Il n'y pas si longtemps, il semblait que les organisateurs des Jeux olympiques de Vancouver 2010 avaient construit un modèle en or quant à la mise en place de cet événément.

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Il n'y pas si longtemps, il semblait que les organisateurs des Jeux olympiques de Vancouver 2010 avaient construit un modèle en or quant à la mise en place de cet événément.

Les installations olympiques de Vancouver et de Whistler étaient complétées à temps et le budget avait été respecté.

La toile de fond des Jeux devait être l'une des plus belles, côté urbain et alpin, à avoir jamais accueilli des Jeux olympiques, dans un pays qui se définit par la neige, le froid et tout ce qui touche l'hiver.

Mais, à moins de six mois de l'arrivée de la flamme olympique à Vancouver, les choses se corsent et plusieurs projets sont inachevés en raison de la récession mondiale, la pire depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Tout le monde prétend que le budget des Jeux sera respecté. Mais au moment où l'on devrait se concentrer sur les quelques détails finaux, un déficit de plusieurs millions de dollars cause des tensions entre le comité organisateur de Vancouver (COVAN) et le Comité international olympique (CIO).

La commission de coordination du CIO effectue son dernier voyage à Vancouver cette semaine et reverra entre autres le transport, l'hébergement, l'accueil et les plans pour les cérémonies d'ouverture et de fermeture.

Mais les plans de quelques-uns de ces secteurs ne sont pas terminés en raison d'un problème qui est devenu l'élément principal de la dispute entre le CIO et le COVAN, soit 30 millions $ en commandites.

Le COVAN a clamé à maintes reprises qu'il devait recevoir 30 millions $ additionnels du CIO en commanditaires internationaux majeurs.

Pas tout de suite, a rétorqué le CIO.

Selon Gilbert Felli, directeur général du CIO pour les Jeux olympiques, ses obligations envers le COVAN ont été remplies et même surpassées.

"Nous en donnerons peut-être encore un peu, mais ce n'est pas une obligation pour le CIO", a déclaré Felli à La Presse Canadienne.

Felli et René Fasel, président de la commission de coordination, disent que le CIO a donné plus au COVAN qu'à n'importe quel autre comité organisateur.

"Nous avons également rempli le rôle du télédiffuseur hôte, qui doit habituellement être payé par le comité", a commenté Fasel par courriel, ajoutant que cela valait environ 145 millions $.

"Depuis le début, nous avons aussi travaillé avec le COVAN pour s'assurer que les produits essentiels étaient livrés et nous avons signalé quelques éléments plus superficiels que nous ne jugions pas nécessaires."

Les demandes du COVAN sont en lien avec le budget 2009, qui avait été basé sur la supposition que le CIO serait en mesure de signer 11 commanditaires internationaux qui procureraient un magot de 196 millions $.

De 2005 à 2008, le CIO avait 12 commanditaires internationaux qui rapportaient environ 900 millions $.

Depuis, les commanditaires majeurs Kodak, Johnson & Johson et la Financière Manulife se sont retirés. Le total de neuf commanditaires majeurs est le plus bas depuis l'implantation de ce programme.

"Nous avons préparé notre budget et ensuite, tout a changé puisque l'économie a plongé. Tout le monde devait alors réanalyser et réévaluer toutes les suppositions", a expliqué Renée Smith-Valade, vice-présidente des communications du COVAN.

Selon Richard Pound, membre du CIO et du conseil d'administration du COVAN, ceux qui pointent les 30 millions de déficit pour expliquer ces retards perdent leur temps.

"La clé, ce n'est pas de savoir si les 30 millions $ proviendront de deux commanditaires fantômes, mais comment vous comblez ce manque. Le CIO pourrait le faire de plusieurs façons", a commenté Pound.

Parmi les options, le CIO pourrait offrir un plus grand partage des revenus de télédiffusion ou encore augmenter la part de revenus que touche le COVAN sur les ententes internationales, et qui est présentement de 16,67 pour cent.