RIO DE JANEIRO - Le Comité international olympique ne semble pas pouvoir se défaire des Jeux olympiques de Rio de Janeiro.

Le CIO s'apprête à approuver les candidatures de Paris et Los Angeles pour 2024 et 2028, mais les officiels doivent encore répondre à des questions sur la corruption dans le processus d'attribution. Et on remonte à 2009, quand Rio a surpris en obtenant plus de votes que Madrid, Chicago et Tokyo.

Les JO de 2016 sont déjà ternis : corruption, des milliards $ de fonds publics dépensés et des éléphants blancs dispersés dans la ville.

Les choses ont empiré mardi, la police faisant une descente au domicile de Carlos Nuzman, le président du comité olympique brésilien. On l'a questionné sur son rôle dans, aux dires des autorités brésiliennes et françaises, un stratagème d'achats de vote pour obtenir les JO.

Des valises, des documents et un ordinateur ont été saisis.

« Les JO ont été utilisés comme une grande rampe de lancement pour la corruption », a dit Fabiana Schneider, procureure fédérale.

Le CIO va se rencontrer la semaine prochaine à Lima au Pérou, où devraient être accordés deux Jeux olympiques en même temps. Le processus de candidature a été changé, en partie pour limiter les occasions de fraude.

Les enquêteurs soupçonnent Nuzman d'avoir été un joueur crucial dans l'achat de votes favorisant le choix de Rio. L'avocat de Nuzman, Sergio Mazzillo, a dit que son client allait coopérer, mais qu'il « n'a pas commis d'irrégularité ».

Chicago était favorite au départ mais s'est vue écartée au premier tour du scrutin, malgré du lobbying mené par nul autre que le président américain à l'époque, Barack Obama.

Eduardo Paes, ancien maire de Rio de Janeiro, fait l'objet d'une enquête scrutant s'il a accepté au moins 5 millions $ pour faciliter des projets de construction liés aux Jeux. Il a nié toute impropriété.