une de chaque couleur - il n'y a pas grand-chose que Guay aurait pu faire de différent pour grimper au classement.
"Je ne sais pas. Je ne sais pas s'il y a même quelqu'un qui le sait vraiment", a déclaré Miller, samedi, lorsqu'il a été invité par La Presse Canadienne à commenter ce que Guay devra faire pour combler les quelques centièmes de seconde qui lui manquent pour accéder à un podium olympique.
"Il ne lui manquait vraiment pas grand-chose - un petit coup de vent de moins, un pan de brume un peu moins épais, a ajouté le skieur américain. Il a tellement été près qu'on ne peut pas du tout le blâmer. Il a skié à un niveau super élevé, de manière vraiment combative. Il est fort, il est en forme...
"Il a gagné du temps à mes dépens en deuxième moitié de parcours dans les deux courses (de vitesse). Il a vraiment tout fait de la bonne manière, c'est juste que... Vous savez, il y a seulement trois skieurs qui peuvent se retrouver sur le podium chaque jour. C'est ce qui arrive aux Jeux olympiques - c'est difficile, et tout le monde est prêt à tout donner."
Respect
Une constatation s'impose avec cette quinzaine des Jeux en sol canadien: Guay a le respect de ses pairs. Les meilleurs de la profession le considèrent vraiment comme un égal.
Que le Norvégien Aksel Lund Svindal, un double médaillé à ces Jeux, ait de bons mots pour Guay, il ne faut pas s'en étonner. Les équipes canadienne et norvégienne s'entraînent ensemble et les deux hommes sont de bons amis.
Mais que Bode Miller, un esprit libre qui ne doit rien à personne, s'attarde à parler du Québécois en conférence de presse, après avoir remporté une médaille d'or comme c'est arrivé lors du super-combiné, c'est significatif.
"J'aurais pu tout aussi bien m'amener ici et bien skier, et terminer quatrième, a alors déclaré Miller. Regardez Erik Guay, par exemple. Il a été cinquième deux fois. Il a été assez bon pour gagner les deux courses, il a gagné du temps à mes dépens. Vous savez, ça peut aller dans un sens comme dans l'autre."