RIO DE JANEIRO - Les dirigeants de la voile vont mener leur propres tests pour voir s'il y a des virus dans les eaux désignées pour les Jeux de Rio, suite à une enquête de l'AP montrant un risque sérieux pour les athlètes, en raison de la présence d'eaux d'égouts.

« Nous prévoyons trouver quelqu'un qui va trouver de façon sûre ce que nous devons savoir en termes de virus et de bactéries », a dit Peter Sowrey, le chef de la direction de la Fédération internationale de voile (ISAF).

Sowrey a mentionné que les démarches de l'Associated Press ont eu le mérite de remettre le dossier à l'agenda.

Le site de voile de la baie de Guanabara est très pollué, comme un autre site devant accueillir l'aviron et le canoë-kayak, le lac Rodrigo de Freitas.

L'AP a aussi révélé que l'eau de la plage Copacabana, où doivent être présentés le triathlon et la nage en eau libre, contient des bactéries et des virus qui menacent la santé des athlètes et des touristes.

Sowrey est en poste depuis un mois. Sa femme Alesandra est née à Rio de Janeiro, et ils ont une fille de neuf ans, Marie.

L'AP a analysé la qualité de l'eau, y trouvant de dangereux niveaux de virus et de bactéries venant de l'eau d'égoût.

Les sites mentionnées doivent accueillir environ 1400 athlètes lors des Jeux olympiques de Rio, qui vont commencer le 5 août 2016.

Les tests des organisateurs olympiques et du gouvernement brésilien ne décèlent que les bactéries, et les experts affirment que les virus sont un problème bien plus important.

À Rio, la plupart des eaux usées ne sont pas traitées et coulent dans des fossés ou des ruisseaux le long des collines, jusqu'à des sites prévus pour les Jeux.

L'eau contient donc des détrituts, des résidus domestiques et même des animaux morts.

Quand Rio a obtenu les Jeux en 2009, les organisateurs ont promis que le nettoyage des eaux deviendrait un héritage olympique. Le maire de Rio, Eduardo Paes, a toutefois souvent dit que ce ne serait pas fait, décrivant la situation comme une "occasion perdue".

Sowrey a dit que l'ISAF compte amorcer ses propres tests ce mois-ci, ne voulant plus se fier uniquement au gouvernement brésilien. Il a le soutien de Thomas Bach, qui dirige le CIO.

« Nous voulons nous assurer de maintenir la pression pour que les organisateurs et le gouvernement mettent de l'énergie à nettoyer la baie, a dit Sowrey. Mon travail est de m'assurer que les gens vont passer de la parole aux actes. »