Montréal (Sportcom) - L'équipe canadienne de handball, qui participe à un premier championnat du monde depuis 1978, a connu un baptême de feu pour le moins difficile dimanche, s'inclinant 44-16 face aux Français, à Radès, en Tunisie. Il faut avouer que le Canada se frottait à l'une des puissances mondiales en handball, puisque la France a été championne du monde en 2001 et médaillée de bronze en 2003.

" La France est parmi les deux ou trois équipes favorites pour remporter le tournoi, a indiqué Sébastien Fyfe, le capitaine de l'équipe canadienne. Comme entrée en matière dans un championnat du monde, disons que c'était une grande marche à monter pour nous. Cela s'est quand même bien passé, dans la mesure du possible... avec un score pareil, a avoué le handballeur de St-Constant.

" Leur niveau de jeu est évidemment supérieur au nôtre, mais nous n'avons jamais baissé les bras. Les Français ne commettent pas beaucoup d'erreurs, et il est donc difficile de les battre en contre-attaque, qui est un aspect important du handball. Par contre, ils profitaient de toutes nos erreurs pour marquer des buts. La première demie s'est terminé par la marque de 24 à 5, ce qui est un écart immense pour une seule demie, mais nous avons mieux joué en deuxième demie, qui s'est soldé par un score de 20 à 11 pour les Français. Il y a donc eu un progrès. C'est sûr que, avec une telle avance, les Français avaient beaucoup moins d'intérêt à continuer, mais nous avons tout de même réussi à nous attirer la faveur de la foule grâce à quelques buts spectaculaires en fin de match. "

Du côté canadien, Charles Bariteau, de St-Jean-sur-Richelieu, et Bojan Kovacina, de Montréal, ont été les meilleurs en attaque, marquant trois buts chacun.

" Malgré les 44 buts, il faut aussi souligner plusieurs arrêts spectaculaires de nos deux gardiens, Michael Ney, d'Edmonton, et Ryan Homsy, de Brossard. Ils se sont illustrés sur des lancers de pénalité et sur des échappées, notamment en deuxième demie. Ils ont reçu énormément de lancers, qui étaient souvent effectués de très près ou sur des échappées ", a expliqué Fyfe.

L'équipe canadienne a tout de même retenu quelques aspects positifs. " Nous avons beaucoup appris dans ce match. Côtoyer une aussi bonne équipe sur le terrain, c'est totalement différent que de les voir à la télévision ou sur cassette. Ce fut un choc au départ, et cela nous a pris un bon moment d'adaptation pour comprendre qu'il faudrait vraiment tout donner pour arriver à nous battre contre eux ", a conclu l'ailier gauche de 26 ans.

Le Canada disputera son prochain match mardi, en se mesurant à l'équipe hôte du tournoi, la Tunisie.

L'équipe canadienne est également composée des joueurs suivants : Alexis Bertrand, 23 ans (arrière, St-Jean-Chrysostome), Geoffroy Bessette-Collette, 22 ans (ailier droit, Brossard), David Bonneville, 24 ans (arrière, Montréal), Nemanja Fridl, 24 ans (pivot, Sherbrooke), Maxime Godin, 25 ans (demi-centre, La Prairie), Clément Ignacio-Cifre, 21 ans (pivot, St-Constant), Vincent Lévesque, 27 ans (gardien, Candiac), Josh Sickler, 23 ans (ailier, Edmonton), Luc Pellerin , 30 ans (arrière, St-Nicolas), Marcelin Pelletier, 31 ans (arrière, Lévis) et Alexandre Pion, 28 ans (pivot, Montréal).