Un mandat d'arrêt international a été lancé contre un membre de l'équipe brésilienne de water polo soupçonné d'agression sexuelle sur une jeune femme de Toronto, a annoncé vendredi la police de la ville où se déroulent les Jeux panaméricains.

Après avoir disputé avec le Brésil la finale du water polo contre les Etats-Unis le 15 juillet au soir, Thyê Mattos Ventura Bezerra, 27 ans, est soupçonné d'avoir agressé sexuellement une jeune femme de 22 ans chez elle le matin du 16 juillet, a indiqué Joanne Beaven Desjardins, en charge de l'enquête à la police de Toronto.

Le gardien de but réserviste et un autre water-poloïste brésilien se sont rendus dans la nuit du mercredi au jeudi 16 juillet au domicile de la victime, où se trouvait aussi une connaissance de la jeune femme, a relaté l'enquêtrice lors d'une conférence de presse.

« La victime était endormie, (M. Bezarra) est entré dans la chambre et l'a agressée sexuellement », a-t-elle précisé.

La victime est venue déposer plainte quelques heures plus tard, peu après le départ du Canada du suspect avec l'équipe médaillée d'argent lors de cette compétition continentale.

Le suspect pourrait avoir commis d'autres agressions tout au long de ses quinze avec l'équipe de water polo brésilienne à Toronto, selon l'enquêtrice.

Le Canada ne dispose pas d'accord d'extradition avec le Brésil. Aussi, Joanne Beaven Desjardins, souhaite que le suspect "revienne à Toronto pour faire face aux accusations" ou soit interpellé aux frontières d'un pays avec lequel le Canada a des accords.

Après sa deuxième place aux Jeux panaméricains, l'équipe brésilienne de water polo est à Kazan en Russie où ont commencé vendredi les championnats du monde de natation.

Si le nageur ne s'est pas directement exprimé depuis Kazan, le responsable technique de l'équipe brésilienne a défendu son nageur.

« Il a dit qu'il était avec la jeune femme mais qu'elle était consentante », a indiqué Ricardo Cabral au site sportif GloboEsporte.

« Il est surpris et très affecté et ne sait pas ce qui peut maintenant arriver », a-t-il ajouté en estimant que cette affaire était perturbante pour l'équipe à ces championnats du monde.

Un peu plus tôt, Marcos Vinicius Freire, super-intendant du comité olympique brésilien (COB), avait mentionné ne pas avoir "été contacté ni par la police, ni par le comité organisateur des Jeux".

Le COB a ensuite assuré la police de sa collaboration à l'enquête. « Nous sommes à la disposition des autorités canadiennes aux fins de l'enquête (...) et nous continuerons à le faire après la fin des Jeux en liaison avec la mission diplomatique brésilienne au Canada », a indiqué le COB dans un communiqué.

La clôture des Jeux panaméricains est prévue dimanche et cette affaire vient ternir le bilan du Brésil, au 3e rang des nations derrière les Etats-Unis et le Canada, avec 123 médailles, dont 34 d'or.