TORONTO – L’équipe canadienne féminine de water-polo a été incapable, mardi, de solutionner l’énigme défensive posée par la formation américaine en finale des Jeux panaméricains et a été défaite 13-4 par les championnes olympiques en titre à Markham.

« Nous pouvons perdre, mais pas avec une grande différence de buts comme ça », a affirmé l’entraîneuse Johanne Bégin, de Sainte-Foy, qui n’a pas cherché d’excuses après ce cinglant revers. « Quelques-unes de mes joueuses ne se sont pas présentées, elles ont manqué de concentration. »

« Les Américaines sont présentement dominantes contre pas mal tous les pays. Nous savions que nous avions besoin d’être parfaites et qu’elles devaient jouer en deçà de leurs capacités pour que nous puissions les battre. »

« Nous les connaissons bien, elles sont fortes partout, en attaque, en défense et en contre-attaque. Nous avions un bon plan de match pour contrôler ces aspects. Le désir de se battre était bien présent dans mon équipe, plus que jamais, mais nous avons manqué de concentration sur des détails qui auraient fait la différence. »

Plus tôt dans la soirée, les Brésiliennes ont par ailleurs mis la main sur la médaille de bronze en disposant des Cubaines 9-6.

Un premier engagement chaudement disputé

Le premier quart a été âprement disputé. Monika Eggens a donné les devants au pays sur une exclusion, mais les Américaines ont créé l’égalité rapidement dans les mêmes circonstances. Elles ont ensuite pris le contrôle en marquant deux fois, mais Joëlle Bekhazi, de Pointe-Claire, a réduit l’écart à un but avec moins d’une minute à faire, peu de temps après que Bégin ait utilisé un temps d’arrêt. La gardienne Jessica Gaudreault a aussi fait un important arrêt en fin de période.

Au deuxième engagement, les Américaines ont laissé bien peu d’espace à leurs rivales pour manœuvrer, en plus de faire bouger les cordages à trois occasions. Gaudreault a bien fait des arrêts opportuns, mais ses équipières ont eu de la difficulté à percer l’étanche défense états-unienne. À la toute fin du quart, Krystina Alogbo, de Rivière-des-Prairies, a finalement poussé un ballon au vol derrière la gardienne adverse pour faire 3-6.

Les Canadiennes ont eu l’occasion de réduire l’écart dès le retour de la demie, mais leur longue attaque n’a pas abouti. Le rouleau compresseur américain s’est par la suite remis en marche en ajoutant quatre buts à son avance tout en blanchissant l’attaque de ses rivales.

À 10-3 pour les Américaines, le dernier huit minutes de jeu ne devenait qu’une formalité. Monika Eggens a marqué son deuxième de la soirée, mais les championnes en titre de la Ligue mondiale et de la Coupe du monde ont déjoué Gaudreault à trois autres occasions.

Steffens et Mathewson, les bourreaux

La capitaine états-unienne Margaret Steffens et Courtney Mathewson ont fait particulièrement mal aux représentantes du pays en faisant toutes les deux bouger les cordages quatre fois.

Le travail méthodique des Américaines a par ailleurs causé plusieurs expulsions du côté canadien, Alogbo, Stéphanie Valin, de Pointe-Claire, et Christine Robinson Lachine, étant entre autres prises en défaut trois fois chacune.

« Elles jouaient pas mal serrées sur nous. Nous avions un peu de difficulté à bouger, à prendre le ballon, a confirmé la vétéran Bekhazi. Nous avons quand même eu des occasions de marquer, mais nous ne les avons pas saisies. »

Elle a insisté sur leur manque de punch à l’attaque. « Notre exécution ne nous a pas aidées, nous n’avons pas été capables d’avoir beaucoup de buts même si nous avons eu des occasions. »

« Les deux dernières fois que nous avions joué contre elles, c’était pas mal plus but pour but. C’est donc un peu décevant parce que nous pensions vraiment que ce serait notre journée », a-t-elle précisé.

Shae Fournier, de Westmount, Katrina Monton, de Dorval, et Dominique Perreault, de Montréal, faisaient aussi partie de la délégation nationale.

Les deux formations se déplaceront maintenant à Kazan, en Russie, pour les Championnats du monde, qui auront lieu du 24 juillet au 9 août.

Les Canadiennes, 8es au monde, auront donc la chance de rapidement oublier leur contre-performance.