Jeux Islamiques: l'exception allemande
Amateurs samedi, 24 sept. 2005. 12:00 vendredi, 13 déc. 2024. 19:45
TEHERAN (AFP) - Elles ont longtemps hésité puis finalement, jeudi, quatre copines golfeuses de Hanovre (Allemagne) ont pris un vol pour Téhéran où elles sont les uniques compétitrices non-musulmanes des 4e jeux Islamiques féminins.
"Dans notre groupe d'amies, beaucoup de femmes ont refusé de venir. Nous-mêmes, nous avions peur de voyager seulement entre femmes dans ce pays. Nous en avions une image très négative. On s'est décidé à la dernière minute mais notre accompagnatrice a déclaré forfait", raconte Monika Hoffman, la cinquantaine généreuse.
Depuis jeudi, les quatre Allemandes vont de surprises en émerveillements. "En arrivant, tout en noir, on marchait en regardant nos pieds selon l'idée que l'on avait de la condition des femmes ici. Tout le monde s'est moqué de nous, à commencer par les hommes", poursuit Monika.
Dans un souci d'ouverture, la Fédération islamique du sport féminin (IFWS) a permis l'accès aux 4e Jeux à cette poignée de non-musulmanes dans un sport inédit, le golf, en plein essor dans les pays islamiques puisqu'il est compatible pour les femmes avec le strict code vestimentaire.
"On est de loin les plus vieilles"
Recrutées par un Iranien proche de l'IFWS dans le Golf Club Am Deister, dans la banlieue de Hanovre, Anita Ludwig-Carnehl, Marion Deppe, Alice Dehnent et Monika, détonent au milieu des adolescentes iraniennes, pakistanaises, malaisiennes et irakiennes qui forment le gros de la troupe des compétitrices.
"Dans l'ascenseur, on nous regarde bizarrement: "Vous êtes vraiment des athlètes? C'est vrai qu'on est de loin les plus vieilles", rigolent les amies qui, à la différence de la plupart des délégations, financent entièrement leur voyage.
A défaut d'améliorer leur handicap en golf (20), les 4e jeux Islamiques féminins qui se déroulent jusqu'au 29 septembre représentent pour elles une expérience unique, "un truc que l'on vit une fois dans sa vie", dit Anita. Et une chance d'améliorer leur anglais. A peine arrivées, les Allemandes ont sympathisé avec des Irakiennes et des Sénégalaises dans un charabia approximatif.
Le golf est, avec le tir et le tir à l'arc, une discipline où la tenue islamique doit être strictement respectée lors de ces Jeux puisqu'on y joue en plein air, devant des hommes, alors que les basketteuses ou les nageuses peuvent se dévoiler à l'abri d'une salle. Monika et ses partenaires puttent donc en longs manteaux, sous une température approchant les 35°. Heureusement, on les a autorisées à abandonner le voile pour une casquette.
"Dans notre groupe d'amies, beaucoup de femmes ont refusé de venir. Nous-mêmes, nous avions peur de voyager seulement entre femmes dans ce pays. Nous en avions une image très négative. On s'est décidé à la dernière minute mais notre accompagnatrice a déclaré forfait", raconte Monika Hoffman, la cinquantaine généreuse.
Depuis jeudi, les quatre Allemandes vont de surprises en émerveillements. "En arrivant, tout en noir, on marchait en regardant nos pieds selon l'idée que l'on avait de la condition des femmes ici. Tout le monde s'est moqué de nous, à commencer par les hommes", poursuit Monika.
Dans un souci d'ouverture, la Fédération islamique du sport féminin (IFWS) a permis l'accès aux 4e Jeux à cette poignée de non-musulmanes dans un sport inédit, le golf, en plein essor dans les pays islamiques puisqu'il est compatible pour les femmes avec le strict code vestimentaire.
"On est de loin les plus vieilles"
Recrutées par un Iranien proche de l'IFWS dans le Golf Club Am Deister, dans la banlieue de Hanovre, Anita Ludwig-Carnehl, Marion Deppe, Alice Dehnent et Monika, détonent au milieu des adolescentes iraniennes, pakistanaises, malaisiennes et irakiennes qui forment le gros de la troupe des compétitrices.
"Dans l'ascenseur, on nous regarde bizarrement: "Vous êtes vraiment des athlètes? C'est vrai qu'on est de loin les plus vieilles", rigolent les amies qui, à la différence de la plupart des délégations, financent entièrement leur voyage.
A défaut d'améliorer leur handicap en golf (20), les 4e jeux Islamiques féminins qui se déroulent jusqu'au 29 septembre représentent pour elles une expérience unique, "un truc que l'on vit une fois dans sa vie", dit Anita. Et une chance d'améliorer leur anglais. A peine arrivées, les Allemandes ont sympathisé avec des Irakiennes et des Sénégalaises dans un charabia approximatif.
Le golf est, avec le tir et le tir à l'arc, une discipline où la tenue islamique doit être strictement respectée lors de ces Jeux puisqu'on y joue en plein air, devant des hommes, alors que les basketteuses ou les nageuses peuvent se dévoiler à l'abri d'une salle. Monika et ses partenaires puttent donc en longs manteaux, sous une température approchant les 35°. Heureusement, on les a autorisées à abandonner le voile pour une casquette.