En avance par seulement une possession à la demie, l’équipe féminine de basketball en fauteuil roulant a terminé en force pour signer une victoire convaincante de 73-54 face à la formation britannique, mercredi, aux Jeux paralympiques de Tokyo.

Il s’agissait non seulement du tout premier match des Canadiennes dans la capitale japonaise, mais aussi d’une première sortie internationale en près de deux ans en raison de la pandémie.

Les deux premiers quarts ont été chaudement disputés entre les deux nations et les représentantes de l’unifolié menaient 29-26. Rien d’alarmant, a toutefois tenu à souligner la Québécoise Rosalie Lalonde.

« On appréhendait un tel début de match. On savait que la première demie pouvait être chaotique, le temps de se remettre dedans, de retrouver notre rythme et d’évacuer la pression, a-t-elle confié à Sportcom. Personne n’a paniqué et personnellement, je savais qu’on allait remonter. Il n’y avait aucun problème. »

L’entraîneur-chef québécois Marc Antoine Ducharme n’a donc pas eu besoin d’effectuer des ajustements avant la reprise. Ses protégées ont creusé l’écart à 48-36 au troisième quart, puis Rosalie Lalonde a dominé ses adversaires en fin de rencontre. Elle a inscrit 20 points dans ce duel, dont 15 au quatrième quart.

La grande vedette du jour a cependant été Kathleen Dandeneau. La Britanno-Colombienne a été intraitable et ses statistiques ne laissent planer aucun doute. Elle a réussi un triple double dans le gain, amassant un impressionnant total de 32 points, 20 rebonds et 11 passes décisives.

« C’est une joueuse étoile, je ne suis pas surprise! C’est quelqu’un qui travaille très fort et elle mérite vraiment son succès », a commenté Lalonde.

Également de la formation canadienne, Cindy Ouellet a récolté 3 points, tandis qu’Élodie Tessier a ajouté 2 points à la feuille de pointage. Sandrine Bérubé n’a pas joué durant la partie.

Du côté des Britanniques, médaillées d’argent des Championnats du monde 2018, Madeleine Thompson a été la meilleure marqueuse avec 11 points.

Une version 2.0

Rosalie Lalonde était une joueuse recrue âgée de 19 ans au sein de l’équipe nationale lorsqu’elle a foulé le terrain des Jeux paralympiques de Rio en 2016. Cinq ans plus tard, son rôle a grandement évolué, tout comme son état d’esprit pour entreprendre ce tournoi.

« À Rio, tout était nouveau. Cette fois, je gère mieux la pression et ma performance va avoir plus d’impact sur l’équipe. Je suis aussi plus en confiance. Je suis une joueuse et une personne complètement différente », a déclaré l’athlète de Saint-Clet.

Force est d’admettre que l’atmosphère particulière de ces Jeux paralympiques influence tout autant l’expérience des athlètes. Après un long été à s’entraîner, Lalonde et ses coéquipières se disent surtout heureuses de renouer avec la compétition.

« C’est très différent (de Rio), le village est complètement différent et l’expérience aussi. Disons que je n’ai pas la même effervescence, mais après le match d’aujourd’hui (mercredi), je peux dire que je ressens encore la même adrénaline qu’au Brésil ! »

Les Canadiennes s’étaient qualifiées pour les Jeux paralympiques de Tokyo en 2019 en atteignant la finale des Jeux parapanaméricains de Lima, où elles avaient ensuite remporté la médaille d'or.

Elles reprendront l’action vendredi contre les Japonaises. L’équipe masculine, dont font partie les Québécois Jonathan Vermette et Vincent Dallaire, lancera quant à elle son tournoi jeudi face à l’Espagn