LAUSANNE, Suisse - Le Comité international olympique a annoncé que les nouveaux tests réalisés sur des échantillons prélevés dans le cadre des Jeux olympiques de 2012 à Londres avaient permis d'épingler 23 athlètes supplémentaires.

Le CIO a annoncé les résultats vendredi après avoir effectué de nouveaux tests améliorés sur 265 échantillons prélevés à Londres.

L'organisation a précisé que ces athlètes évoluent dans cinq disciplines différentes et qu'ils représentent six pays au total. Le CIO a cependant refusé de les nommer.

« Le programme de nouvelles analyses est en cours, et d'autres résultats pourraient être annoncés au cours des prochaines semaines », s'est limité à dire le CIO.

Les athlètes pris pour dopage qui ont participé aux JO de Londres viennent s'ajouter aux 31 autres qui ont été épinglés récemment après avoir participé aux JO de Pékin en 2008. Le CIO a indiqué vendredi qu'un autre échantillon provenant de Pékin avait engendré des « paramètres anormaux », et a ajouté que le dossier sera étudié attentivement.

Au total, c'est donc 55 athlètes au cours des deux derniers Jeux olympiques d'été qui pourraient être disqualifiés rétroactivement. En conséquence, leurs résultats, de même que leurs médailles, pourraient être invalidés.

Le CIO entrepose les échantillons recueillis aux Jeux olympiques pendant 10 ans de manière à pouvoir les réexaminer avec de nouvelles méthodes novatrices une fois qu'elles sont devenues disponibles.

Le président de l'Agence mondiale antidopage, Craig Reedie, a déclaré que ces résultats prouvaient que le système mis en place afin d'entreposer des échantillons pour effectuer de nouveaux tests à une date ultérieure fonctionne.

« La découverte de 23 nouveaux cas de dopage démontre l'efficacité des nouvelles méthodes et de la science moderne, a dit Reedie à l'Associated Press. Les athlètes sont avertis. Si vous trichez et croyez pouvoir vous en sortir, vous vous trompez. »

Le CIO a indiqué que cette série de nouveaux tests visait spécifiquement les athlètes qui espéraient participer aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en août.

« Ces nouvelles analyses démontrent, une fois de plus, notre détermination à combattre le dopage sportif, a confié le président du CIO Thomas Bach. Nous voulons que les tricheurs soient écartés des Jeux olympiques de Rio de Janeiro. C'est la raison pour laquelle nous procédons aussi rapidement présentement. »

Bach a mentionné qu'il avait assigné un comité disciplinaire qui aura carte blanche pour sévir contre les athlètes pris en défaut.

Le CIO doit encore effectuer des tests avec les échantillons « B » des athlètes. Les athlètes pris pour dopage ne peuvent être officiellement sanctionnés avant que les échantillons « B » ne confirment les conclusions initiales.

L'organisation a mentionné que les athlètes, leurs comités olympiques nationaux et leurs fédérations sportives internationales sont présentement informés des résultats, avant qu'on ne dévoile formellement les mesures disciplinaires.

« Tous les athlètes qui ont enfreint le code antidopage seront écartés des compétitions aux Jeux olympiques » à Rio, pouvait-on lire.

Le CIO a indiqué que les nouvelles analyses avaient été réalisées avec les « plus récentes méthodes scientifiques ».

Au total, 454 échantillons provenant des Jeux de Pékin ont été réanalysés. Des 31 cas de dopage répertoriés initialement, le Comité olympique russe a confirmé que 14 d'entre eux étaient russes.