(RDS) - On poursuit notre série de reportages sur les athlètes québécois qui seront aux prochains Jeux olympiques à Athènes. Cette semaine, Luc Bellemare nous présente Catherine Roberge... une athlète où le judo est une affaire de famille.

"Les Stastny ont joué au hockey. Nous, on a tous fait du judo", lance Catherine Roberge.

Cadette d'une famille de six enfants, Catherine Roberge sera la 3e judoka de la famille à participer aux Jeux olympiques. L'aîné Patrick a connu l'aventure espagnole de Barcelone en 1992 tandis que sa soeur Sophie a également vécu les Jeux à Sydney il y a quatre ans...

"C'est sûr que je suis très fière de représenter la famille. Mais quand je suis allée voir mon frère Patrick, à Barcelone en 1992, j'avais 10 ans. C'est la que je me suis dit qu'un jour, c'est moi qui allait y aller. Et en 2004, je suis très contente d'y aller et très fière d'être une Roberge, mais c'est sur le tapis que ça va se voir si je suis vraiment une Roberge", ajoute Catherine.

Longtemps, elle a vécu dans l'ombre des frères et soeurs. Aujourd'hui, à 22 ans, le vent semble avoir changé de côté.

"Pendant un très long temps, j'ai toujours été la soeur de... Il y a très peu de gens qui m'appelaient Catherine. Mais maintenant, le vent commence à tourner un peu, puis Patrick c'est mon frère et Maxime aussi".

Plusieurs observateurs s'entendent pour dire que Catherine sera celle qui ramènera une première médaille olympique dans la famille. Son talent est indéniable.

"J'ai plus de chances et peut-être aussi un peu plus de détermination, je ne sais pas. Mais ça fait en sorte que oui, effectivement, je suis probablement celle qui a le plus de chances de rapporter une médaille à la maison dans la famille", de poursuivre Catherine.

Catherine se présentera aux Olympiques avec bien peu d'expérience lors de grosses compétitions internationales. À ce jour, elle n'a toujours pas participé à un championnat du monde senior. Sauf qu'une Roberge, ne s'arrête pas à ce genre de détail.

"J'ai fait les Jeux du Commonwealth en 2002. J'ai fait les Jeux de la Francophonie. J'ai fait quelques jeux comme ça qui m'aident à gérer le stresse, la pression. Parce que les médias sont toujours aux Jeux. Puis j'ai appris à gérer ça"

Détermination, persévérance, désir de vaincre, ça résume bien le côté sportif de Catherine. Vous devinerez donc qu'une médaille en Grèce fait partie des objectifs.

"C'est sûr que je ne vais pas à Athènes en touriste. Je sais que j'ai le potentiel, je sais que j'ai la chance de le faire et que les portes sont ouvertes. J'y vais pour une médaille. Si cela n'arrive pas, tant pis et si cela arrive, tant mieux. Nicolas en a gagné une à 21 ans, j'ai 22 ans, alors ça se peut. Je ne me compare pas à Nicolas".

Justement, Gill aura eu une grosse influence sur Catherine comme à peu près tous les judokas au pays.

"Il m'a appris à gérer comment faire lorsqu'il y a beaucoup de choses qui nous arrivent en même temps et quand on a des bons résultats. De ne pas partir à gauche et à droite. Si je peux être la moitié de ce qu'il est, je vais être vraiment contente"

"Une chose est certaine, à moins d'une malchance, Catherine ne fait que commencer son périple olympique qui pourrait l'amener jusqu'en 2012. D'ici là..."