Hengelo : Jones "affectée mais motivée"
Amateurs vendredi, 27 mai 2005. 13:30 jeudi, 12 déc. 2024. 04:48
HENGELO, Pays-Bas (AFP) - La sprinteuse américaine Marion Jones, qui effectue sa rentrée européenne dimanche à Hengelo (est), a avoué avoir été "affectée" par les soupçons de dopage la concernant mais assure "être extrêmement motivée" pour revenir au sommet et briller aux Mondiaux 2005.
Accusée par Victor Conte, fondateur et patron du laboratoire californien Balco, de s'être dopée avant les JO de Sydney 2000 - où elle avait remporté cinq médailles -, Marion Jones s'est défendue de toute tricherie, assurant "n'être accusée de rien" et "regrettant le boycott imposé à son encontre par certains organisateurs de meetings en Europe".
Q: Marion Jones, dans quel état d'esprit effectuez-vous votre rentrée en Europe, à Hengelo, alors que vous n'êtes plus la bienvenue partout sur le Vieux continent ?
R: "Je suis enthousiaste et extrêmement motivée. Mais déçue aussi. J'ai toujours été +réglo+ avec les organisateurs de réunions en Europe. Maintenant, ils me salissent injustement. Leur boycott est injuste et ridicule. C'est malsain. Je n'ai rien à me reprocher. Je ne suis accusée de rien. Rien ne peut m'être reproché. Je suis donc une athlète éligible. Je voudrais d'ailleurs rencontrer ces organisateurs pour qu'ils m'expliquent pourquoi ils ne veulent pas de moi".
Q: La Fédération internationale (IAAF) estime qu'il appartient aux organisateurs d'inviter qui ils veulent. Quelle est votre réaction ?
R: "Je suis déçue que l'IAAF ne soutienne pas mieux une athlète éligible".
Q: N'êtes-vous pas fatiguée de toujours devoir vous défendre face aux accusation de dopage ?
R: "Non. Non, vraiment pas. Je vis une histoire particulière. J'ai été affectée parce que je suis humaine, pas un robot. Mais, l'athlétisme, c'est ma passion. Et cela ne me fatiguera jamais de défendre mon droit à vivre ma passion. Je ne peux pas tout contrôler dans cette affaire. Tout ce que je peux faire, c'est répondre aux questions, rassurer mes fans et courir. Le procès Balco me dépasse. Je ne me sens pas impliquée et je ne lis pas les journaux chaque matin pour savoir tout ce qui se raconte".
Q: N'avez-vous jamais été tentée de tout plaquer et de retourner jouer au basket ?
R: "Jamais ! J'adore le basket mais l'athlétisme, c'est ma passion, plus forte que tout. Et puis le basket m'éloignerait de mon fils chaque week-end. Je n'aurais pas la motivation".
Q: Où en êtes-vous sur le plan purement sportif ?
R: "Je suis en meilleure forme que l'année dernière à la même époque. Mon premier 100 mètres cette saison à Fort-de-France (Antilles Françaises) n'avait pas été brillant (11 sec 28/100) mais c'est normal puisque je n'avais plus pratiqué cette distance depuis plusieurs mois. Je vais courir ici à Hengelo, puis à Milan (Italie), puis encore deux autres réunions avant de m'aligner aux sélections américaines fin juin. Je disputerai les 100 et 200 m avec l'objectif de faire partie de l'équipe qui se rendra aux Mondiaux à Helsinki en août en espérant y briller".
Q: Pourquoi avez-vous changé d'entraîneur (Steve Riddick a remplacé Dan Pfaff) après les JO cet été ?
R: "Ce n'était pas une question de personne mais un sentiment de devoir changer quelque chose. Je l'ai ressenti comme tel après Athènes. Steve est un excellent technicien. Mais il m'apporte plus que sa connaissance du sprint. Il me pousse à rester concentrée sur mes entraînements et mes courses pour ne pas être perturbée par les éléments extérieurs".
Q: Avec le recul, quel regard portez-vous sur l'année 2004 et les Jeux d'Athènes d'où vous êtes repartie sans médaille ?
R: "J'étais effondrée en quittant Athènes. Surtout après l'échec en relais. Mais, avec le recul, compte tenu des circonstances, de la pression et du fait que je n'étais pas au maximum de mes possibilités, je trouve que le bilan n'est pas trop négatif. J'ai appris à relativiser beaucoup de choses depuis la naissance de mon fils il y a deux ans. Mais c'est vrai que 2004 me laisse un goût de trop peu. Désormais, cela ne pourra qu'aller mieux".
Accusée par Victor Conte, fondateur et patron du laboratoire californien Balco, de s'être dopée avant les JO de Sydney 2000 - où elle avait remporté cinq médailles -, Marion Jones s'est défendue de toute tricherie, assurant "n'être accusée de rien" et "regrettant le boycott imposé à son encontre par certains organisateurs de meetings en Europe".
Q: Marion Jones, dans quel état d'esprit effectuez-vous votre rentrée en Europe, à Hengelo, alors que vous n'êtes plus la bienvenue partout sur le Vieux continent ?
R: "Je suis enthousiaste et extrêmement motivée. Mais déçue aussi. J'ai toujours été +réglo+ avec les organisateurs de réunions en Europe. Maintenant, ils me salissent injustement. Leur boycott est injuste et ridicule. C'est malsain. Je n'ai rien à me reprocher. Je ne suis accusée de rien. Rien ne peut m'être reproché. Je suis donc une athlète éligible. Je voudrais d'ailleurs rencontrer ces organisateurs pour qu'ils m'expliquent pourquoi ils ne veulent pas de moi".
Q: La Fédération internationale (IAAF) estime qu'il appartient aux organisateurs d'inviter qui ils veulent. Quelle est votre réaction ?
R: "Je suis déçue que l'IAAF ne soutienne pas mieux une athlète éligible".
Q: N'êtes-vous pas fatiguée de toujours devoir vous défendre face aux accusation de dopage ?
R: "Non. Non, vraiment pas. Je vis une histoire particulière. J'ai été affectée parce que je suis humaine, pas un robot. Mais, l'athlétisme, c'est ma passion. Et cela ne me fatiguera jamais de défendre mon droit à vivre ma passion. Je ne peux pas tout contrôler dans cette affaire. Tout ce que je peux faire, c'est répondre aux questions, rassurer mes fans et courir. Le procès Balco me dépasse. Je ne me sens pas impliquée et je ne lis pas les journaux chaque matin pour savoir tout ce qui se raconte".
Q: N'avez-vous jamais été tentée de tout plaquer et de retourner jouer au basket ?
R: "Jamais ! J'adore le basket mais l'athlétisme, c'est ma passion, plus forte que tout. Et puis le basket m'éloignerait de mon fils chaque week-end. Je n'aurais pas la motivation".
Q: Où en êtes-vous sur le plan purement sportif ?
R: "Je suis en meilleure forme que l'année dernière à la même époque. Mon premier 100 mètres cette saison à Fort-de-France (Antilles Françaises) n'avait pas été brillant (11 sec 28/100) mais c'est normal puisque je n'avais plus pratiqué cette distance depuis plusieurs mois. Je vais courir ici à Hengelo, puis à Milan (Italie), puis encore deux autres réunions avant de m'aligner aux sélections américaines fin juin. Je disputerai les 100 et 200 m avec l'objectif de faire partie de l'équipe qui se rendra aux Mondiaux à Helsinki en août en espérant y briller".
Q: Pourquoi avez-vous changé d'entraîneur (Steve Riddick a remplacé Dan Pfaff) après les JO cet été ?
R: "Ce n'était pas une question de personne mais un sentiment de devoir changer quelque chose. Je l'ai ressenti comme tel après Athènes. Steve est un excellent technicien. Mais il m'apporte plus que sa connaissance du sprint. Il me pousse à rester concentrée sur mes entraînements et mes courses pour ne pas être perturbée par les éléments extérieurs".
Q: Avec le recul, quel regard portez-vous sur l'année 2004 et les Jeux d'Athènes d'où vous êtes repartie sans médaille ?
R: "J'étais effondrée en quittant Athènes. Surtout après l'échec en relais. Mais, avec le recul, compte tenu des circonstances, de la pression et du fait que je n'étais pas au maximum de mes possibilités, je trouve que le bilan n'est pas trop négatif. J'ai appris à relativiser beaucoup de choses depuis la naissance de mon fils il y a deux ans. Mais c'est vrai que 2004 me laisse un goût de trop peu. Désormais, cela ne pourra qu'aller mieux".