OTTAWA - Michael Ignatieff est en colère contre ceux qui critiquent les organisateurs des Jeux d'hiver de Vancouver.

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OTTAWA - Michael Ignatieff est en colère contre ceux qui critiquent les organisateurs des Jeux d'hiver de Vancouver.

Le chef libéral, qui a assisté aux premières journées des Jeux à Vancouver, déplore l'attitude négative des détracteurs, surtout celle des journalistes de la presse étrangère. Selon lui, les critiques ne se concentrent que sur les problèmes mineurs tout en ignorant les impressionnantes installations olympiques et l'enthousiasme incroyable des foules.

"Cela me met en colère, a-t-il dit mercredi au sujet des critiques. Je crois que le COVAN, bien sûr qu'il n'a pas été parfait - il y a eu quelques pépins -, mais ce sont de bons Jeux et, du point de vue canadien, il s'agit de l'un des plus grands moments à l'échelle nationale depuis (les célébrations du centenaire) en 1967."

M. Ignatieff en voulait surtout à la presse britannique, notamment au journal The Guardian, dans lequel il a déjà publié des articles. Un journaliste du Guardian, Lawrence Donegan, a écrit que les problèmes techniques, la mauvaise température, l'annulation de billets et les autres controverses menacent de faire de ces Jeux les pires de l'histoire olympique.

D'autres journalistes ont reproché au Canada sa détermination à remporter des médailles. Le Daily Mail, un autre média britannique, a même indiqué que "la soif de gloire canadienne est responsable" de la mort d'un athlète géorgien sur la très rapide piste de luge.

"Je ne sais pas où sont ces journalistes du Guardian. Peut-être qu'ils restent dans la salle de presse et ne sortent pas assez", a lancé le chef libéral.

Michael Ignatieff croit que les foules enthousiastes font partie des héros des Jeux. Il a aussi complimenté l'Anneau olympique de Richmond, qu'il trouve magnifique. "Il sera ici pendant 50 ans, bien après que le correspondant du Guardian aura accroché ses patins et pris sa déshonorante retraite", a fait remarquer le politicien.

M. Ignatieff est cependant d'accord avec ceux qui ont critiqué la faible présence du français pendant la cérémonie d'ouverture. "Sans contredit, pas assez de français", a-t-il estimé.

Il croit cependant que les médias canadiens ont omis de souligner certains bons exemples du caractère bilingue du pays, notamment les entrevues données en français par la médaillée d'or Maëlle Ricker, qui a grandi en Colombie-Britannique.

"Ce sont des moments dont nous devons être fiers. Nous tenons ce bilinguisme pour acquis et pourtant, c'est un grand accomplissement à l'échelle nationale, a-t-il fait valoir. A la fin des (années 1960), demander à un planchiste de la Colombie-Britannique s'il pouvait parler français, ça ne se serait tout simplement pas produit. Ce que nous voulons, c'est que le COVAN se rapproche un peu de l'ensemble du pays."