Jacques Rogge ne cesse d'être impressionné
Amateurs jeudi, 25 févr. 2010. 14:15 mercredi, 11 déc. 2024. 09:54VANCOUVER, C.B. - Lorsque Jacques Rogge a fait sa première visite au Canada en tant que président du Comité international olympique, il a vu une nation privée d'une partie d'elle-même - c'était
VANCOUVER, C.B. - Lorsque Jacques Rogge a fait sa première visite au Canada en tant que président du Comité international olympique, il a vu une nation privée d'une partie d'elle-même - c'était pendant le lock-out de la LNH, en 2004, et partout où il allait, tout ce dont il entendait parler, c'était l'absence de hockey.
"J'ai découvert votre passion pour le hockey la première fois que je suis venu ici," a dit Rogge, qui retrouve ces jours-ci une nation ayant le coeur à célébrer.
Le Canada a gagné quatre médailles, mercredi, en plus de battre la Russie pour passer en demi-finale du tournoi de hockey masculin.
Rogge était sur place pour une de ces médailles - il était à l'anneau de patinage de vitesse, à Richmond, où Clara Hughes a remporté le bronze à sa dernière course.
Rogge, à la tête du CIO pour une troisième Olympiade d'hiver, s'est émerveillé de voir la salle comble à l'ovale, même si c'était un après-midi pluvieux.
"Je n'ai jamais vu autant d'enthousiasme à accueillir et à vivre les Jeux. C'est vraiment stiupéfiant, a dit Rogge à un petit groupe de journalistes. Je dirais que Sydney (Jeux d'été en 2000) était au même niveau, mais vous ne pouvez pas comparer Jeux d'hiver et Jeux d'été. Ce que nous avons vu ici, dans les rues de Vancouver, c'est absolument extraordinaire."
Les Jeux de Vancouver seront les derniers Jeux d'hiver de Rogge comme président, lui dont le mandat prendra fin en 2013.
Ses journées sont bien occupées, si l'on se fie à l'horaire écrit à la main qu'il traîne dans sa poche de chemise. On y trouve un mélange d'événements sportifs auxquels assister, de réunions avec des commanditaires, et de rencontres avec des fédérations sportives et des comités olympiques nationaux.
Bien que le Canada ne finira pas premier au classement des médailles, il croit que le gouvernement et les organisateurs ont fait le bon choix en élaborant le programme A nous le podium, au coût de 117 M $.
"L'objectif de finir premier au classement était peut-être un peu ambitieux, mais il faut mettre la barre haute pour refléter que vous avez de l'ambition", a dit Rogge.
Rogge s'est dit encore bouleversé par la mort du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili, en plus d'admirer le courage de la patineuse artistique québécoise Joannie Rochette, qui a livré son programme court quelques jours seulement après le décès de sa mère.
Il a dit qu'il est encore trop tôt pour choisir son moment olympique par excellence à Vancouver, mais a dit que le sauteur à skis suisse Simon Ammann se démarque dans son esprit.
Ammann, deux fois médaillé d'or à Salt Lake City, en 2002, a chuté au classement à Turin, en 2006, mais a signé un retour éblouissant avec deux autres médailles d'or, à Vancouver.
Rogge n'est pas émotif à l'idée d'en être à ses derniers Jeux d'hiver à la tête du CIO, qu'il dirige depuis 2001.
"Douze ans, c'est suffisant pour transmettre votre vision, ce que vous pensez, ce que vous ressentez, a dit le Belge de 67 ans. Il ne faut pas rester trop longtemps, et je n'ai aucun problème avec cette situation. Je continuerai d'aller aux Jeux olympiques en tant qu'ancien président, et je vais probablement même pouvoir les apprécier encore plus."