Hirsland ne songe pas à utiliser le pouvoir de l'USOPC sur le CIO de sitôt
Jeux olympiques dimanche, 22 mars 2020. 21:04 dimanche, 15 déc. 2024. 12:52DENVER - La directrice générale du Comité olympique et paralympique américaine (USOPC), Sarah Hirsland, est bien consciente du pouvoir de son pays dans une situation comme celle-ci - avec la pandémie du COVID-19 qui fait rage à travers le monde - et elle comprend que le Comité international olympique (CIO) prenne son temps avant de décider de reporter les Jeux de Tokyo.
Mais son pouvoir, elle n'est pas près de l'utiliser.
« Mon rôle n'est pas d'exiger de ceux qui prennent des décisions, mais de proposer des solutions », a déclaré Hirshland à l'Associated Press, dimanche.
Hirshland et la direction de l'USOPC ont encaissé les critiques dans les derniers jours pour ne pas avoir évoqué une demande claire au CIO pour reporter les Jeux olympiques qui doivent avoir lieu en juillet à Tokyo.
Samedi, le directeur général de la fédération américaine d'athlétisme (USATF), Max Siegel, a brisé la ligne de partie en critiquant le CIO. Siegel a envoyé un message de deux pages à la directrice générale de l'USOPC, demandant à son organisation de lutter pour le report des Jeux. Le message a été envoyé tard vendredi soir, quelques heures après que le directeur général de la fédération américaine de natation, Tim Hinchey, eut fait la même chose.
Hirshland soutient qu'elle peut gérer la chaleur, mais souhaite que les gens sachent qu'elle fait de son mieux pour s'assurer que le report des Jeux soit la bonne décision à prendre. Au coeur de cet effort se trouve un sondage que l'USOPC a envoyé à environ 4000 espoirs olympiques au cours du week-end, pour les interroger sur les conditions d'entraînement et les conditions médicales dans les lieux où ils vivent, ainsi que leurs réflexions sur la période à laquelle les Jeux olympiques devraient avoir lieu.
Le CIO a demandé aux États-Unis et à tous les autres pays des détails sur les conditions dans leurs régions respectives.
« Nous allons écouter les athlètes et je peux vous garantir que le CIO va nous entendre haut et fort », a déclaré Hirshland.
Mais, comme elle le découvre, il pourrait ne pas être pratique de tout décider en fonction de la règle de la majorité. Elle a notamment parlé d'une réponse au sondage d'un athlète qui a pris un congé sabbatique d'un an pour se préparer pour les Jeux olympiques, dont l'entraînement n'a pas été beaucoup réduit, et qui n'a pas de marge de manoeuvre pour prolonger son congé jusqu'en 2021.
« Ce sont de vrais scénarios auxquels nous sommes confrontés, a affirmé Hirshland. La beauté de la diversité oblige à être vraiment réfléchi, à prendre cela presque au cas par cas et à réfléchir à la façon dont nous gérons ces défis du mieux que nous pouvons. »
Cela pourrait aider à expliquer la déclaration plus modérée qu'elle a faite dimanche, avec Han Xiao, le président du conseil consultatif des athlètes. Ils faisaient partie d'une réunion du conseil d'administration tenue après que le CIO eut déclaré qu'il pourrait falloir attendre jusqu'à quatre semaines pour décider des mesures à prendre.
« Nous connaissons les embûches qui nous attendent et nous sommes tous reconnaissants que le CIO ait écouté nos préoccupations et nos besoins et qu'il s'efforce de les résoudre le plus rapidement possible », indiquait le communiqué.
Hirshland a également rejeté l'idée que les déclarations des fédérations américaines d'athlétisme et de natation - chacune d'elle l'appelant à utiliser le rôle de leadership de l'USOPC pour demander un report des Jeux - équivalaient à une fissure dans l'unité de l'USOPC. Elle a notamment expliqué avoir parlé avec Hinchey, bien avant que la lettre envoyée par la fédération de natation soit rendue publique.
« Les deux sports comptent énormément d'athlètes d'élite, et ils ont besoin que leurs athlètes sachent qu'ils seront entendus, a-t-elle souligné. Ils veulent que leurs athlètes sachent que leurs préoccupations sont transmises, et je peux confirmer qu'elles le seront. »
« Il est vraiment important pour nous de comprendre la totalité de l'environnement auquel nos athlètes sont confrontés, a-t-elle ajouté. C'est une réalité à laquelle il n'y a pas de réponse facile en ce moment. »